Réparation crosse Mauser

Bonsoir,
J'ai récupéré cette arme avec ce vilain trou sur la crosse, pour la réparer je ne vois que la solution de faire une grosse enture à 2 pans, après avoir aplani chaque face...
plus facile à dire qu'à faire quand on est pas ébéniste, dommage car elle est en assez bonne état, pour le reste..
J'aimerais bien avoir les conseils de quelqu'un qui a déjà fait ou qui est du métier T.Jiel par exemple ?

Merci de vos conseils.

Voici 2 photos de plus, par ailleurs si vous pouviez m'éclairer sur les poinçons de crosse...Merci.

Ceci est le conseil d'un bricoleur soigneux.  Pas d'un ébéniste  :

   Laisser le "trou" tel quel, mais l'assainir par grattage pour arriver au bois propre.

   En suite bourrer avec de la pâte à bois fine.  Puis polir la surface pour la mettre de niveau.

   Si tu trouves une pâte à bois de couleur proche tu n'auras même pas à refaire la teinte.

    A moins que tu sois perfectionniste !

    Ce trou n'étant pas profond (il me semble), cette répar. ne mettra pas la solidité en cause

    et tu pourras tirer avec.

!

 
  pour l'enture....
Mais c'est vrai que quand on a jamais fait, qu'on est guère outillé...  

Je suis attentivement le sujet!  
.... surtout si on a des détails de la réalisation!   

En matière de restauration, moins on touche à l'originale, mieux c'est.
De la pâte à bois sur un G98 qui porte encore les stigmates de la première guerre, je vais être franc, c'est un sacrilège! :koenfeu:  Une enture serait déjà une altération, mais le mastic, au secours

Ce vieux soldat a des cicatrices, et alors? Il témoigne de la violence des combats et qu'il n'y a pas que les hommes qui ont souffert. Une réparation moderne restera toujours une vaine tentative d'effacer son histoire.

Merci pour ces 1ers retours, c'est pas un G98...c'est un peu plus rare...

Si tu as la chance de trouver un morceau de crosse de la même époque et que tu connais un bon pic-bois, l’enture ne se verra presque pas. Sur une arme Française ce ne serait pas incongru.... sur du teuton, je n’ai jamais vu  

claysampas a écrit:Merci pour ces 1ers retours, c'est pas un G98...c'est un peu plus rare...

Raison de plus pour ne pas bricoler   Et c'est quoi, un Karabiner 98a ou az

Bonjour.

Mon avis : une enture, non seulement se n'est pas dans l'habitude des allemands, mais en plus même très bien faite ça se verra toujours. Donc autant laisser le trou, il est d'origine, pas si gros, et il ne gêne en rien la solidité de la crosse.

La pâte à bois, c'est bien pour les ateliers bricolage, mais 0 pour une remise en état un tant soit peu sérieuse.

Sur les armes anciennes, le mieux est l'ennemi du bien.

Bonjour,

Son intérêt ce sont les stigmates des combats qu'il a subit.
Comme dit plus haut, une restauration lui ferait perdre tout son charme. Autant lui retrouver une crosse et conserver celle d'origine.

Cdlt
Chamelot73

Comme plusieurs camarades, j'aurai tendance à trouver que ce "trou" fait partie de l'histoire de l'arme (il a l'air ancien à voir la patine accumulée, et peux provenir d'un éclat ou d'un gros choc reçu au combat, ou d'une tentative de "neutralisation sauvage" de l'arme en cassant la crosse juste avant la capture). Dans le doute, je n'y toucherai pas. 

  - car s'il a bien reçu ce choc pendant sa période de service, c'est une "blessure de guerre" qu'il serait triste d'effacer. 
  - car l'enture n'est effectivement pas dans les habitudes teutonnes et la pâte à bois est un palliatif moderne qui n'a rien à faire sur une arme ancienne. Dans les deux cas, ce ne sera pas très beau, l'histoire est irrémédiablement perdue et l'arme est, en plus, dépréciée. 

 Sinon il existe une solution pour restituer la "ligne" de la crosse de façon discrète et 100% réversible : la cire dure d'antiquaire teintée. 

