carabine modèle 1837

Bonjour,
je viens de rentrer une carabine 1837, je pensais quelles étaient toutes au calibre de 17, or celle-ci est en 17,5... Je n'ai pas trop de doc sur ce modèle, quelqu'un saurait m'en dire plus ?





Le canon est daté 1839 et juin 1840 sur le macaron de sortie de manufacture (Châtellerault)
 

Ce calibre de 17,5 il ne semble pas normal sur ce type de carabine.
En 1842 des carabines "Thierry" Mle 1840 ont été alésées en 17,5 pour utiliser la nouvelle balle de 17 mm qui sera standardisée avec le modèle 1842. On pourrait avoir affaire ici à une arme ayant servi d'essai ou bien un réalésage tardif après 1842, mais il n'y a aucun marquage qui indique que la carabine soit repassée en manufacture pour modification...

Bonjour,
pas d'avis pour l'instant ?

Je viens de voir une autre carabine 1837 en calibre 17.5 comme la mienne, elle aussi de Châtellerault, canon de 1839 et sortie en mai 1840 sur le macaron de crosse.



 Il semblerait donc que la nouvelle belle à sabot de 17 mm ait été mise en service en 1840 et que les armes rayées produite dès cette année là soient sorties directement dans le nouveau calibre, et pas en 1842 comme le suggère la littérature ancienne et moderne...






Quelqu'un a -t'il une carabine marquée calibre 17 mm ou 17.2 ?

Félicitations, et avec sa baïonnette en plus

Je ne peux pas t'aider avec l’énigme du calibre mais il y à une belle discussion concernant les munitions dans le topic au sujet de la mienne (en calibre 17mm)

https://www.tircollection.com/t52070-vieux-truc-de-la-manuf-de-maubeuge#716869

Bonjour,
merci beaucoup Fabian, c'est très intéressant. Les carabines faites à Châtellerault à la suite de Maubeuge ont les têtes de vis de platine arrondies et noyées ce qui évite effectivement d'avoir une belle ampoule à la main lors des tirs.
J'ai un fusil au système Brunéel, on constate que la cheminée  n'est pas conique mais cylindrique et d'un diamètre plus petit que la cheminée de la carabine. Les petites cheminées ont été conservées sur les armes civiles de chasse.

 

Concernant la MAC, Du Port de Poncharra, il était directeur du 1er septembre 1837 au 30 juillet 1839, à sa suite ce poste sera tenu par Auguste Goupil jusqu'en 1840, lettre G que l'on retrouve sur ma carabine. Pontcharra avait été directeur de Maubeuge de juillet 1823  au 23 octobre 1832 ou il devient sous-directeur des manufactures d'armes et passa au dépôt central de l'artillerie en 1835 avant de prendre Châtellerault en 1837.

Un lien vers le mémorial de l'artillerie avec un intéressant article ( à partir de la page 380) sur les armes rayées écrit par Pontcharra en 1844 :

https://www.google.fr/books/edition/M%C3%A9morial_de_l_artillerie_ou_Recueil_de/r8-fdbEBm0kC?hl=fr&gbpv=1&dq=M%C3%A9moire+sur+les+armes+ray%C3%A9es+Pontcharra&pg=PA44&printsec=frontcover

Bonjour, 
Je viens de rentrer une carabine Pontcharra qui possède les caractéristiques évoquées : canon daté 1839, tampon de crosse daté de mai 1840, manufacture de Châtellerault, calibre de 17.5mm et poinçon de contrôle de Auguste Goupil.

Ma carabine possède en outre, sur le flanc droit de la crosse un tampon circulaire dans lequel figure un coq surmontant les lettres PDL, elle a donc été reversée à la Garde Nationale.

J'ai une petite question : Boudriot fait figurer sur ses croquis, une joue de crosse sur la gauche.
Mon exemplaire en est dépourvu, qu'en est-il des vôtres ou de ceux que vous avez pu croiser?

J'ai un gros boulot de nettoyage sur cette arme, je vous mettrai ensuite quelques photos.

Bill1964 a écrit:
J'ai une petite question : Boudriot fait figurer sur ses croquis, une joue de crosse sur la gauche.
Mon exemplaire en est dépourvu, qu'en est-il des vôtres ou de ceux que vous avez pu croiser?

J'ai un gros boulot de nettoyage sur cette arme, je vous mettrai ensuite quelques photos.

Youpi une de plus! Félicitations!

La mienne n'a pas non-plus de joue de crosse.

Bonjour,pas de joue de crosse sur la mienne non plus, peut-être une erreur dans le dessin...

Merci Fabian pour ta réponse. 

J'ai fait quelques recherches supplémentaires sur la toile et, effectivement, toutes celles dont j'ai pu voir la crosse, étaient dépourvues de joue.
Cela me rassure !!!

Autre caractéristique de la mienne, elle n'a aucun numéro de série apparent, ni sur la culasse, ni sur la crosse, ni sur la baguette… à confirmer au démontage.

Bon, en tout cas je n'ai pas fait une mauvaise affaire, surtout que j'ai rentré en même temps une carabine à tabatière et un mousqueton d'artillerie chassepot en série X (il fera l'objet d'une autre publication).

