Présentation RSC1917
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Présentation RSC1917
Aujourd’hui j’aimerais vous parler du FSA1917 aussi appelé RSC1917 du nom de ces trois créateurs Ribeyrolles, Sutter et Louis Chauchat et de l’année de sa mise en service.
Je passerai dans un premier temps de manière brève sur la genèse, son adoption et les états de service de l’arme. Pour étoffer ce propos, je m’appuierai en grande partie sur les ouvrages de Jean Huon et le très beau livre de Ian McCollum sur les armes françaises qui consacre un chapitre plutôt bien développé sur le FSA1917 ainsi que sur sa très rare et malheureusement tardive évolution, la carabine FSA1918. Je dois à ces ouvrages et à ces auteurs la majeure partie de ma culture ainsi que mon intérêt pour cette arme.
Je vous ferais part de mes expériences au tir avec cette arme fascinante qui, bien que ne voyant que très rarement les pas de tir (pour des raisons plutôt légitimes on le verra), y confirme pourtant sa beauté mécanique.
Je présenterai aussi un guide de démontage de l’arme où je partagerai mes astuces, mes retours d’expériences après avoir réussi le démontage/remontage complet une dizaine de fois.
---------------------------------------------Sommaire----------------------------------------------------------------
> Technique générale
> Entrée en service
> Carabine 1918
> Variations
> Deux armes présentées
> Notes sur la lame chargeur
> Conseils de rechargement
> Le FSA1917 sur le pas de tir
> Démontage et entretien
> Médias d'intérêts sur le FSA1917
> Fin
Le document que je mets en sujet fait 93 pages, je vais donc devoir le diviser en plusieurs messages.
----------------------------------------------Technique générale------------------------------------------------
Le FSA1917 est un fusil d’infanterie long de calibre 8x50r Lebel fonctionnant à répétition semi-automatique et alimenté par lame chargeur de type Mannlicher à l’instar du système Berthier.
D’un gabarit très encombrant, l’arme fait 1330mm pour 5.275kg soit plus long et plus lourd encore d’1kg que le Lebel qui n’est déjà pas une ballerine. Cette longueur atteint l’absurde une fois la Rosalie longue montée, donnant un ensemble de 1848mm.
La culasse est de type rotative avec 2 séries de 3 tenons de verrouillage opposés. 90° séparent la position verrouillé de la position déverrouillée. Le levier d’armement entraine le corps de culasse de manière linéaire et la tête de culasse est forcée en rotation par une came au cours de ce mouvement linéaire. En soi, rien ici de bien particulier et sommes toutes assez similaire au fonctionnement de la culasse du Chauchat 1915, le percuteur mobile en plus.
L’entrainement du mécanisme semi-automatique est réalisé par emprunt de gaz depuis un orifice de 4mm de diamètre environ en-dessous du canon. Cet orifice est situé environ 10cm en arrière de la bouche du canon. Les gaz de combustion sont ensuite dirigés par une buse solidaire du canon dans un ensemble composé d’une noix en laiton et d’un coude. Ce coude est rendu étanche au tube de gaz par une coupelle en feuillard de laiton. Ce coude envoie le gaz sur la tête du piston. Le ressort de rappel est enroulé autour de ce piston. Le piston accompli deux tâches. Premièrement, le ressort vient reposer sur un cylindre coulissant dans le tube de gaz. Le cylindre dispose d’un petit levier à son extrémité dont la mission est de mettre en pression l’élévateur du chargeur. Par extension, l’élévateur est maintenu en pression par le ressort de rappel du piston. Le piston présente une encoche à son extrémité opposée de la tête de piston. Le levier d’armement vient reposer dans cette encoche, permettant à l’utilisateur d’agir sur le mécanisme. A son extrémité opposée, le levier d’armement est connecté à la culasse. Cet enchevêtrement de tubes, de ressorts et de leviers conduit l’utilisateur à accomplir trois actions lorsque le levier d’armement est tiré en arrière :
- La culasse est tirée en arrière. La came entraîne la rotation de la tête de culasse permettant de la faire pivoter de 90° et ainsi de la déverrouiller.
- Eloigner manuellement la tête du piston du coude de gaz.
- Le recul du piston met en pression le ressort principal qui a son tour vient en butée et pousse le cylindre secondaire qui vient mettre en pression l’élévateur du chargeur.
Pour illustrer mon propos je vous conseille de consulter cette animation réalisée par la chaîne BAanimations et dont mes descriptions ne sauraient égaler la clarté :
https://www.youtube.com/watch?v=hJRUeT4EtLQ
La culasse est mise en butée arrière lorsqu’elle atteint le bouchon vissé à l’arrière du boitier. La butée avant de la culasse se fait lors du verrouillage de la tête de culasse. Cependant, si le levier d’armement et la culasse en dont pas connectés, le levier d’armement est en mesure d’avancer environ 10mm de plus jusqu’à ce que la tête de piston vienne en butée sur la sortie du coude de gaz.
La méthode de chargement est plutôt déroutante la première fois voire carrément impossible à trouver pour un utilisateur ne connaissant pas l’arme. Il convient d’ouvrir le capot caractéristique situé sous le boitier en avant de la détente. Celui-ci pivote par une charnière et se verrouille par un ergot à l’arrière. Lors de l’ouverture, l’élévateur est forcé en position rétracté par les contours intérieurs du capot afin de laisser largement accès au puit de chargement.
Le clip chargé est ensuite amené par le bas dans le puit de chargeur jusqu’à ce qu’il arrive en butée haute. Le cache peut ensuite être fermé. Lors de sa fermeture, l’élévateur est soumis à la pression du ressort principal et va être progressivement libéré par le capot et venir entre les 2 parois de la lame chargeur pousser l’ensemble des 5 cartouches vers le haut. Il est généralement nécessaire d’incliner l’arme à l’horizontale durant le chargement car la lame chargeur n’est pas retenue dans le puit de chargeur autrement que par le capot. Il suffit que la lame soit un peu étroite et elle tombera librement vers le bas si on le lui permet.
Une fois le capot fermé (ce qui peut nécessiter un geste assez viril selon l’état de l’arme), on peut charger en tirant la culasse en arrière pour libérer l’arrêtoir ou en faisant un cycle complet si l’arrêtoir est absent.
La sécurité a deux positions accessibles par un levier à gauche du boitier légèrement en avant de la détente. Celle-ci est active si le levier est à 9h et inactive si le levier est à 3h. La sécurité a pour seule action de rendre inutilisable la détente. La culasse reste utilisable. A noter que la sécurité ainsi que l’ensemble du mécanisme de la détente est presque identique à celui du Chauchat 1915 qui y rajoute la position de tir automatique à 12h.
La hausse est identique à celle du Lebel ou du Berthier long avec un viseur de combat si la hausse est repliée vers l’avant. Tous les FSA sont à l’origine équipées d’un fragile garde-main clipsé autour du canon et disposant d’une encoche pour replier la hausse en position combat à l’instar des garde-mains de Berthier M1916 ou Gras M14.