 
Il faut choisir la couleur la plus approchante, ensuite ça se chauffe pour "bourrer" le trou et ça se sculpte sans peine, à chaud pour commencer à froid pour les finitions avec une lame de rasoir. Ma mère, qui restaurait des boiseries anciennes, s'en servait pour refaire des éléments décoratifs de sculpture, des éléments de moulure voire des angles et ça tient bien. L'arme et sa "blessure" ne seraient pas altérées, il suffit d'une pointe pour faire sauter la cire et remettre l'arme en configuration d 'origine. En outre ça ne nécessite pas d'outillage ni de savoir-faire particulier, et y'a pas de risque de faire du dégât sur l'engin.

Caudron a écrit:

claysampas a écrit:Merci pour ces 1ers retours, c'est pas un G98...c'est un peu plus rare...

Raison de plus pour ne pas bricoler   Et c'est quoi, un Karabiner 98a ou az

C'est ni l'un ni l'autre...si vous voulez commenter les marquages et deviner...à votre bon coeur !

Kar98 B ou G98M ?

Gagné !

Dirty Larry a écrit:Comme plusieurs camarades, j'aurai tendance à trouver que ce "trou" fait partie de l'histoire de l'arme (il a l'air ancien à voir la patine accumulée, et peux provenir d'un éclat ou d'un gros choc reçu au combat, ou d'une tentative de "neutralisation sauvage" de l'arme en cassant la crosse juste avant la capture). Dans le doute, je n'y toucherai pas. 

  - car s'il a bien reçu ce choc pendant sa période de service, c'est une "blessure de guerre" qu'il serait triste d'effacer. 
  - car l'enture n'est effectivement pas dans les habitudes teutonnes et la pâte à bois est un palliatif moderne qui n'a rien à faire sur une arme ancienne. Dans les deux cas, ce ne sera pas très beau, l'histoire est irrémédiablement perdue et l'arme est, en plus, dépréciée. 

 Sinon il existe une solution pour restituer la "ligne" de la crosse de façon discrète et 100% réversible : la cire dure d'antiquaire teintée. 

 
Il faut choisir la couleur la plus approchante, ensuite ça se chauffe pour "bourrer" le trou et ça se sculpte sans peine, à chaud pour commencer à froid pour les finitions avec une lame de rasoir. Ma mère, qui restaurait des boiseries anciennes, s'en servait pour refaire des éléments décoratifs de sculpture, des éléments de moulure voire des angles et ça tient bien. L'arme et sa "blessure" ne seraient pas altérées, il suffit d'une pointe pour faire sauter la cire et remettre l'arme en configuration d 'origine. En outre ça ne nécessite pas d'outillage ni de savoir-faire particulier, et y'a pas de risque de faire du dégât sur l'engin.

Merci Dirty Larry, c'est une solution intermédiaire entre la pate à bois et l'enture qui pourrait me contenter... sans endommager l'existant.

Est ce que le 38 à la base du canon indique l'année ?
Est ce que le waffenamt est bien 214 et correspondrait à WaA214 147 Sauer und Sohn Suhl 1938
Donc canon Sauer & Sohn, monté par Simpson ?
Merci.

Très bonne idée, la cire dure.
Ça risque d'être aussi moche que de la pâte à bois, mais au moins c'est retouchable et totalement réversible.

Une "pièce" ("enture" paraissant un terme réservé au remplacement de tout ou partie du fût) se verra forcément, à moins d'un travail de très haut niveau (requérant par ailleurs un large choix de bois). C'est pourquoi on ne cherche généralement même pas à les rendre invisibles, et on place tout le soin là où on peut atteindre la perfection : la précision d'ajustage.
Sur un Lebel ou Berthier il n'y aurait pas à hésiter, bien qu'ici l'ampleur dépasse un peu ce qui était prévu par les Instructions d'avant 1914 (mais en 14-18 on a largement repoussé ces limites).

Par contre, il semble effectivement que ça ne se trouve guère (ou pas du tout) sur les Mauser : était-on outre-Rhin plus riche en bois ? En tous cas, faute d'exemples réels il faudrait sans doute éviter de rapiécer une crosse de Mauser...