Rakamlerouge a écrit:Bonjour, pas de joue de crosse sur la mienne non plus, peut-être une erreur dans le dessin…

Bonjour,
Merci pour cette réponse.
Effectivement l'erreur dans le dessin semble plausible…

Bonjour à tous ! 
Nettoyage terminé et, comme promis je poste quelques photos de ma carabine :








Les marquages de la crosse sont particulièrement intéressant, surtout celui de la Garde Nationale qui ne me semble pas courant sur ce modèle.
Si quelqu'un a une idée concernant la signification du blason contenant des lettres et surmonté du chiffre 124, je suis preneur...

Bonjour,
par le plus grand des hasard, ma carabine est sortie le même mois, le numéro est très proche et elle comporte aussi ce marquage dans un écu, mais j'en ignore la signification, peut-être en rapport avec Châtellerault ?

Je n'ai pas vraiment d'idées sur la signification de ce marquage...
Ta carabine a-t-elle aussi fait un passage dans la Garde Nationale?
Ce pourrait alors être un marquage d'unité, non?

Non, pas le tampon de la GN, Peut-être en rapport avec une unité de chasseur à pieds...

Rakamlerouge a écrit:Non, pas le tampon de la GN, Peut-être en rapport avec une unité de chasseur à pieds…

Pourquoi pas…
J'ai un peu de mal à distinguer les deux lettres, enfin surtout celle de gauche ; j'aurais tendance à lire DC, mais bon...
Affaire à suivre !

Si c'est bien DC, il est probable que ce soit le Dépot Central de l'artillerie (place St Thomas d'Aquin à Paris). Effectivement à l'époque, cet organisme s'occupait de la mise au point des armes rayées dont de nombreux essais ont été effectués à Châtellerault et qui mèneront à la carabine Thierry de 1840.
Ça pourrait aussi expliquer ce calibre atypique de 17,5...

Rakamlerouge a écrit:Si c'est bien DC, il est probable que ce soit le Dépôt Central de l'artillerie (place St Thomas d'Aquin à Paris). Effectivement à l'époque, cet organisme s'occupait de la mise au point des armes rayées dont de nombreux essais ont été effectués à Châtellerault et qui mèneront à la carabine Thierry de 1840.
Ça pourrait aussi expliquer ce calibre atypique de 17,5...

Je n'y avais pas pensé, mais effectivement cela se tient.
Et cela peut également expliquer le calibre de 17.5mm qui aurait pu être étudié au cours d'essais de 1840-1842.
Pour avoir la certitude de ce que nous avançons, il faudrait retrouver d'autres poinçons du Dépôt Central.

bonjour
ma carabine 1837 datée de 1838  ne porte aucune indication de calibre sur le canon.

xxx

Rakamlerouge a écrit:Si c'est bien DC, il est probable que ce soit le Dépot Central de l'artillerie (place St Thomas d'Aquin à Paris). ...

Il me semble qu'on en a déjà parlé sur TCAR...

Le DC (Dépôt Central), devenu ensuite la STA (Section Technique de l'Artillerie), a conçu quelques prototypes : dernièrement celui du fusil Gras (le Cne Gras était affecté au DC), et peut-être même la mouture quasi-finale de la carabine Berthier (vers décembre 1889).
Il servait aussi de point de relais pour les prototypes de manufacture, les inspectait et préparait les lots de matériel pour les expérimentations (armes, munitions, accessoires) ; rédigeait aussi les programmes d'expérimentation en corps de troupe, puis le cas échéant les Instructions sur le Service. Au passage, ou au retour d'expérimentation, il conservait parfois un exemplaire pour sa collection (collection dont les vestiges ont été reversés au Musée de l'Armée).
S'il était avéré que ce soit bien le poinçon du Dépôt Central, il faudrait chercher dans quels cas il était apposé : construction par le DC, contrôle par le DC, collection du DC, il y aurait plusieurs possibilités...

Bonjour,
construction par le DC, je ne pense pas c'est clairement une production de Châtellerault. Le fait que les deux exemplaires soient sortis en même temps et numérotés de la même manière me fait plutôt penser à une petite série d'armes modifiées pour des essais qui conduiront à l'adoption du calibre 17,5 sur les carabines 1842. Il faut que je vérifie comment est le fond du canon sur la mienne, y a t'il toujours une chambre rétrécie ?

J'ai regardé, la chambre ne semble pas avoir été modifiée. Les carabines 1840 seront aussi modifié ( ou construites neuves) en 17,5 pour certaines.

Au sujet du changement de calibre : La carabine 1840 fut donnée aux bataillons de chasseurs d’Orléans, créés cette même année. On constat bientôt que le recul était intolérable. Ce qui amena à diminuer la charge, qui devint 6,25 gr. Afin de conserver au tir son efficacité, on augmenta le calibre de l’arme de 0,5 mm et en même temps le diamètre de la balle de 0,7 mm. En définitive le poids de la balle devint de 29 gr, c’est-à-dire plus fort de 3,4 gr. En même temps le vent était réduit de 0,2 mm, double condition favorable pour maintenir les effets balistiques équivalents à ce qu’ils étaient auparavant.
'extrait d'un rapport du capitaine Rayne, communiqué par Conservateur)

Rakamlerouge a écrit:J'ai regardé, la chambre ne semble pas avoir été modifiée. Les carabines 1840 seront aussi modifié (ou construites neuves) en 17,5 pour certaines.

Bonjour,
Idem pour la mienne, la chambre n'a pas été modifiée.

Je me demande à quoi correspond le numéro frappé sur le canon devant la hausse abattue ? un numéro de série?