Le FSA17 utilise un canon de Berthier long modifié par l’ajout d’une buse gaz. Par conséquent la prise de visée est identique à celle d’un Berthier ou d’un Lebel. Le guidon est de type large.
Une fois le chargeur épuisé, la culasse se verrouille en arrière automatiquement (si un dispositif d’arrêtoir automatique actionné par l’élévateur est présent). Sinon, la culasse peut être verrouillée par actionnement manuel de l’arrêtoir. La lame chargeur vide vient reposer dans le capot lorsque vous l’ouvrez. Si la lame chargeur est un peu hors cote ou bien lubrifiée, l’ouverture du capot d’un geste vif l’éjectera laissant le puit de chargement libre pour la prochaine lame chargée.
seschomaru- Membre expert
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Re: Présentation RSC1917
-----------------------------------Entrée en service----------------------------------
Cette arme à l’époque révolutionnaire pour le champ de batail sera le premier fusil semi-automatique gros calibre fourni en quantité importante à une armée durant la première guerre mondiale. Entendez par là qu’il fit l’objet d’un véritable programme d’équipement des troupes en quantités massives aux antipodes de ce qu’à put être l’adoption anecdotique du fusil Meunier A6 par exemple qui ne fut fourni qu’à 1000 exemplaires environ dans un cadre hautement expérimentale. Au total quelques 86.333 exemplaires de FSA1917 seront délivrés aux troupes françaises entre 1917 et 1918 à raison de 2 par compagnie et réservé aux meilleurs tireurs. Le soldat se voyant confié cette arme se devait également de présenter des aptitudes mécaniques adéquates au maintien en fonctionnement d’une arme alors complexe et délicate.
Par honnêteté intellectuelle, il est nécessaire de reconnaitre que ni le concept ni la technologie du fusil semi-automatique de gros calibre (appelons le fusil de combat comme le font parfois nos amis américains) ne sont apparus avec le FSA1917. A l’échelle française, cette arme est un des aboutissements majeurs d’un long et passionnant programme de développement mené par l’industrie française qui a très vite perçu l’intérêt d’une puissance de feu accrue à l’échelle de l’armement léger personnel. La quasi-totalité des informations encore en notre possession sur ces nombreux prototypes semi-auto est accessible dans l’ouvrage de Jean Huon. On y constate que de nombreuses pistes et mécanismes ont été étudiées en parallèle presque dès la découverte de la poudre sans fumées.
La France dotera d’ailleurs ses troupes de quelques 1016 fusils Meunier A6 à partir de 1913 pour tests à grande échelle. Cette arme, au demeurant splendide, fonctionne par long recul du canon à l’instar du Chauchat. Sa cartouche propriétaire de 7x57 Meunier est remarquable de modernité avec un projectile de 139gr (9g) emmené à 850m/s (2790ft/s). En plein conflit, l’armée ne fera pas le choix d’équiper ses troupes avec une arme utilisant une cartouche propriétaire. Les tolérances mécaniques serrées imposées par le fonctionnement du système à long recul du canon ne poseront pas particulièrement de problèmes durant les essais mais se révèleront incompatibles avec les conditions des tranchées et la fiabilité de l’arme sur le terrain est jugée insuffisante. Très peu d’exemplaires subsistent (un au Musée des Invalides avec une carabine A7). Un A6 constituerait une pièce maîtresse de toute collection française autour de la Grande Guerre.
armesfrancaises.free.fr
Il est intéressant de mentionner la déclinaison Crabine du Meunier A6 raccourci à 1100mm et équipé d’un chargeur détachable de 15 cartouches. Conceptuellement on est sur le même niveau de modernité qu’un M14 par exemple… en 1916.
C&Rsenal
L’adoption en quantité anecdotique du A6 fait écho à plusieurs programmes similaires dans d’autres nations. L’Allemagne achètera quelques 4000 fusils Modèle 1908 du Général Manuel Mondragon produits par la SIG Neuhausen et fonctionnant par piston et culasse rotative. Plusieurs programmes parallèles en Allemagne aboutiront entre autres au Luger Modèle 1906 à culasse à genouillère et au Mauser Selbstlader 1916 à déverrouillage par action du recul. Tous ces designs se révèleront trop fragiles pour les tranchées et l’armée allemande relèguera ses Mondragon et Selbstalder 1916 à l’aviation et aux équipages de zeppelins. Le très prometteur Farquhar-Hill arrivera trop tard et seuls 17 exemplaires seront fabriqués. La Grande Bretagne tente plusieurs conversions autour de son SMLE dont le très farfelu Howell. Même l’Italie tentera une conversion prenant vaguement le Carcano comme base.
Mondragon 1908
Luger 1906 (forgotten weapons)
Mauser Selbstalder 1916 (indaginibalistiche.it)
Farquhar-Hill 1917
SMLE Howell
A cette époque, le seul programme d’implémentation d’un fusil de combat donnant des résultats probants viendra de la Russie tsariste. Il y a malheureusement peu de littérature sur le Fedorov 1916 mais on sait que celui-ci sera produit à environ 5000 exemplaires entre 1915 et 1925 et verra une majorité de son service durant la guerre Finno-Russe. Fonctionnant à court recul du canon, le Fedorov chambre la munition de 6.5x50 Arisaka et permet le tir automatique lui conférant, selon les interprétations, le titre de premier fusil « d’assaut ». L’adoption du Fedorov se fera sur un modèle quasi similaire à celui du FSA1917 car il sera délivré à quelques rares soldats selon des critères de motivation, d’expérience, d’aptitudes au tir et à l’entretien des armes. Même si mécaniquement délicat, le Fedorov fera ses preuves et sera généralement apprécié des rares soldats l’ayant utilisé et ayant survécu pour en parler.
C’est dans ce climat de frénésie technologique et sous la pression du conflit que la France amènera le tir semi-automatique à l’échelle (presque) individuelle avec le Chauchat puis le Winchester 1907. Le 1907 est toutefois insatisfaisant car essentiellement d’une puissance équivalente au 30M1 et repoussant les limites du mécanisme à culasse non calée dans ses retranchements. Le programme de développement du RSC1917 permettra d’offrir (pour de vrai cette fois) au fantassin la puissance du 8mm Lebel en réarmement automatique. Forcé de concevoir un système à rechargement automatique autour de la très contraignante cartouche de 8mm Lebel, Sutter, Chauchat et Ribeyrolles seront néanmoins en mesure de présenter un premier prototype courant 1915. D’une piètre fiabilité et d’une excessive fragilité, l’arme sera améliorée et finalement adoptée en Mai 1916. Contraint par les cadences de productions infernales des Berthier, les premiers exemplaires ne sortent des lignes d’assemblage qu’en Avril 1917.
