Pas de vis diotre PH5b pour Us17

Bonjour,

On me demande quel est le pas de vis de la vis de hausse sur le M1917....

Je présume que Caudron a la réponse 

Je crois, du coup je viens de me procurer la filière pour essayer d'en refaire quelques une, ainsi que celles des dioptres PH5B et TZ 3/53 qui sont plus longues d'environ 3mm.

À présent, il me faudrait un passionné du tournage qui voudrait bien me fabriquer quelques ébauches au bon diamètre et à la bonne longueur. Si il habite dans le massif vosgiens et a des tendances au noctambulisme, ce n'est pas un problème pour moi.

C'est fin comme filetage....Je regarde....Si quelqu'un trouve le pas...

7 BA, si je ne me trompe pas, mais j'attends d'avoir fait des essais avant d'affirmer quoi que ce soit.

Bonjour Caudron, elle ressemble à quoi cette vis ? 
Aurais tu un plan à me montrer pour que puisse voir si je suis capable de la fabriquer ?

Bonjour,

Si l'on parle bien de la même vis ET si cette vis est identique entre un P14 et un US17, voici ce que j'ai à propos de cette vis (n°9 sur le schéma avec la référence BB0875) :


Selon ma doc Lee Enfield P14, cela serait une vis Ø2.438mm (0.096 pouce), longueur de 29.972mm (1.18 pouce) avec un pas de 0.453 (56 filets par pouce).




Si c'est une autre vis, j'ai aussi le même genre d'info mais toujours pour P14.

Bien reçu l'appel du pied...
Mais il y a 2 problèmes :

1) l'arrivée du froid, il me faut toujours quelques semaines pour ré-apprendre à travailler dans un frigo humide : en milieu d'hiver je supporte assez bien l'atelier à - 10° (tant que les manivelles ne collent pas aux mains), mais en début d'hiver à + 5° je grelotte déjà.

2) une ébauche lisse, forcée au tournevis dans une filière, a toutes les chances de partir de travers ; surtout si la vis est très courte. Pour un résultat correct on manoeuvre la filière sur la pièce encore fixée au mandrin, en maintenant sa perpendicularité par appui d'un plateau fixé à la contrepointe (ou par la tranche avant d'un quelconque mandrin de perçage).
Ceci en tournant la filière à la main (ou en tournant la broche en tirant sur la courroie, parce-que souvent le porte-filière ne peut pas faire le tour complet sans buter quelque part.
On peut certes le faire au moteur, mais seulement pour une série car il faut monter la filière sur un support à débrayage automatique, avec un réglage très soigné de la course de débrayage (ces supports spéciaux sont largement plus anciens que 1910, mais j'en sais pas plus).
Et seulement ensuite, on tronçonne la vis en formant (ou ébauchant) le profil de la tête ; ainsi le filetage est dans l'axe...

Vers 1910/1920, dans les ateliers équipés de façon primitive on fixait la filière au bout d'une poignée en forme de poire, vaguement guidée dans l'axe par un dispositif assez branlant, et on tenait bien la poignée ; quand ça forçait trop ou que la filière butait contre la future tête de vis, la poignée glissait dans la main (fallait donc pas la serrer trop fort, sinon on cassait la vis). On donnait alors un coup de marche arrière (en faisant glisser les courroies d'une poulie à l'autre) et on serrait à nouveau la poire pour que la filière se dévisse. Le procédé étant décrit en détail juste après la guerre de 14, et pas spécialement qualifié de démodé, on peut penser qu'en 14-18 bon nombre de vis ont été fabriquées comme ça (les ateliers bien équipés avaient depuis quelques années des tours automatiques, versions lourdes des tours automatiques d'horlogerie inventés en Suisse vers 1880).

Pour conclure, commander des ébauches non filetées pour les fileter ensuite séparément, c'est pas une bonne idée. Surtout pour une vis à filet fin, bien plus exigeante en précision, et surtout si la vis est courte car on n'a alors aucun moyen de la guider dans l'axe.