Un pistolet An XIII de Marine Tbis...

Bonjour à tous,
Du moins, c’est ainsi que je l’appelle ! 
Voici pourquoi. Tout le monde connaît le pistolet d’arçon An XIII. Bien. Rajoutez-lui un poinçon d’ancre de marine à la calotte de poignée et un crochet de ceinture. Ça nous fait un An XIII de Marine. Il ne reste plus qu’à le modifier Tbis (piston + rayures) et le tour est joué...
La grande question est : ce pistolet a-t’il une existence officielle ? Parce que ça fait beaucoup de corrections !

Alors, en vrac : le canon a subit une décollation sur le modèle de celle de Saint-Jean-Baptiste ou de Louis XVI (on se rapproche du 21 Janvier...), la platine, aplanie, n’a plus de marquages externes, la calotte de poignée a un trou évoquant le battant de fixation de courroie de sécurité pour les unités de cavalerie, la transformation T (+ bis ?) est correcte car le bouchage du bassinet et le canon portent le même numéro, la contre-platine a un appendice vers l’arrière pour assujettir convenablement le crochet de ceinture (montage différent de celui mentionné par Boudriot, page 207, tome 1), la cheminée est pour petites capsules, il a perdu sa baguette, outre le poinçon d’ancre de Marine, seulement deux autres sur la contre-platine, enfin, la poignée est brisée (mais proprement) et les xylophages ont fini par changer de crèmerie...

Bon, chapeau d’avoir lu cette phrase unique et d’être encore là ! Vous avez bien mérité les photos de la bête...



















Alors maintenant, la question qui tue : qu’en pensez-vous ?
Sur la calotte, vous avez vu trois trous. Celui du milieu serait, je pense, pour ce battant de dragonne des cavaliers. À considérer comme une hypothèse , les autres étant les bienvenues (car, que seraient des cavaliers venus faire dans cette galère ? :lol1:Ouh ! Trop bonne celle-là !).

Bonsoir,
Pas le temps ce soir mais je ne doute pas que d'autres se prononceront avant moi

Arme interessante qui pose en effet plusieurs problèmes.
L'absence de marquage sur la platine et au niveau de la queue de culasse ne facilite pas les choses.
L'arme a été raccourcie ;ce n'est certainement pas une modification réglementaire.
La transformation à piston par contre semble parfaitement réalisée dans les normes.
La fixation du crochet de ceinture parait homogene .
Si on suppose qu'il s'agit d'une arme fabriquée à TULLE ,ce qui semblerait logique pour une arme de marine  ,on sait que cette manufacture n'appliquait pas à la lettre les directives nationales.
Ce fait est confirmé par BOUDRIOT et  expliquerait les modifications apportées à la contre platine.
Au niveau de la calotte ,l'inscription de l'ancre ne me parait pas être une bidouille.
Mais je ne m'explique le trou médian .
Peut être une tentative de consolidation de la crosse fragilisée par les vers ,par une vis supplémentaire ?
Existe t'il un orifice correspondant au niveau de la monture ?

Bonjour Kabourec, merci de t’intéresser à ce curieux pistolet. Le trou de calotte médian (j’utilise ton mot que je trouve bien commode et précis) mesure une trentaine de mm de profondeur. Mais comme il tombe sur la vis de calotte (qui est entamée), il ne fait plus que 17 mm. À l’intérieur se trouvaient des débris de cheville de bois pour y visser ...je ne sais quoi.
  Cela dit, j’ai une épave de pistolet an XIII à silex muni d’un crochet sur le côté gauche dont le fond est presque au niveau de l’arrière du pontet. Je me suis longtemps demandé sa destination, me doutant bien qu’il avait été posé par l’ancien propriétaire. Hé bien il servait tout simplement pour la chasse ! Si on suspend le pistolet par ce crochet à une bretelle passée sur l’épaule et réglée à la bonne longueur, on obtient une crosse d’épaulement idéale en poussant l’arme ainsi retenue. La main gauche soutient le fût et l’ensemble permet un tir correct car fermement immobilisé. D’autre part, cette bretelle facilite le port.
Si l’anneau de cavalerie est utilisé de la même façon, il lâchera à coup sûr suite à une fixation trop fragile.
Concernant le poinçon à l’ancre, je joint la photo d’un poinçon quasi identique (taille et trait) sur un poignard de bord #1833.