L’effort de production est réparti entre 4 établissements.
- MAT fabrique les canons, boitiers et pontets.
- MAC fabrique les blocs détente.
- MAP les cache magasin, les leviers d’armement et l’ensemble élévateur.
- MAS tout le reste ainsi que l’assemblage final.
Présentée de manière plutôt osée comme une conversion de Lebel, le FSA1917 ne réutilise (parfois avec de petites modifications) que les pièces suivantes :
- Canon (fabrication Berthier avec buse de gaz ajoutée)
- Crosse
- Pontet
- Grenadière
- Embouchoir
- Fut. L’évidemment cylindrique servant au magasin du Lebel est réutilisé pour loger le cylindre de gaz. Une large encoche est faite sur le côté droit pour permettre la connexion avec le levier d’armement
Le dernier RSC1917 sort de la MAS en Septembre 1918.
Cette arme à l’époque révolutionnaire pour le champ de batail sera le premier fusil semi-automatique gros calibre fourni en quantité importante à une armée durant la première guerre mondiale. Entendez par là qu’il fit l’objet d’un véritable programme d’équipement des troupes en quantités massives aux antipodes de ce qu’à put être l’adoption anecdotique du fusil Meunier A6 par exemple qui ne fut fourni qu’à 1000 exemplaires environ dans un cadre hautement expérimentale. Au total quelques 86.333 exemplaires de FSA1917 seront délivrés aux troupes françaises entre 1917 et 1918 à raison de 2 par compagnie et réservé aux meilleurs tireurs. Le soldat se voyant confié cette arme se devait également de présenter des aptitudes mécaniques adéquates au maintien en fonctionnement d’une arme alors complexe et délicate.
Par honnêteté intellectuelle, il est nécessaire de reconnaitre que ni le concept ni la technologie du fusil semi-automatique de gros calibre (appelons le fusil de combat comme le font parfois nos amis américains) ne sont apparus avec le FSA1917. A l’échelle française, cette arme est un des aboutissements majeurs d’un long et passionnant programme de développement mené par l’industrie française qui a très vite perçu l’intérêt d’une puissance de feu accrue à l’échelle de l’armement léger personnel. La quasi-totalité des informations encore en notre possession sur ces nombreux prototypes semi-auto est accessible dans l’ouvrage de Jean Huon. On y constate que de nombreuses pistes et mécanismes ont été étudiées en parallèle presque dès la découverte de la poudre sans fumées.
La France dotera d’ailleurs ses troupes de quelques 1016 fusils Meunier A6 à partir de 1913 pour tests à grande échelle. Cette arme, au demeurant splendide, fonctionne par long recul du canon à l’instar du Chauchat. Sa cartouche propriétaire de 7x57 Meunier est remarquable de modernité avec un projectile de 139gr (9g) emmené à 850m/s (2790ft/s). En plein conflit, l’armée ne fera pas le choix d’équiper ses troupes avec une arme utilisant une cartouche propriétaire. Les tolérances mécaniques serrées imposées par le fonctionnement du système à long recul du canon ne poseront pas particulièrement de problèmes durant les essais mais se révèleront incompatibles avec les conditions des tranchées et la fiabilité de l’arme sur le terrain est jugée insuffisante. Très peu d’exemplaires subsistent (un au Musée des Invalides avec une carabine A7). Un A6 constituerait une pièce maîtresse de toute collection française autour de la Grande Guerre.
armesfrancaises.free.fr
Il est intéressant de mentionner la déclinaison Crabine du Meunier A6 raccourci à 1100mm et équipé d’un chargeur détachable de 15 cartouches. Conceptuellement on est sur le même niveau de modernité qu’un M14 par exemple… en 1916.
C&Rsenal
L’adoption en quantité anecdotique du A6 fait écho à plusieurs programmes similaires dans d’autres nations. L’Allemagne achètera quelques 4000 fusils Modèle 1908 du Général Manuel Mondragon produits par la SIG Neuhausen et fonctionnant par piston et culasse rotative. Plusieurs programmes parallèles en Allemagne aboutiront entre autres au Luger Modèle 1906 à culasse à genouillère et au Mauser Selbstlader 1916 à déverrouillage par action du recul. Tous ces designs se révèleront trop fragiles pour les tranchées et l’armée allemande relèguera ses Mondragon et Selbstalder 1916 à l’aviation et aux équipages de zeppelins. Le très prometteur Farquhar-Hill arrivera trop tard et seuls 17 exemplaires seront fabriqués. La Grande Bretagne tente plusieurs conversions autour de son SMLE dont le très farfelu Howell. Même l’Italie tentera une conversion prenant vaguement le Carcano comme base.
Mondragon 1908
Luger 1906 (forgotten weapons)
Mauser Selbstalder 1916 (indaginibalistiche.it)
Farquhar-Hill 1917
SMLE Howell
A cette époque, le seul programme d’implémentation d’un fusil de combat donnant des résultats probants viendra de la Russie tsariste. Il y a malheureusement peu de littérature sur le Fedorov 1916 mais on sait que celui-ci sera produit à environ 5000 exemplaires entre 1915 et 1925 et verra une majorité de son service durant la guerre Finno-Russe. Fonctionnant à court recul du canon, le Fedorov chambre la munition de 6.5x50 Arisaka et permet le tir automatique lui conférant, selon les interprétations, le titre de premier fusil « d’assaut ». L’adoption du Fedorov se fera sur un modèle quasi similaire à celui du FSA1917 car il sera délivré à quelques rares soldats selon des critères de motivation, d’expérience, d’aptitudes au tir et à l’entretien des armes. Même si mécaniquement délicat, le Fedorov fera ses preuves et sera généralement apprécié des rares soldats l’ayant utilisé et ayant survécu pour en parler.
C’est dans ce climat de frénésie technologique et sous la pression du conflit que la France amènera le tir semi-automatique à l’échelle (presque) individuelle avec le Chauchat puis le Winchester 1907. Le 1907 est toutefois insatisfaisant car essentiellement d’une puissance équivalente au 30M1 et repoussant les limites du mécanisme à culasse non calée dans ses retranchements. Le programme de développement du RSC1917 permettra d’offrir (pour de vrai cette fois) au fantassin la puissance du 8mm Lebel en réarmement automatique. Forcé de concevoir un système à rechargement automatique autour de la très contraignante cartouche de 8mm Lebel, Sutter, Chauchat et Ribeyrolles seront néanmoins en mesure de présenter un premier prototype courant 1915. D’une piètre fiabilité et d’une excessive fragilité, l’arme sera améliorée et finalement adoptée en Mai 1916. Contraint par les cadences de productions infernales des Berthier, les premiers exemplaires ne sortent des lignes d’assemblage qu’en Avril 1917.
L’effort de production est réparti entre 4 établissements.
- MAT fabrique les canons, boitiers et pontets.
- MAC fabrique les blocs détente.
