Cartouches springfield 1861

Bonjour. 
J'ai rentré un springfield 1861 pedersoli et je souhaiterai tirer des cartouches papier comme à l'époque.  J'ai vu des tutsi de fabrication et je suis un peu perplexe.  Elles sont faites de 2 tubes insérés l'un dans l'autre. Mais pour le chargement on déchire la cartouche et on verse la poudre mais la balle doit elle être enfoncée avec le papier ou faut-il redechirer la cartouche pour mettre la balle seule?

en un mot comme en cent... ça dépend...

du modèle de cartouche historique que tu reconstitues.

Mais dans tous les cas, on ne met pas tout le papier dans le canon, uniquement celui qui est autour de la balle (le cylindre de carton qui contient la poudre renforce la cartouche et aide à casser celle-ci pour séparer la balle du corps de cartouche avant le chargement)

Les différentes cartouches de Springfield contenait une balle à gorge graissée entourée dans le papier. Ce qui tendrait à vouloir charger la balle débarrassée du papier de la cartouche.

Les cartouches de Enfield contenait une balle lisse et c'est le papier qui était graissé. ¨Par ailleurs, la balle était montée "à l'envers" dans la cartouche de Enfield, une fois la charge de poudre vidée, on retourne la cartouche, on introduit la balle en haut du canon et on déchire le surplus (papier extérieur + chambre à poudre)
à noter pour les tireurs modernes radins que la chambre à poudre des cartouches enfield est réutilisable (à Gettysburg, je ne crois pas que cet effort de recyclage ait été très commun...)

Rien n'empêche de tirer une cartouche du modèle enfield dans un springfield, et on peut parfaitement utiliser une balle à gorge avec un calepin papier, mais il faut adapter le diamètre de la balle, et les moules coûtent cher...

Ce type de chargement, conforme a l'utilisation militaire de l'arme, assure généralement une précision toute relative (une porte de grange à 100m)

Bien mené, ce chargement doit pouvoir toucher, debout, deux lignes de 100 hommes situé à 400 m

Ce qui doit correspondre à la minute de porte de grange ci-dessus...

Mais c'est fun...

Et historique!  

Donc si j'ai bien compris, après avoir vidé la poudre,  Je dois sortir la balle graissee et la mettre directement sur la poudre

Dans le cas où tu reconstitue la cartouche américaine du Springfield 1861, oui.

C'est le cas. Pour le papier, il y a une qualité particulière à retenir?

je ne suis pas tout à fait d'accord avec votre jugement sur la précision de cette arme.
Certes, c'est un fusil à rechargement par la bouche , qui utilise une balle sous calibrée qui coulisse jusqu'au fond du canon.
Mais cette balle est étudié pour, elle est miniée (avec une large et profonde jupe)
SI ON MET ASSEZ DE POUDRE ( pas de charge réduite )pour que celle-ci au départ du coup gonfle comme c'est prévu, elle prend correctement les rayures et assure l'étanchéité avec le canon. De cette façon , la balle sort  avec une rotation.
De la à dire que c'est une arme de précision, non certainement pas, mais ça permet allégrement de mettre toutes les balles dans un cercle de 50 cm à 100 mètres.
Dans le même genre , on a le Enfield 1853 qui avec sa balle de 577 520 grains qui quand il est correctement chargé n'est pas mauvais du tout.
le snider conversion du Enfield 1853 qui tire d'origine la même balle d'ailleur, c'est pareil.

Ce n'est pas la précision intrinsèque des fusils à balle minie dit "de petit calibre", cad .58, qui est remis en cause, Turbine, mais la précision des rechargements à cartouche papier en respectant le mode opératoire militaire par rapport à un rechargement séparé tel qu'il est utilisé en stand.

Avec une balle graissée du bon calibre, mon P58 Parker Hale tient beaucoup mieux que la porte de grange à 100m, et je suis loin d'être bon tireur.


