Balles molycoatées : influence sur le rechargement

Ola!

Si je passe de balles chemisées "normales" à des balles moly (même masse, profil similaire), dois-je

- utiliser une balle plus vive?
- Mettre plus de poudre?

Merci pour vos réponses

:chinese:

Pour info, c'est quoi le molycoat ?

C'est un revêtement à base de MoS2 (bisulfure de molybdène).
Le MoS2 est un lubrifiant solide, un peu comme le téflon. on en trouve dans.... La Automatenfett! (Nos amis outre-Léman me corrigeront si je divague...)

ben c'est plutôt simple: tu changes un élément de ton rechargement ==> tu refais un escalier.
Par contre comme tu as une base il te "suffit" de faire des lots autour de cette charge.
Perso ce serait un lot en dessous et deux, voire trois tout à fait au cas ou, au dessus avec une
marche de 0.03 gramme en surveillant bien les signes de surpression: écrasement de l'amorce,
gonflement de l'étuis en bas de la chambre à poudre.
Mais il aura bien d'autres avis mieux éclairés

Bonsoir.
Avec une balle molycotée tu peux augmenter ta charge.

husqvarna29 a écrit:Bonsoir.
Avec une balle molycotée tu peux augmenter ta charge.

Bonjour
Le paradoxe me semble être qu'avec la même charge et balle molycotée, en raison de la diminution de résistance par frottement dans les rayures, on obtient un gain de vitesse.
Pourquoi alors augmenter la charge ?

BRX a écrit:

Bonjour
Le paradoxe me semble être qu'avec la même charge et balle molycotée, en raison de la diminution de résistance par frottement dans les rayures, on obtient un gain de vitesse.
Pourquoi alors augmenter la charge ?

Justement : moins de frottement -> moins de pression -> moins de vitesse.
pour retrouver une vitesse identique a une balle non moly, il faut augmenter la charge.
c'est la théorie, personnellement je n'utilise pas de projectile molycoté, mais je n'ai
pas non plus de raison de douter de mes camarades qui l'utilise. (de moins en moins d'ailleurs...)
L’intérêt se situe (peut être ) lorsque l'on approche des rechargements "très haut" dans les tables...

La question m'intéresse, car j'arrive au bout du lot de 30-284 chargées acquis avec mon K31 (balles Hirtenberger 147 gr molykotées, 2.70 g Tu 3000, à peine moins de 800 m/s).
Il paraît que la balle ne se trouve plus ; il me faudra donc tout revoir, y compris l'intérêt du molykotage.

Ce K31 a tiré environ 3500 cartouches en 10 ans, presque toutes molykotées, et ne montre aucune usure décelable par rapport aux empreintes prises à l'époque.
Pour ma part, je ne compte pas tirer autant, mais je ne voudrais pas user prématurément ce fusil ; alors j'hésite, le molykotage est tout de même contraignant.
Autre point en suspens (hors sujet), la balle : la Hirtenberger était chemisée tombac, sans acier. J'ai une bonne réserve de S&B aussi en 147 gr, mais chemisées acier plaqué tombac ; une partie déjà molycotées, les autres non...
Alors, sont-elles admissibles pour mon K31, ou dois-plutôt les refiler au copain détenteur d'un US 17 tout pourri ? La chemise acier-tombac va-t-elle réellement user plus le canon que du tombac pur, et en ce cas le molycotage compenserait-il ce défaut ?
REM : une éventuelle irrégularité de poids des balles SB n'est pas un problème. J'en ai un bon millier, bien assez pour faire des sous-lots de poids identique.

Sinon, rapport aux échanges précédents, plutôt que mettre plus de poudre derrière une balle molycotée, je mettrais une poudre plus vive. Mon prédécesseur avait d'ailleurs opté pour la Tu 3000, après tests comparatifs avec la 5000...

Bonjour
Je maintiens le terme de paradoxe dans le fait de devoir utiliser davantage de poudre pour lancer à la même vitesse une balle molycotée qui frotte moins dans le canon que le même projectile sans molycote.
En effet l'énergie que peut délivrer un certain poids de poudre a une valeur définie et cette énergie se disperse en chaleur, frottements du projectile, expansion des gaz et lancement de la balle.
Il me semble évident que si on réduit les pertes par frottement, on devrait retrouver cette énergie récupérée dans la force appliquée à la balle qui devrait donc aller plus vite et c'est l'inverse !
En d'autres termes, tirer des balles molycotées conduit à un gaspillage de poudre puisqu'il en faut davantage pour obtenir la même vitesse.
Reste l'avantage de moins user le canon mais en revanche la retenue de la balle par l'élasticité du collet qui dépend de la friction collet/balle est aussi fortement réduite ce qui ne va pas dans le bon sens pour les cartouches sans sertissage; alors ....
Ce n'est qu'un commentaire.

Complément à message précédent.
http://tiroccitan.forumactif.com/t7616-molycotage-des-ogives
Intéressant.

J'en déduirais que la moindre résistance à l'avancement est préjudiciable à l'inflammation de la poudre... Ou que, comme la balle démarre plus vite, la poudre s'avère en définitive trop lente par rapport à une balle non molycotée. Comme si le canon était plus court...
Donc, comme suggéré dans le document Norma, moins bien adapté aux poudres lentes. Pour une poudre vive par contre, cela contribuerait à étaler le pic de pression...

Après lecture de ce doc Norma, je serais enclin à penser que le molycotage pourrait atténuer le surcroit d'usure (supposé) causé par le remplacement d'une chemise tombac par une chemise acier plaqué tombac...