- MAP les cache magasin, les leviers d’armement et l’ensemble élévateur.
- MAS tout le reste ainsi que l’assemblage final.
Présentée de manière plutôt osée comme une conversion de Lebel, le FSA1917 ne réutilise (parfois avec de petites modifications) que les pièces suivantes :
- Canon (fabrication Berthier avec buse de gaz ajoutée)
- Crosse
- Pontet
- Grenadière
- Embouchoir
- Fut. L’évidemment cylindrique servant au magasin du Lebel est réutilisé pour loger le cylindre de gaz. Une large encoche est faite sur le côté droit pour permettre la connexion avec le levier d’armement
Le dernier RSC1917 sort de la MAS en Septembre 1918.
Dernière édition par seschomaru le Lun 15 Fév 2021, 21:01, édité 2 fois
seschomaru- Membre expert
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Re: Présentation RSC1917
----------------------------------Carabine 1918-----------------------------------------------
Arrivé trop tard, la variante 1918 du FSA ne verra pas les tranchées. Cette version revue en profondeur corrigera pourtant la plupart des défauts de modèle 1917 :
- Fortement raccourcie, le FSA1918 utilise désormais des canons de 580mm de carabine Berthier.
- La lame chargeur spécifique est abandonnée au profit de la lame chargeur Berthier de 5 coups. Lame chargeur 3 coups également utilisables.
- Un garde-main intégral recouvre le canon jusqu’au guidon. Réduisant ainsi les effets de mirage en tir soutenu.
- La hausse est désormais celle d’une carabine Berthier.
- Un cache poussière coulissant vient recouvrir la fente béante dans le boitier le long du parcours du levier de culasse.
- Le verrouillage du capot de chargeur est amélioré avec un ergot sur ressort.
- L’emprunt de gaz est massivement simplifié avec désormais on coude et un tube de gaz d’un seul tenant. Son démontage et son entretien sont grandement simplifié. Un bouchon en laiton est dévissable depuis la face avant de l’embouchoir et donne un accès complet à la chambre de gaz en avant du piston.
- Modèle d’embouchoir différent avec quillon idem Berthier Indochinois
- Crosse très légèrement raccourcie.
Exemplaire "cohérent" avec levier d'armement et arrêtoir de culasse dernier type. On aperçoit à peine le couvre-culasse en position repliée.
Forgotten Weapons. Là aussi, curieuse combinaison de levier d’armement premier type et d’arrêtoir dernier type
A noter que préalablement au RSC1918, la MAS fabriquera environ 200 modèles FSA1917 carabine dit de « transition » par les historiens, la désignation officielle fut « carabine automatique modèle 1918 ». Ces modèles de transition sont tous des productions neuves et non pas des RSC1917 modifiés. Ce modèle dispose de presque toutes les modifications du RSC1918
- Pas de cache poussière
- La hausse reste celle du RSC1917 mais avec graduation différente. De loin la meilleure manière de les différencier du RSC1918
- Ne dispose pas du verrouillage de capot amélioré
Cet exemplaire est annoncé par C&Rsenal comme un RSC1918, mais il s’agit plus vraisemblablement d’un modèle de transition à en juger par la hausse de RSC1917/Berthier long et le garde-main avec l’ouverture pour la position de combat de la hausse. Le couvre culasse est absent ce qui est normal pour cette version de transition. Curieuse combinaison de levier d’armement dernier type et d’arrêtoir premier type.
La carabine RSC1918 quant à elle sera généralement appréciée même si elle ne verra presque pas de conflits. Quelques apparitions lors de la guerre du Maroc de 1921 à 1926. 4000 exemplaires seront fabriqués et très peu survivent aujourd’hui. A noter que Forgotten Weapons possède sur sa chaîne YouTube une vidéo tout à fait exceptionnelle de tir au RSC1918. Chose que l’on ne risque pas de revoir de sitôt.
Mystère : Il semble selon certaines sources qu’il y ait également eu un prototype de mousqueton encore plus court que le RSC1918. Cette version aurait eu en plus des modifications de la carabine 1918 :
- Canon 450mm
- Compensateur de recul ?
- Embouchoir avec logement de baïonnette sur le même principe que le MAS36
- Fut intégral incluant une zone garde-main texturée
A ma connaissance il n’existe aucun exemplaire survivant de cette variation mousqueton qui n’est que décrit dans des archives. La chaine C&Rsenal en propose toutefois une interprétation artistique sur la base de cette description.
J’aimerais beaucoup pouvoir consulter les archives mentionnant cette variation. Déjà pour être certain que ça a bien existé et ensuite pour connaitre l’intention derrière ce programme. On peut imaginer qu’avant le démarrage des programmes du MAS36 et du MAS40 il y ait eu une intention d’équiper toute l’armée avec des variations du RSC1917. Cet hypothétique trio modèle long/carabine/mousqueton argumenterait dans ce sens.
Arrivé trop tard, la variante 1918 du FSA ne verra pas les tranchées. Cette version revue en profondeur corrigera pourtant la plupart des défauts de modèle 1917 :
- Fortement raccourcie, le FSA1918 utilise désormais des canons de 580mm de carabine Berthier.
- La lame chargeur spécifique est abandonnée au profit de la lame chargeur Berthier de 5 coups. Lame chargeur 3 coups également utilisables.
- Un garde-main intégral recouvre le canon jusqu’au guidon. Réduisant ainsi les effets de mirage en tir soutenu.
- La hausse est désormais celle d’une carabine Berthier.
- Un cache poussière coulissant vient recouvrir la fente béante dans le boitier le long du parcours du levier de culasse.
- Le verrouillage du capot de chargeur est amélioré avec un ergot sur ressort.
- L’emprunt de gaz est massivement simplifié avec désormais on coude et un tube de gaz d’un seul tenant. Son démontage et son entretien sont grandement simplifié. Un bouchon en laiton est dévissable depuis la face avant de l’embouchoir et donne un accès complet à la chambre de gaz en avant du piston.
- Modèle d’embouchoir différent avec quillon idem Berthier Indochinois
- Crosse très légèrement raccourcie.
Exemplaire "cohérent" avec levier d'armement et arrêtoir de culasse dernier type. On aperçoit à peine le couvre-culasse en position repliée.
Forgotten Weapons. Là aussi, curieuse combinaison de levier d’armement premier type et d’arrêtoir dernier type
A noter que préalablement au RSC1918, la MAS fabriquera environ 200 modèles FSA1917 carabine dit de « transition » par les historiens, la désignation officielle fut « carabine automatique modèle 1918 ». Ces modèles de transition sont tous des productions neuves et non pas des RSC1917 modifiés. Ce modèle dispose de presque toutes les modifications du RSC1918
- Pas de cache poussière
- La hausse reste celle du RSC1917 mais avec graduation différente. De loin la meilleure manière de les différencier du RSC1918
- Ne dispose pas du verrouillage de capot amélioré
Cet exemplaire est annoncé par C&Rsenal comme un RSC1918, mais il s’agit plus vraisemblablement d’un modèle de transition à en juger par la hausse de RSC1917/Berthier long et le garde-main avec l’ouverture pour la position de combat de la hausse. Le couvre culasse est absent ce qui est normal pour cette version de transition. Curieuse combinaison de levier d’armement dernier type et d’arrêtoir premier type.