@Walker33, pour la cartouche de Spr.1861, comme le papier ne sert que de contenant aux composant et pas de calepin, la qualité du papier n'a pas d'importance. Il faut qu'il soit facile à mettre en forme et à déchirer (avec les dents  )

Merci Freebird. La conception de la cartouche 1861 m'étonne un peu. Autant je comprend la nécessité de séparer la balle graissée de la poudre par du papier pour éviter la contamination, autant je ne vois pas l'intérêt d'un tube aussi long pour accueillir la balle. Il me semble qu'envelopper la balle dans un papier de petite taille et la mettre dans le tube accueillant la poudre aurait été plus simple et plus pratique que d'insérer 2 tubes de même longueur l'un dans l'autre.

La conception de ces cartouches papier a comme principal objectif de réaliser un contenant solide qui puisse être trimballer dans la giberne sans s'ouvrir ou s'éventrer.

Le minimum, c'est la cartouche de Spr. 1861, un cylindre pour le tube à poudre et un papier pour la cartouche.

Le modèle de cartouche précédent (1855?) mettait en œuvre trois pièces de papier, comme la cartouche d'enfield 1853. Dans le cas de cette dernière cartouche, le papier doit être entaillé de manière spécifique pour se déchirer en sortie de canon et laisser la balle partir librement. Ça devient assez technique.

On attends tes retours d'expérience.

Ce week-end, je ne peux pas essayer mais dès que j'aurais pu aller au stand, je vous tiens au courant. Ça devrait être fun. Par contre, à quoi ressemble la bretelle du Springfield 1861 et surtout où en trouver une ?

On ne laisse pas la totalité du papier de la balle ? Afin de pouvoir le rabattre sur la balle, et tasser dessus avec la baguette, pour éviter que la balle n'avance toute seule si on penche le fusil ?

Certes, ce n'est sûrement pas bon pour la précision mais en feu de salves, dans un nuage de fumée et contre des lignes ennemies tout aussi brumeuses, quelle importance ?

Non, on ne laisse pas le papier de la cartouche. Qui, par ailleurs, contient un tube à poudre en papier fort.
Dans le cas des enfield, on laisse seulement la partie qui entoure la balle, conçue comme calepin.
Dans la dernière mouture de cartouche pour Spr.1861, la balle étant graissée dans les gorges, on enlève le papier (simple, qui entoure la cartouche.)

Une fois tassée, une balle minie ne risque plus de glisser dans le canon (surtout après quelques coups tirés)

à tous et santé

Grâce à un tuto de Fabian 23 j'ai exécuté des cartouches réglementaires pour fusil à silex,les étuis doubles  fait avec du papier journal cela se colle bien et c'est pas cher donc un étui qui enferme au fond la balle et un étui ajusté au premier pour la poudre là de chasse plus long pour plier et rabattre le haut de la cartouche.
Le tir:on saigne la cartouche,dépose de la poudre,retournement de l'étui,dépose de la balle au bout du canon,découpe de l'étui au dessus de la balle,et on pousse la balle avec le papier qui fait calepin, emplissage de la batterie et feu.
Le résultat n'est pas à la hauteur du travail effectué en amont,mais en temps de guerre les résultats étaient là car le tir se faisait en ligne et sur plusieurs rangs.
Pour le tir avec balle Minié,j'ai essayé la gargousse en papier nitré avec un peu plus de poudre,la balle écrase la gargousse au fond du tonnerre,le résultat est aussi pas concluant mais pour gâcher de la poudre et des balles cela fait le joint.

J'étais persuadé, qu'à l'époque, il mettait la totalité du papier entre la poudre et la balle.
Comme quoi !

C'est bien avec ces enveloppes de papier que les premières cigarettes ont été confectionnées?

WICHITA a écrit:J'étais persuadé, qu'à l'époque, il mettait la totalité du papier entre la poudre et la balle. ...

Je pensais ça aussi, et même avec le papier par dessus la balle. Ceci sans chipoter sur des distinctions d'époque ou de nation ; sans même avoir étudié le moindre document d'époque relatif à la question.

Mais je pense que vos infos viennent d'instructions militaires d'époque ; alors je vous fais confiance.

Il est de toutes façons évident qu'il n'y a rien de commun, entre l'usage militaire d'autrefois et le tir en stand actuel. Ceci du point de vue de la précision demandée, comme de la vitesse et facilité de chargement : la cible est petite et lointaine, mais elle y reste et n'arrive pas au galop, sabre au clair ou lance baissée !