trous de corrosion ; rattrapable ?

Beaucoup ont essayé, peu ont réussi parfaitement !
Souvent, de loin ça fait illusion mais de près c'est presque pire qu'avant, y-a plus rien de rond, plus rien de plat, plus rien de régulier...

Si la date de l'arme permet une peinture noire, les méthodes des carrossiers sont utilisables : la moderne (mastic synthétique) ou l'ancienne, bien plus délicate mais bien plus fiable (soudure à l'étain).

Sinon, certains rechargent au TIG en juxtaposant des points très localisés et retaillent ensuite la surface. Il faut d'abord être un excellent soudeur, et le surfaçage final n'est pas plus facile ("jean santos" le fait très bien ... mais il est graveur, donc forcément plutôt adroit !)

Sauf à avoir ce genre d'aptitudes personnelles, pour éviter les résultats dramatiques il vaut mieux en prendre son parti et accepter quelques séquelles de l'âge...

Eventuellement, un bronzage un peu raté atténue la visibilité des cratères (mais attention, un bronzage bien réussi les souligne).

J'ai aussi des armes qui ont des stigmates du temps, il faut l'accepter car je pense que tu fera pire que mieux 

Oui, j'ai bien pensé à passer par la case soudure ou TIG, mais chauffer ainsi le canon à un endroit précis m'inquiète un peu.
Et puis effectivement, même si les trous sont rebouchés proprement, ça risque de faire une tâche sur le canon.

Bonjour,

j'irais dans le mème sens que les autres, vouloir améliorer ça fera pire que mieux.

Il faut malheureusement accepter que nos armes anciennes aient subis les stigmates du temps et que parfois on ne peut rien y faire. Ou alors, en acheter une en état excellent si on ne supporte pas les cratères de rouille.

soudure "froide" 

 https://www.youtube.com/watch?v=V7-mcjR59a4&ab_channel=TheFabricationSeries

J'ai un op-rod WWII de Garand fortement cratérisé, je me demandais aussi s'il y avait moyen de cacher la misère. De ce que je lis, j'ai plutôt intérêt à le faire parkériser tel quel ?

Les puristes vont hurler, mais après avoir nettoyé les trous par électrolyse, pourquoi pas soudure à froid genre métolux puis un coup de bombe de peinture mat. Le résultat ne peut pas être pire que cet aspect cratérisé lunaire!

Alors pas mate, mais brillante, façon 1939...

Quant au mastic, sur les armes c'est comme sur les bagnoles : c'est loin de valoir l'ancien rebouchage à l'étain, que faisaient les vrais carrossiers.

Reboucher ce genre de peau d'orange est faisable avec un petit chalumeau style campingaz et de l'étain. Il faut fien gratter les piqures à la brosse métallique avant et passer du flux de soudage sur la zone.

Chauffer à 230° ne devrait pas abîmer le canon . Et comme disait Verchère on peut avoir une jolie finition lisse à l'étain , une fois l'excedent de soudure poncé.

Ensuite on peut venir déposer de l'acier par dessus : Pour un canon de Berthier il faudrait trouver un récipient assez long, genre tube PVC ou gouttière PVC . Il faut faire des bouchons en bois pour obturer le canon des deux côtés et ensuite on fait une electrolyse pour déposer du fer qui  donnera une couleur homogène .
Je l'avais expliqué ici :
https://www.tircollection.com/t2605p75-restauration-technique-metal-d-apport

Depuis j el'ai fait sur deux pistolets anciens pour attenuer les traces de brasure sur un chien réparé...ça fonctionne très bien .  J'avais lu sur un forum de gravure que l'aciérage des plaques devait se faire avec de la tôle de carcasse de transformateur comme électrode ....

En mêlant ponçage et soudage il y a tout de même moyen de faire quelque chose de sympa:

C'est de l'art ! 

lou gascoun a écrit: C'est de l'art ! 

    Bravo LP ! on dirait qu'il a été touché par une baguette ( de soudure ) magique .  Bau résultat quand on voit l'épave du départ.