La carabine RSC1918 quant à elle sera généralement appréciée même si elle ne verra presque pas de conflits. Quelques apparitions lors de la guerre du Maroc de 1921 à 1926. 4000 exemplaires seront fabriqués et très peu survivent aujourd’hui. A noter que Forgotten Weapons possède sur sa chaîne YouTube une vidéo tout à fait exceptionnelle de tir au RSC1918. Chose que l’on ne risque pas de revoir de sitôt.
Mystère : Il semble selon certaines sources qu’il y ait également eu un prototype de mousqueton encore plus court que le RSC1918. Cette version aurait eu en plus des modifications de la carabine 1918 :
- Canon 450mm
- Compensateur de recul ?
- Embouchoir avec logement de baïonnette sur le même principe que le MAS36
- Fut intégral incluant une zone garde-main texturée
A ma connaissance il n’existe aucun exemplaire survivant de cette variation mousqueton qui n’est que décrit dans des archives. La chaine C&Rsenal en propose toutefois une interprétation artistique sur la base de cette description.
J’aimerais beaucoup pouvoir consulter les archives mentionnant cette variation. Déjà pour être certain que ça a bien existé et ensuite pour connaitre l’intention derrière ce programme. On peut imaginer qu’avant le démarrage des programmes du MAS36 et du MAS40 il y ait eu une intention d’équiper toute l’armée avec des variations du RSC1917. Cet hypothétique trio modèle long/carabine/mousqueton argumenterait dans ce sens.
Dernière édition par seschomaru le Sam 13 Fév 2021, 20:38, édité 2 fois
seschomaru- Membre expert
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Re: Présentation RSC1917
----------------------------------Variations------------------------------
Malgré une production très courte de 18 mois, le RSC1917 verra plusieurs modifications.
1) Arrêtoir de culasse
Cet élément recevra 3 variations dont la date d’adoption est assez mal connue.
La « première » version consiste en un levier d’un seul tenant. Pour l’utiliser, il faut ramener la culasse manuellement en arrière et pivoter le levier dans une encoche en dessous du levier d’armement. Ce levier d’arrêtoir pivote autour d’un axe servant aussi de goupille avant du groupe détente.
La « deuxième » version est d’un fonctionnement similaire à la première mais avec un levier articulé en 2 parties.
La « troisième » version, que l’on peut considérer comme la dernière chronologiquement, est aussi la plus complexe. Il s’agit ici d’une poutre pivotante autour d’un axe qui est ajouté juste derrière le fut. A son autre extrémité, cette poutre est retenue et limitée en rotation par l’axe de maintien avant du groupe détente. A l’extrémité arrière de cette poutre se trouve un ergot qui s’engage dans la même encoche sur le levier d’armement pour le maintenir en position arrière. Vers le milieu de la poutre se trouve une extension venant au contact de l’élévateur. Lorsque le chargeur est vide, l’élévateur vient pousser la poutre vers le haut et l’engage dans l’encoche du levier d’armement. Un chargeur vide active ainsi automatiquement l’arrêtoir de culasse. A noter que cette variante s’accompagne d’une encoche dans le capot du magasin pour faire de la place à l’arrêtoir en position basse.
Il existe selon moi un « quatrième » version où l’arrêtoir de culasse est carrément supprimé. Cette version est présente sur un des deux exemplaires utilisés pour cet article. A la place d’un levier du premier ou deuxième type, une demi-bague se place autour de l’axe de maintien avant du bloc détente. Difficile à dire avec certitude le quand et le pourquoi de cette variante ou s’il s’agit même d’une modification d’époque. Surtout que l’absence d’arrêtoir est pénible à l’usage, notamment pour le nettoyage.
2) Levier d’armement
Deux variations du levier d’armement seront utilisées avec cette fois-ci une chronologie claire. Les 2 versions sont présentes sur les 2 exemplaires utilisés pour cet article.
La première version se présente comme une sphère taraudée sur son axe. Ce taraud correspond au filetage d’un axe faisant partie intégrante de la culasse. Cette sphère vient solidariser la culasse du levier d’armement. Un ressort en V est associé à l’axe de la culasse et vient se loger dans un jeu de 4 encoches à l’intérieur de la sphère pour l’empêcher de se dévisser. La pénible procédure de démontage implique de prendre un chasse goupille et sortir ce ressort des encoches de la sphère. Après environ 2 tours complets, les encoches sont hors de portée du ressort et le démontage peut se faire librement. Pour extraire la culasse, il faut ensuite la séparer du levier d’armement ce qui nécessite d’enlever garde-main, grenadière et capot de protection du levier d’armement. Un procédé inutilement pénible qui sera largement amélioré avec la deuxième variante.
La deuxième version améliore notamment cette étape du démontage en remplaçant la boule maintenue par ressort par un molette sertie. Cette molette possède une série d’encoche assurant la liaison entre la culasse et le levier d’armement. La molette est en 2 parties maintenues en position verrouillée par un ressort interne. Pour le démontage, tirer la molette vers le haut contre la résistance du ressort. Une fois en position haute, tourner la molette de 90° ce qui va libérer les encoches du levier d’armement et de la culasse. Le démontage n’implique ici que 2 gestes et se fait sans outils. Il n’est plus nécessaire de démonter le levier d’armement.
Cette variante n’accomplie pas grand-chose mécaniquement en définitive mais est étonnamment lourde par le nombre de modifications qu’elle implique. Chaque variante nécessite une culasse et un levier d’armement différent.
Nota :
Une grande partie des FSA1917 existent aujourd’hui sans garde-main. Il ne s’agit pas d’une variation. Chacun des 86.333 exemplaires aura originellement un garde-main agrafé autour du canon. Même s’il ressemble à un garde-main de Berthier M16, il s’agit d’un modèle spécifique. C’est une pièce fragile qui est donc souvent détruite et manquante. Un RSC1917 sans garde-main aura toujours un fut avec une paire d’encoches où vient se loger l'agrafe du garde-main. Cela indique que la pièce est manquante et non pas que l’arme en était dépourvu d’origine comme certains le prétendent.
Malgré une production très courte de 18 mois, le RSC1917 verra plusieurs modifications.
1) Arrêtoir de culasse
Cet élément recevra 3 variations dont la date d’adoption est assez mal connue.
La « première » version consiste en un levier d’un seul tenant. Pour l’utiliser, il faut ramener la culasse manuellement en arrière et pivoter le levier dans une encoche en dessous du levier d’armement. Ce levier d’arrêtoir pivote autour d’un axe servant aussi de goupille avant du groupe détente.
