Présentation d'un pistolet d'officier de gendarmerie Mle 1836

Bonjour à tous : je vous présente aujourd'hui un pistolet produit à 229 exemplaires à la manufacture de Châtellerault. Place aux clichés :

Bonjour,
Il est certes très (trop diront certains) propre.
Cette pièce, je l'avais soumis à un membre du forum en off pour qu'il me donne son avis éclairé, il y a plus d'un an.
Elle provient du marchand suisse 1er Empire. 
A l'image de celle d'une famille de l'est. 


NB: J'avais finalement supprimé mon message argumenté car il n' avait suscité aucun retour. 
https://www.tircollection.com/t48299-1er-empire

Bois en très bel état, toutes les pièces aux bons poinçons, ajustements parfaits, mécanisme aux cliquetis enchanteurs, marquages biens nets : je n'y vois pas malice...

https://1er-empire.com/fr/ventes-epoques/142-pistolet-a-percussion-d-officier-de-gendarmerie-modele-1836.html

Pour ceux qui ne connaissent pas ce marchand

https://1er-empire.com/fr/71-armes-a-feu

Le chiffre de la production indiqué par Lombard ou Raso (de mémoire), je ne sais plus et dans l'incapacité de vérifier est simplement totalement inexacte.

euleuleu a écrit:Bois en très bel état, toutes les pièces aux bons poinçons, ajustements parfaits, mécanisme aux cliquetis enchanteurs, marquages biens nets : je n'y vois pas malice...

Je l'espère sincèrement intègre mais je laisse les érudits où sachants s'exprimer. 

Je ne connais pas ce vendeur et je ne suis ni un expert ni un sachant, et mon commentaire est le suivant:
cette pièce a été nettoyée et repolie dans les règles de l'art tout en sauvegardant les contours et arêtes des pièces là où il faut. Elle devait être en bon état au vu de la netteté des marquages. Le travail de nettoyage (et non de restauration) a été très bien fait , sauf que je trouve que les pièces métalliques sont un peu trop brillantes à mon goût sur tout si on la compare au tiré en long de la finition d'origine. Si cette arme était à moi, je me permettrais de passer un coup de laine d'acier fine pour casser le brillant.
N'oubliez pas non plus que ce poli brillant préserve mieux de l'oxydation qu'une surface moins lisse.

Tico a écrit:Le chiffre de la production indiqué par Lombard ou Raso (de mémoire), je ne sais plus et dans l'incapacité de vérifier est simplement totalement inexacte.

Le chiffre en question est bien extrait du livre de Lombard. Je n'ai aucune autre source de production qui soit publiée à ma connaissance...

En revanche, si quelqu'un peut m'éclairer sur les poinçoins nombreux et variés et surtout cette profusion de "D" entouré d'un losange, d'un ovale, d'un cercle crénelé, d'un autre D couronné sur les pièces en métal ? Il est vrai que les réviseurs, contrôleurs et inspecteur présent en 1838 à Châtellerault ne manquent pas : Demoulin, Derot, Deschaseaux Augustin, Dombret Jean-Baptiste, Dombret Louis Philippe, Dombret Martial...il se sont donnés le mot ? Ou plutôt la lettre ?
Quid aussi du marquage sur le canon A et C entourés respectivement d'une X et d'un + ? S'agit-il du fournisseur de l'acier ?
Et enfin le marquage de 2 lettres entrelacés sur le bois qui semblent être un P et un C ?
Avis aux spécialistes !

winch 95 a écrit:Je ne connais pas ce vendeur et je ne suis ni un expert ni un sachant, et mon commentaire est le suivant:
cette pièce a été nettoyée et repolie dans les règles de l'art tout en sauvegardant les contours et arêtes des pièces là où il faut. Elle devait être en bon état au vu de la netteté des marquages. Le travail de nettoyage (et non de restauration) a été très bien fait , sauf que je trouve que les pièces métalliques sont un peu trop brillantes à mon goût sur tout si on la compare au tiré en long de la finition d'origine. Si cette arme était à moi, je me permettrais de passer un coup de laine d'acier fine pour casser le brillant.
N'oubliez pas non plus que ce poli brillant préserve mieux de l'oxydation qu'une surface moins lisse.

