Cartouches 8mm LEBEL avec marquages dans la gorge du culot

Bonjour,
photos prises sur 2 cartouches à balle D trouvées dans un petit lot de munitions WW1 :
pour ma part, je n'en avait jamais observé avec cette forme de gorge et les marquages à cet endroit ...
Qu'en pensez-vous ?
JM   

Bonjour,

Étuis du modèle 1886 D (a.m.) du premier type (1911-1915).

A+

merci beaucoup pour cette réponse rapide   
JM 

A conserver précieusement, car elle ne me semble pas si courante !

Allez, deux de plus. Trouvées dans la crosse de mon Lebel !


Et j’ai frotté un temps fou pour que ce soit lisible 
Avec ces deux-là, ça fera 1913, 1914 et 1915. Restent à trouver 1911 et 1912
Je n’en avais jamais vu auparavant.

Sur les plans, c'est marqué "culot STA".

Cette cartouche Mle 1886 D (am) est adoptée le 31 octobre 1913 pour le fusil mitrailleur Hotchkiss et la mitrailleuse Mle 1900, avec remplacement immédiat de la dotation des mitrailleuses de tourelle et de caponnière (alors constituée de 1886 M et 1886 D).
Les mitrailleuses sur affût trépied et sur affût de rempart en seront approvisionnées ensuite.
(Source : lettre ministérielle du 31 octobre 1913, SHAT 4f22)

Mais je n'ai aucune information sur le remplacement de ce type initial par le second type (devenu usuel), ni sur les essais comparatifs qui ont forcément eu lieu.

Ce culot étrange donne l’impression que l’étui est en deux parties : un fond sur lequel serait serti le corps…
  Le fait que la munition ait été destinée à une arme automatique suppose peut-être une montée en pression supérieure à celle d’une cartouche d’arme individuelle.
  D’autre part, souvenons-nous que le bouton-pression a pour origine un culot d’étui raté. Y aurait-t’il un lien plus étroit avec ce culot curieux ?

C'est pas une question de pression supérieure, le chargement était le même.
Mais la cartouche Mle 1886 D (marquée ART-D) est prévue pour le Lebel, et comporte autour de l'amorce une gorge annulaire dans laquelle glisse la pointe de la balle suivante (dans le magasin tubulaire). Cette gorge déchausse un peu l'amorce, ce qui ne posait aucun problème avec les mouvements lents d'une culasse de fusil.
Par contre, dans une mitrailleuse la brutalité des opérations favorisait la chute d'amorces tirées dans le mécanisme, générant des incidents de tir.

La solution était de sertir l'amorce, mais il fallait conserver la polyvalence des cartouches en prévoyant une gorge où se logerait la pointe, une zone permettant les marquages ... tout en restant rationnel du point de vue productivité de fabrication.
Quand on compare les deux versions successives de (am), la première est nettement plus élégante ... mais peut-être moins expéditive.


Des étuis en 2 parties, composites, il y en a eu avant la guerre de 14 ; et des étuis en acier, en alu... Et même des cartouches sans étui (bloc de poudre verni au fulmicoton). C'était toujours "prometteur mais à améliorer" ... et finalement décevant (sinon ça aurait été adopté).