La « deuxième » version est d’un fonctionnement similaire à la première mais avec un levier articulé en 2 parties.
La « troisième » version, que l’on peut considérer comme la dernière chronologiquement, est aussi la plus complexe. Il s’agit ici d’une poutre pivotante autour d’un axe qui est ajouté juste derrière le fut. A son autre extrémité, cette poutre est retenue et limitée en rotation par l’axe de maintien avant du groupe détente. A l’extrémité arrière de cette poutre se trouve un ergot qui s’engage dans la même encoche sur le levier d’armement pour le maintenir en position arrière. Vers le milieu de la poutre se trouve une extension venant au contact de l’élévateur. Lorsque le chargeur est vide, l’élévateur vient pousser la poutre vers le haut et l’engage dans l’encoche du levier d’armement. Un chargeur vide active ainsi automatiquement l’arrêtoir de culasse. A noter que cette variante s’accompagne d’une encoche dans le capot du magasin pour faire de la place à l’arrêtoir en position basse.
Il existe selon moi un « quatrième » version où l’arrêtoir de culasse est carrément supprimé. Cette version est présente sur un des deux exemplaires utilisés pour cet article. A la place d’un levier du premier ou deuxième type, une demi-bague se place autour de l’axe de maintien avant du bloc détente. Difficile à dire avec certitude le quand et le pourquoi de cette variante ou s’il s’agit même d’une modification d’époque. Surtout que l’absence d’arrêtoir est pénible à l’usage, notamment pour le nettoyage.
2) Levier d’armement
Deux variations du levier d’armement seront utilisées avec cette fois-ci une chronologie claire. Les 2 versions sont présentes sur les 2 exemplaires utilisés pour cet article.
La première version se présente comme une sphère taraudée sur son axe. Ce taraud correspond au filetage d’un axe faisant partie intégrante de la culasse. Cette sphère vient solidariser la culasse du levier d’armement. Un ressort en V est associé à l’axe de la culasse et vient se loger dans un jeu de 4 encoches à l’intérieur de la sphère pour l’empêcher de se dévisser. La pénible procédure de démontage implique de prendre un chasse goupille et sortir ce ressort des encoches de la sphère. Après environ 2 tours complets, les encoches sont hors de portée du ressort et le démontage peut se faire librement. Pour extraire la culasse, il faut ensuite la séparer du levier d’armement ce qui nécessite d’enlever garde-main, grenadière et capot de protection du levier d’armement. Un procédé inutilement pénible qui sera largement amélioré avec la deuxième variante.
La deuxième version améliore notamment cette étape du démontage en remplaçant la boule maintenue par ressort par un molette sertie. Cette molette possède une série d’encoche assurant la liaison entre la culasse et le levier d’armement. La molette est en 2 parties maintenues en position verrouillée par un ressort interne. Pour le démontage, tirer la molette vers le haut contre la résistance du ressort. Une fois en position haute, tourner la molette de 90° ce qui va libérer les encoches du levier d’armement et de la culasse. Le démontage n’implique ici que 2 gestes et se fait sans outils. Il n’est plus nécessaire de démonter le levier d’armement.
Cette variante n’accomplie pas grand-chose mécaniquement en définitive mais est étonnamment lourde par le nombre de modifications qu’elle implique. Chaque variante nécessite une culasse et un levier d’armement différent.
Nota :
Une grande partie des FSA1917 existent aujourd’hui sans garde-main. Il ne s’agit pas d’une variation. Chacun des 86.333 exemplaires aura originellement un garde-main agrafé autour du canon. Même s’il ressemble à un garde-main de Berthier M16, il s’agit d’un modèle spécifique. C’est une pièce fragile qui est donc souvent détruite et manquante. Un RSC1917 sans garde-main aura toujours un fut avec une paire d’encoches où vient se loger l'agrafe du garde-main. Cela indique que la pièce est manquante et non pas que l’arme en était dépourvu d’origine comme certains le prétendent.
Dernière édition par seschomaru le Sam 13 Fév 2021, 20:58, édité 2 fois
seschomaru- Membre expert
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Re: Présentation RSC1917
-----------------------------------Deux armes présentées-----------------------------------
Malheureusement mes deux FSA adorés ne peuvent pas décemment servir de référence sur l’évolution du modèle à telle ou telle stade de la production. Mes deux armes sont non mono-matricules et, plus gênant, les combinaisons d’attributs ne sont pas vraiment cohérentes.
Le premier FSA que j’ai acquis porte le numéro F70829 sur le canon. Il a été acheté en France avec la connaissance qu’il s’agit d’une arme remontée. Moi qui ne pensais alors pas acquérir une telle arme un jour, ça m’était bien égal. Ça m’est toujours égal d’ailleurs car cet exemplaire, même si il ne reste pas grand-chose du bronzage est en excellent état mécanique avec un canon quasi neuf et de superbe rayures bien nettes depuis la chambre jusqu’à la bouche. Comme la plupart des exemplaires de FSA1917 proposés à la vente en France, il est en répétition manuelle. Cette modification est accomplie très simplement par l’absence du coude de gaz. Je possède par contre toujours la buse en laiton. Donc l’emprunt de gaz depuis le canon fonctionne mais ventile dans le vide sans propulser le piston. Le piston étant intact, il suffirait de refaire un coude pour que l’arme retrouve son fonctionnement semi-automatique.
F70513 sur le levier d'armement
F35087 sur le bloc détente
F69436 sur la crosse
F70829 sur le canon qui est un MAT1918
Malgré que ce soit un remontage, quelques conclusions peuvent être tirées. Si on émet l’hypothèse raisonnable que le boitier et le canon sont originaux l’un à l’autre on remarque l’absence de la découpe du capot de chargeur et du trou pour l’arrêtoir de culasse du dernier type. Par ailleurs, cette arme a reçu la modification N signifiant qu’il a été repris en arsenal au moins en 1932 voir plus tard. Ceci laisse à penser que la modification par ajout de l’arrêtoir de culasse automatique n’était pas une modification systématique. La culasse n’est pas au numéro du canon mais correspond avec le levier d’armement du deuxième modèle et les deux sont très proches en numéro (F70829 pour le canon et F70513 pour le levier d’armement, la même semaine ou pas loin). La crosse ne semble pas non plus originale car son macaron de Septembre 1917 ne colle pas avec la datation 1918 du canon. Cette arme ne dispose pas d’arrêtoir de culasse, mais plutôt s’une demi-bague autour de l’axe d’un arrêtoir manuel. Il s’agirait de l’éventuel quatrième type.
Le garde-main est absent ce qui veut vouloir dire qu’il a était cassé ou simplement absent du stock de pièces ayant permis le remontage de l’arme.