La plupart des piqûres peuvent s'enlever au ponçage, restent les cratères profonds qui ici avaient été rebouchés au TIG:






Je ne reviendrai pas sur le centrage du Mle 1874 complètement raté par le graveur à qui j'avais demandé de le refaire.

Cela ne craint pas pour le voisin du tireur l'utilisation de tel armes .Explosion et eclats

pmh a écrit:Cela ne craint pas pour le voisin du tireur  l'utilisation de tel armes .Explosion et eclats

Absolument aucun risque :

967 g à la place de 990 g ( poids officiel instruction de 1905), donc 23 g d'enlevés soit 2.32 % de métal en moins. En plus on est pas dans des pressions de 44 mag.

Et il tirait plutôt pas mal:

Bonjour a tous,
 
Je viens de parcourir ce post ainsi que le post: "Restauration technique métal d'apport". Lire ce post en prenant le temps fut un vrai plaisir, incroyablement instructif. C'est une expérience tellement enrichissante, nous avons juste envie de s'assoir et d'écouter le "professeur".
 
Ce que je vois comme le meilleur compromis entre rendu mais surtout accessibilité pour un amateur du dimanche est brasage étain pour remplir les irrégularités, limer, poncer, polir, puis application d'une couche de fer par électrolyse et bronzage a la couche. De plus, de part la basse température requise pour le brase a l’étain, (En dessous de 200 ?) les propriétés thermiques et mécaniques ne devraient pas être altérées et donc sur ? Canon ?) contrairement au TIG/MAG qui créent des tensions dans le metal.
 
Une autre alternative qu'il pourrait potentiellement être même plus abordable et facile serait l'utilisation d'une soudure a froid avec de la poudre de fer. Toutefois, je n'ai pas les réponses aux questions ci-dessous.
 
- Est ce que les soudures a froid avec poudre de fer sont conductrices ? Si oui, nous pouvons appliquer une couche de fer par électrolyse puis bronzer.
- Est ce que la densité de poudre de fer est assez haute pour bronzer directement la soudure a froid? (J'ai plus de mal a y croire car il y a la résine. Même si nous pouvions bronzer la soudure a froid, je pense que des variations de bronzages se verrait, toutefois, worth asking.
- Si les deux premières réponses sont non, peut-on appliquer une couche de peinture conductrice pour ensuite appliquer une couche de fer par électrolyse et bronzer a la couche.
 

Heureux d'avoir vos lumières de passionnés. 

A mon avis, trop de résine dans la soudure à froid, vous ne pourrez pas polir correctement.

Le plus simple est de trouver des bouts de tubes en ferraille bien piqués et de faire des essais.

Je crois que l'alliage plomb-étain à plus bas point de fusion (eutectique) c'est vers 180°. Les soudures modernes sans plomb fondent à température plus élevée (230° ?) mais ça ne doit pas gêner car ça correspond à un revenu au jaune, et sauf quelques pièces particulières les pièces d'arme trempées étaient revenues au moins au bleu (300°).
D'ailleurs il me semble que ni la carcasse ni le canon du revolver Mle 1873 ne sont trempés ; auquel cas après des soudures électriques un recuit général résorberait toutes les tensions.

Il y aurait sans doute moyen de trouver un apprêt conducteur permettant d'effectuer un dépôt électrolytique sur un mastic, car il me semble avoir vu des pièces en plastique métallisé. Ça ferait peut-être juste un peu "daube made in China" !

Mastic + peinture noire présente au moins l'intérêt d'admettre la triste réalité.
Laquelle est encore mieux respectée en évitant de la travestir...

Le plastique métallisé, ça s'appelle "métallisation à froid", principe que l'on retrouve par exemple avec les robinets en plastique chromé, les intérieurs de véhicules etc.
Dans le style à faire soi même, j'ai vu un tuto sur youtube d'une personne qui a reproduit les casques des Daft Punk, aspect or ou chrome, et c'est un gros boulot, long, délicat à appliquer, et produits relativement onéreux