On reconnait bien là la proverbiale propreté suisse et leur passion de l'astiquage .
D'ailleurs y a qu'à voir;  à peine sorti tout propre de la Confédération et arrivé chez nous il est déjà tout sale !
(Voir ci dessous l'empreinte digitale sur la queue de culasse qui ne va pas tarder à rouiller . Ah ! ..ce n'est pas en Suisse qu'on verrait un laisser-aller pareil !)

que celui qui a des doigts acides lève la main!
Alors qu'il ne m'est jamais arrivé d'oxyder des pièces en les manipulant, j'ai le souvenir d'un ami qui a gentiment tripoté une de mes carabines et l'a ensuite reposée dans le coffre. Quelques jours plus tard, j'ai remarqué quelques traces d'oxydation sur cette arme. Quand il vient me voir, il ne touche plus à rien sauf si il a mis des gants. ce qui ne m'empêche pas de passer un coup de chiffon huilé après son passage. 
Il n'est pas honteux d'avoir une transpiration acide. Il faut uniquement se prémunir de toute oxydation en prenant des mesures appropriées.

euleuleu a écrit:En revanche, si quelqu'un peut m'éclairer sur les poinçoins nombreux et variés et surtout cette profusion de "D" entouré d'un losange, d'un ovale, d'un cercle crénelé, d'un autre D couronné sur les pièces en métal ? Il est vrai que les réviseurs, contrôleurs et inspecteur présent en 1838 à Châtellerault ne manquent pas : Demoulin, Derot, Deschaseaux Augustin, Dombret Jean-Baptiste, Dombret Louis Philippe, Dombret Martial...il se sont donnés le mot ? Ou plutôt la lettre ?
Quid aussi du marquage sur le canon A et C entourés respectivement d'une X et d'un + ? S'agit-il du fournisseur de l'acier ?
Et enfin le marquage de 2 lettres entrelacés sur le bois qui semblent être un P et un C ?
Avis aux spécialistes !

Personne ne peut nous éclairer sur les (nombreux) poinçons de Châtellerault dont est affublé ce pistolet ?

Le A et le C, c’est tout simplement le poinçon du Directeur de la Manufacture et celui du contrôleur des armes à feu.
A cette époque, chaque manufacture avait sa forme particulière d’entourage de ces lettres. Je dois avoir dans un coin la forme propre à chaque manufacture avant que cela soit standardisé sous la forme d’un cercle ou d’un double cercle. Tulle, c’est déjà à cette époque un Cercle. Et je confirme que cet hexagone allongé avec deux étoiles, c’est bon pour Châtellerault. St-Etienne, il me semble que ça doit être un oval.
Généralement, c’est l’initiale du nom de famille, mais ce peut être celle du prénom, probablement en raison de problèmes de doublon. Parfois c’est deux lettres, soit Nom-Prénom, soit plusieurs lettres du nom pour les compliqués patronymiques (Le Caruyer de Lainsecq qui utilise CL dans deux cercles accolés).

Vu la date, pour le Directeur, on serait dans l’hypothèse de la lettre du prénom, puisqu’en 1836, c’est Alexandre THOUMAS. Pour le contrôleur de l’arme à feu, ce serait Pierre CAZAMAJOU.

Attention, cette histoire de forme n’est valable que pour les directeurs et contrôleurs des armes à feu. Pour les autres contrôleurs et réviseurs, il y une grande variété de formes au sein de la même manufacture.

Merci beaucoup !
Et pour les nombreux "D" ?

Aucune idée. Comme tu l’as dit, nombreux sont les candidats possibles et personne n’a de liste réellement documentée mettant en correspondance ces petits poinçons et les noms des « obscurs » à qui ils étaient attribués.