Comme sur la quasi-totalité des Berthier et Lebel que j’ai eu en main, la hausse était d’ailleurs branlante latéralement. Je l’ai donc remplacé par une hausse réglable de concours, modification réversible qui vient se fixer exactement de la même manière que la hausse standard. Une modification qui améliore encore grandement le potentiel de l’arme pour le tir sur cible et les essais de rechargement. J’ai d’ailleurs utilisé cette arme dans quelques concours locaux en visée ouverte sans restriction d’époque (règlement TAL) avec un relatif succès et toujours beaucoup de plaisir.
Débarrassé de toute considération de préservation de l’emprunt de gaz et de tout autre élément fragile, cet exemplaire me sert de plate-forme de test pour le rechargement du 8mm Lebel à cause de son excellent canon, très bonne précision intrinsèque et hausse réglable. L’utilisation de l’arme en répétition manuelle est aussi très plaisante à l’utilisation. L’absence d’arrêtoir de culasse est par contre une vraie plaie pour l’entretien de l’arme. Un boresnake nécessitant d’être récupéré à la bouche du canon pendant que la culasse est maintenue ouverte pour le tirer. L’arme étant trop longue pour que je puisse le faire avec mes deux mains, j’ai dû trouver des méthodes de contorsionniste assez causasses pour contourner le problème.
Mon deuxième FSA a été acquis en Allemagne sur un coup de poker. Il s’agissait d’une annonce eGun que m’a signalé un ami avec quelques photos de mauvaise qualité, une description succincte et un vendeur annonçant l’arme comme complète et testée au tir récemment. Les allemands n’étant pas des commerçants de vente en ligne particulièrement honorables, j’avais de gros doute sur le fait que l’arme ait été essayée au tir. Aucune mention du fait que l’arme tire en semi auto ou répétition manuelle non plus. L’arme étant en revanche complète avec son garde-main et surtout une photo laissant entrevoir la présence du coude de gaz avec la buse en laiton. Pas de marquage N sur le boitier. J’étais à peu près certain que l’arme était encore en configuration semi-auto malgré son état de fonctionnement restant à définir. Par rapport à mon autre FSA, celui-ci dispose de l’arrêtoir de culasse dernier modèle et du levier d’armement premier type. Pas une arme en configuration d’origine mais très intéressant tout de même.
Une fois l’arme entre mes mains, trois constats. Premièrement, l’arme est complète avec piston intact, buse de gaz et coude de gaz. Deuxièmement le canon est très beau, presque autant que celui de mon premier FSA. Troisième constat, pas surprenant mais déprimant tout de même, l’emprunt de gaz semble grippé. Il n’arrive pas à ramener la culasse en arrière complètement et le ressort du piston ne parvient pas à la remettre en batterie. Il faudra presque 4 jours de démontage méticuleux et de nettoyage pour ramener l’arme en état de fonctionnement. Le tube de gaz était complètement couvert d’une fleur de rouille marron et le ressort était grippé au piston sur un tiers de sa longueur par une corrosion profonde. Signes caractéristiques que l’arme a été tirée avec des munitions corrosives d’époque puis rangée sans être nettoyé dans un endroit bien humide. Humidité qui se ressentait bien au niveau des bois également. Aucune idée de la dernière fois où l’arme a tiré mais ce n’était pas récent…
A l’issu du nettoyage, l’arme est pleinement fonctionnelle même si plusieurs pièces de l’emprunt de gaz portent encore des marques définitives de la corrosion importante. Les essais de tir, fait avec beaucoup d’appréhension, révèleront heureusement un fonctionnement sain.
L’ensemble boitier canon porte le numéro 81100 et la crosse porte une cartouche bien préservé de Juillet 1918. Un des derniers exemplaires encore fabriqué en 1918 donc. L’ensemble culasse et levier d’armement porte le numéro 34807 et le bronzage est notamment plus usé que sur le boitier. Assurément un remontage après-guerre donc. L’absence de la modification N, ainsi qu’un marquage que je pense de prise allemande sur la crosse, me fait penser à une capture allemande qui aurait eu lieu en toute fin de conflit. L’arme aurait été remontée en Allemagne pour je ne sais quelle raison et serait resté là-bas jusqu’à mon acquisition. Cela expliquant alors l’absence de la modification N.
F34807 sur le levier d'armement
F81100 sur le bloc détente
F81100 sur le fût (illisible sur mon exemplaire en répétition manuel)
F81100 sur la crosse
Exemplaire sortie des chaines d'assemblage en Juillet 1918.
F81100 sur le canon qui est un MAT de 1918
La découpe du capot pour l’arrêtoir de culasse du troisième type semble originale. L’arrêtoir du 3ème type parfaitement au demeurant et représente une nette amélioration de l’ergonomie générale au tir.
Malheureusement mes deux FSA adorés ne peuvent pas décemment servir de référence sur l’évolution du modèle à telle ou telle stade de la production. Mes deux armes sont non mono-matricules et, plus gênant, les combinaisons d’attributs ne sont pas vraiment cohérentes.
Le premier FSA que j’ai acquis porte le numéro F70829 sur le canon. Il a été acheté en France avec la connaissance qu’il s’agit d’une arme remontée. Moi qui ne pensais alors pas acquérir une telle arme un jour, ça m’était bien égal. Ça m’est toujours égal d’ailleurs car cet exemplaire, même si il ne reste pas grand-chose du bronzage est en excellent état mécanique avec un canon quasi neuf et de superbe rayures bien nettes depuis la chambre jusqu’à la bouche. Comme la plupart des exemplaires de FSA1917 proposés à la vente en France, il est en répétition manuelle. Cette modification est accomplie très simplement par l’absence du coude de gaz. Je possède par contre toujours la buse en laiton. Donc l’emprunt de gaz depuis le canon fonctionne mais ventile dans le vide sans propulser le piston. Le piston étant intact, il suffirait de refaire un coude pour que l’arme retrouve son fonctionnement semi-automatique.
F70513 sur le levier d'armement
F35087 sur le bloc détente
F69436 sur la crosse
F70829 sur le canon qui est un MAT1918
Malgré que ce soit un remontage, quelques conclusions peuvent être tirées. Si on émet l’hypothèse raisonnable que le boitier et le canon sont originaux l’un à l’autre on remarque l’absence de la découpe du capot de chargeur et du trou pour l’arrêtoir de culasse du dernier type. Par ailleurs, cette arme a reçu la modification N signifiant qu’il a été repris en arsenal au moins en 1932 voir plus tard. Ceci laisse à penser que la modification par ajout de l’arrêtoir de culasse automatique n’était pas une modification systématique. La culasse n’est pas au numéro du canon mais correspond avec le levier d’armement du deuxième modèle et les deux sont très proches en numéro (F70829 pour le canon et F70513 pour le levier d’armement, la même semaine ou pas loin). La crosse ne semble pas non plus originale car son macaron de Septembre 1917 ne colle pas avec la datation 1918 du canon. Cette arme ne dispose pas d’arrêtoir de culasse, mais plutôt s’une demi-bague autour de l’axe d’un arrêtoir manuel. Il s’agirait de l’éventuel quatrième type.
