Comment soigner une blessure avec une baïonnette dans l'Armée Suisse au début du siècle

Bonjour, 

Voici une recommandation du "tonton" à un de ces neveux Lieutenant au bataillon de Fusilier 13 de Genève extrait d 'un album qui couvre toute la période de la mobilisation de 14/18. Il est à noter qu'en campagne contrairement à une idée répandue les armes banches comme en Allemagne sont aiguisées.

Et tout cela évidemment sans anesthésie. Ils étaient durs les anciens 

... une séquence filmée de ce genre d'opération doit valoir le coup d'être vue !

Je suppose qu'une plaie par balle se traitait à l'époque par une cautérisation à la poudre noire ?

A+

... et il fera 3 jours... car soit:
1) il ne portait pas son casque et il aurait dû
ou 2) c'est un maladroit qui lâche son fusil

 
Faut juste espérer que le blessé n'était pas un "Pionnier";j'ai failli écrire "Sapeur"

-" Mon Sergent (préféré) j'ai une écharde dans le petit doigt"
- "Dém..de toi avec ta baïonnette Fritz"



Heureusement que l'Armée de la Conféderation disposait d'une "arme secrète"

Bonjour,

Non il ne fera pas les trois jours réglos car en 1914 il n'avait pas encore le casque. Notez qu'une bonne gamelle hors piste dans la poudreuse parfois ça calme même sans fusil.

Surtout qu'en 1914 la technique du ski n'avait pas grand chose à voir avec celle qu'on a connu dans les années 70, ni même avec celle des années 50 (la jeunesse de ceux qui m'ont enseigné le ski, qui ne pratiquaient déjà plus le télémark, et sanglaient les chaussures avec des "longues lanières").
Je me demande bien quelle allure pouvait avoir en 1914 un groupe descendant une forte pente couverte de neige épaisse, avec le sac à dos et le fusil. On devait être bien loin de la silhouette élégante du moniteur de ski suisse, les bras bien écartés, en "croix fédérale" insensible aux bosses et virages, longs ou serrés...

Flexion, Planté de bâton, EXTension, Reeeeflexionnnn...
Mais y-a plus de 100 ans, j'en doute un peu.

Bonjour,

Photo de 1914 à la mobilisation.

Merci pour la photo, mais je n'arrive pas à y voir les détails du matériel.
Les skis semblent être les vieilles "planches" d'une seule pièce avec la spatule pincée, dont il existe encore pas mal en décoration ici ou là, mais y avait-il déjà des carres vissées en acier ?
Le fixation avant ressemblerait à l'étrier avec courroie qu'on utilisait encore en randonnée dans les années 60, par contre la fixation arrière je ne discerne pas clairement..

J'avais un fois, par défi, pris les vieux skis de randonnée de mon père pour donner un cours de ski. C'était pas bien facile mais avec beaucoup d'impulsion j'arrivais à faire toutes les démonstrations, par contre il était difficile de conduire avec précision des virages à long rayon ! La fixation avant était cet étrier (avec des godasses en cuir "à double tige", peu montantes mais sans doute plus rigides que celles de la photo), par contre la fixation arrière était le câble à "tension avant" sans doute bien plus récent. Aucune sécurité, ni devant ni derrière ; il fallait contrôler les chutes, parce-que ça ne décrochait jamais...
Les skis étaient tout de même plus modernes, vernis en marron clair avec une bande plus sombre au milieu (Rossignol - ou Allais - 41 ?), sans doute en hickory contre-collé, avec carres vissées et semelle dans un genre de bakélite très dure (j'avais aussi essayé une version plus récente, avec 2 bandes marron sombre, et dont le contre-collage était paraît-il plus élaboré).
Avec ces skis des années 50 / 60 on arrivait à reproduire le style nerveux des années 70, développé avec les skis métalloplastiques ou fibre de verre, mais c'était à grand peine. Il m'a alors paru évident que le style moderne n'aurait pas pu être mis au point avec des vieilles planches en bois massif, qui n'auraient même pas laissé imaginer qu'on puisse y arriver.

  

On est bien loin des paraboliques actuels qui font artificiellement croire au skieur moyen (voire très moyen) qu'il est un "aigle des pistes"

... moi qui ai débuté au début des années 70 avec des chaussures en cuir à lacet, des skis en Rossignol Junior (ou Espoir ? j'sais plus) bleus aux carres vissées (certains doivent s'en souvenir), et aux fixations par câble.

Chapeau bas aux anciens qui affrontaient les pentes sur leurs planches (sans parler de barda et autre fusil de 5kg en plus ).

Bonjour,

Des costauds pas de gants et un équipement modeste contre le froid dans l'environnement extraordinaire du Valais. Hiver 14/15.

Il me semble que les brodequins de l'époque tenaient infiniment moins le pied que les chaussures de ski à lacets des années 1960 (qui n'étaient tout de même pas si mal de que ça).
Peut-être pourrait-on savoir si en 1914 ils disposaient de chaussures spéciales pour le ski, ou si c'était les chaussures à clous normales. Auquel cas ça reviendrait presque à skier sur piste avec des skis de fond (j'en ai vu descendre des noires verglacées en skis de fond, mais c'étaient des compétiteurs de bon niveau).

On a retrouvé Super Mario  

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merci du partage, super intéressant. J'en parlerais bien dans le journal de l'AFCB si vous êtres d'accord ?