svw45

je n'arrive plus a remettre la main sur le HS de la GAZETTE sur le P38 (je vais surement le racheter du coup)
l'histoire de ces P38 "français" y est bien indiqué? Quelle lettre préfixe peut'on trouver ? parceque 37855 exemplaires, c'est pas mal ! et donc pas très rare, finalement...

WICHITA a écrit:je n'arrive plus a remettre la main sur le HS de la GAZETTE sur le P38 (je vais surement le racheter du coup)
l'histoire de ces P38 "français" y est bien indiqué? Quelle lettre préfixe peut'on trouver ? parceque 37855 exemplaires, c'est pas mal ! et donc pas très rare, finalement...

Sur la gazette, il est indiqué que les premiers P38 français commencent vers le 8700g. Le dernier allemand connu est 3549f

de 3549f à 8700g, y a une marge ! un trou ! un gouffre !

après ils ont été plus cohérent dans la numérotation ?

SVW46 Ils ont commençés à 0000a ?

Il n'y aurait eu que 500 exemplaires marqués svw46 (numérotés de 1L à 500L). 
Assemblés à la Manufacture d'armes de Châtellerault à la demande du ministère de l'Intérieur à partir de pièces ramenées de l'usine Mauser après 1950.
Contrairement aux P38 assemblés à Oberndorf sous contrôle français qui étaient faits pour l'armée, ces svw46 étaient destinés à la Police.
Source : Gazette des Armes n° 282 Novembre 1997

J'ai un souvenir dans ma jeunesse d'avoir vu des motards avec un P38 en dotation...
Sachant comment fini le matériel administratif français, il ne doit pas y avoir beaucoup de svw46 en "circulation".

Lors d'un stage professionnel armurier / perfectionnement Sig-pro en 2006, j'avais rencontré le responsable du BAMT (Bureau d'Armement et Moyens Techniques) qui m'avait dit que tous les P38 de Police étaient stockés à la Préfecture de Police à Paris. Y sont ils toujours? Mystère.

Voilà encore une histoire qui va nous faire phantasmer fantasmer !

Je lui avais proposé de refourguer son stock sur le marché de l'arme neutralisée (l'Etat n'ayant pas droit de vendre des armes en état de marche à des particuliers).
Mais il m'avait répondu, à juste titre d'ailleurs : "bonne idée, mais qui va avancer les fonds pour procéder aux neutralisations? Pas le ministère en tous cas".  
Il avait fini par un laconique : " ça finira plutôt sous le pilon"...

oxi81 a écrit:Je lui avais proposé de refourguer son stock sur le marché de l'arme neutralisée (l'Etat n'ayant pas droit de vendre des armes en état de marche à des particuliers).
Mais il m'avait répondu, à juste titre d'ailleurs : "bonne idée, mais qui va avancer les fonds pour procéder aux neutralisations? Pas le ministère en tous cas".  
Il avait fini par un laconique : " ça finira plutôt sous le pilon"...

Y a bien eu un lot-stock de MAC50 et FAMAS en vente récemment ?

Mes chiffres proviennent des archives Mauser ...

Dans l'ouvrage en 3 volumes de Warren H. Buxton, "The P.38 Pistol", assez ancien (1984) mais très documenté, on trouve une compilation de n° Mauser, notamment de svw 45 et 46 ...

On y constate que les Français ont fait assembler les pièces présentes à l'usine, notamment des carcasses déjà numérotées.
En effet, dans le processus de fabrication, la carcasse est numérotée, mécaniquement, en premier, pour la comptabilité.
Ensuite, elle est contrôlée, et si c'est bon, les autres pièces sont ajustées sur cette carcasse et reçoivent les n° assortis à celle-ci.
S'il y a un problème (malfaçon, hors cote, etc.), la carcasse est sortie du circuit de montage et mise à part, car c'est la pièce la plus élaborée, et donc la plus chère à produire.
Périodiquement, on s'occupe des pièces mises à part pour vérifier s'il est possible de remédier au défaut constaté.

Il est logique et naturel qu'un stock de ces pièces, fabriquées avant l'arrivée des Français (le 20-4-1945), se soit trouvé présent dans l'usine.
Quand la production a repris, en mai, ces pièces ont été utilisées, sans doute après rectification (ou non !) et les ouvriers, maintenus à leurs postes, ont naturellement continué la numérotation en cours, avec les mêmes méthodes ...

C'est pourquoi on ne peut définir avec précision le n° marquant la transition, car c'était le dernier des soucis des nouveaux locataires d'Oberndorf ...

Si on classe dans l'ordre des n° les svw 45 français répertoriés, on trouve d'abord des carcasses avec n° sans lettre suffixe, et donc fabriquées en octobre ou novembre 1944 et assemblées, probablement après rectification, avec des glissières de 1945 !
On trouve ensuite quelques armes "françaises" dans les séries "e" et "f", puis le français se généralise dans la série "g". J'ai personnellement possédé le n° 3641 f, allemand "gris" (parkérisation "lisse", différente de la parkérisation française), et le n° 572 g, également gris, était le dernier n° allemand recensé en 1984 dans le Buxton.

Les P.38 avec glissières svw 45 se rencontrent jusque dans les séries "k" et "l", et même "n", chevauchant ceux montés avec une glissière svw 46, lesquels couvrent la majeure partie de la série "k" et une petite partie de la série "l".
Pour les svw 46, les carcasses au n° décalé sont peu présentes ... 

Dans le cas précis des P.38, le n° de la carcasse permet de dater approximativement celle-ci, mais les glissières, parfois sous-traitées, qui sont datées à la fabrication, sont produites en plus grand nombre que les carcasses et peuvent être montées plus tardivement, le meilleur exemple étant les byf 42.

700 armes environ furent acceptées par le Heer à la fin 1942, et si on suivait bêtement la logique, on devrait les trouver tous dans la série sans lettre, or, on en trouve dans les séries "a", "b" et même "c", alors que cette dernière lettre indique une carcasse de mars/avril 1943 ! Il est donc admis que les premiers P.38 de 1943 sont en bonne partie dotés de glissières datées 42 ...

Pas simple, hein ? 

A+

Pas simple mais instructif. Merci

WICHITA a écrit:





Y a bien eu un lot-stock de MAC50 et FAMAS en vente récemment ?

Oui, mais c'est militaire et c'est surement des pro qui ont racheté des lots et les ont fait neutralisé avant la revente.
L'Etat n'engage aucune dépense.

Ça c'est vu avec les Mac 50 Police qui ont tous été détruits à l'adoption du Sig-pro 2022.  
Rangé individuellement dans une boite en fer, boite dont le couvercle a été ensuite soudé et la boite finalement écrasée par un bulldozer.
La boite toute plate est ensuite jetée dans un concasseur.
Quand on sait çà, on peut imaginer que les P38 ont dû subir le même sort.