Le garde-main est absent ce qui veut vouloir dire qu’il a était cassé ou simplement absent du stock de pièces ayant permis le remontage de l’arme.
Comme sur la quasi-totalité des Berthier et Lebel que j’ai eu en main, la hausse était d’ailleurs branlante latéralement. Je l’ai donc remplacé par une hausse réglable de concours, modification réversible qui vient se fixer exactement de la même manière que la hausse standard. Une modification qui améliore encore grandement le potentiel de l’arme pour le tir sur cible et les essais de rechargement. J’ai d’ailleurs utilisé cette arme dans quelques concours locaux en visée ouverte sans restriction d’époque (règlement TAL) avec un relatif succès et toujours beaucoup de plaisir.
Débarrassé de toute considération de préservation de l’emprunt de gaz et de tout autre élément fragile, cet exemplaire me sert de plate-forme de test pour le rechargement du 8mm Lebel à cause de son excellent canon, très bonne précision intrinsèque et hausse réglable. L’utilisation de l’arme en répétition manuelle est aussi très plaisante à l’utilisation. L’absence d’arrêtoir de culasse est par contre une vraie plaie pour l’entretien de l’arme. Un boresnake nécessitant d’être récupéré à la bouche du canon pendant que la culasse est maintenue ouverte pour le tirer. L’arme étant trop longue pour que je puisse le faire avec mes deux mains, j’ai dû trouver des méthodes de contorsionniste assez causasses pour contourner le problème.
Mon deuxième FSA a été acquis en Allemagne sur un coup de poker. Il s’agissait d’une annonce eGun que m’a signalé un ami avec quelques photos de mauvaise qualité, une description succincte et un vendeur annonçant l’arme comme complète et testée au tir récemment. Les allemands n’étant pas des commerçants de vente en ligne particulièrement honorables, j’avais de gros doute sur le fait que l’arme ait été essayée au tir. Aucune mention du fait que l’arme tire en semi auto ou répétition manuelle non plus. L’arme étant en revanche complète avec son garde-main et surtout une photo laissant entrevoir la présence du coude de gaz avec la buse en laiton. Pas de marquage N sur le boitier. J’étais à peu près certain que l’arme était encore en configuration semi-auto malgré son état de fonctionnement restant à définir. Par rapport à mon autre FSA, celui-ci dispose de l’arrêtoir de culasse dernier modèle et du levier d’armement premier type. Pas une arme en configuration d’origine mais très intéressant tout de même.
Une fois l’arme entre mes mains, trois constats. Premièrement, l’arme est complète avec piston intact, buse de gaz et coude de gaz. Deuxièmement le canon est très beau, presque autant que celui de mon premier FSA. Troisième constat, pas surprenant mais déprimant tout de même, l’emprunt de gaz semble grippé. Il n’arrive pas à ramener la culasse en arrière complètement et le ressort du piston ne parvient pas à la remettre en batterie. Il faudra presque 4 jours de démontage méticuleux et de nettoyage pour ramener l’arme en état de fonctionnement. Le tube de gaz était complètement couvert d’une fleur de rouille marron et le ressort était grippé au piston sur un tiers de sa longueur par une corrosion profonde. Signes caractéristiques que l’arme a été tirée avec des munitions corrosives d’époque puis rangée sans être nettoyé dans un endroit bien humide. Humidité qui se ressentait bien au niveau des bois également. Aucune idée de la dernière fois où l’arme a tiré mais ce n’était pas récent…
A l’issu du nettoyage, l’arme est pleinement fonctionnelle même si plusieurs pièces de l’emprunt de gaz portent encore des marques définitives de la corrosion importante. Les essais de tir, fait avec beaucoup d’appréhension, révèleront heureusement un fonctionnement sain.
L’ensemble boitier canon porte le numéro 81100 et la crosse porte une cartouche bien préservé de Juillet 1918. Un des derniers exemplaires encore fabriqué en 1918 donc. L’ensemble culasse et levier d’armement porte le numéro 34807 et le bronzage est notamment plus usé que sur le boitier. Assurément un remontage après-guerre donc. L’absence de la modification N, ainsi qu’un marquage que je pense de prise allemande sur la crosse, me fait penser à une capture allemande qui aurait eu lieu en toute fin de conflit. L’arme aurait été remontée en Allemagne pour je ne sais quelle raison et serait resté là-bas jusqu’à mon acquisition. Cela expliquant alors l’absence de la modification N.
F34807 sur le levier d'armement
F81100 sur le bloc détente
F81100 sur le fût (illisible sur mon exemplaire en répétition manuel)
F81100 sur la crosse
Exemplaire sortie des chaines d'assemblage en Juillet 1918.
F81100 sur le canon qui est un MAT de 1918
La découpe du capot pour l’arrêtoir de culasse du troisième type semble originale. L’arrêtoir du 3ème type parfaitement au demeurant et représente une nette amélioration de l’ergonomie générale au tir.
seschomaru- Membre expert
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Re: Présentation RSC1917
Superbe sujet.
J'attends la suite avec impatience.
HELIX- Administrateur
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Re: Présentation RSC1917
----------------------------------Notes sur la lame chargeur------------------------------
La lame chargeur est à la fois indissociable de cette arme et des circonstances de son entrée en service mais aussi une vraie plaie pour celui qui souhaitera se servir de son Fusil Semi-Automatique Modèle 1917. D’un design de prime abord assez similaire à celui du Berthier modifié 1916, les 2 lames ne sont pas interchangeables et le maintien de la lame dans le boitier ne se fait pas du tout de la même manière.
Les programmes du RSC1917 et de la modification M16 pour Berthier auront lieu quasiment en même temps mais sans passerelles entre les équipes de développements. Les 2 lames sont similaires en fonctionnement, accomplissent la même chose, sont proches en dimensions et positionnent 5 cartouches de 8mm Lebel suivant un même arc. Le verrouillage de ces 2 lames dans leurs magasins respectifs est par contre complètement différent ce qui rends une interchangeabilité moyennant modification quasi impossible.
Disposant d’une base plate, la lame chargeur du FSA1917 est plus simple de conception mais ne sera utilisé que pour cette seule arme. Si l’arme est rare, les lames chargeurs le sont encore plus. Nombre d’exemplaires ne sont d’ailleurs pas vendus avec une lame chargeur ce qui fait d’un FSA1917 plus ou moins un Gras M14 monocoup de 5kg nécessitant 3 mains pour être alimenté et ayant une fâcheuse tendance à pincer les doigts… C’est de cette manière que j’ai utilisé mon premier FSA pendant presque 1an. Pour ne rien arranger, les lames chargeurs d’époque, à l’instar des lames Berthier, sont fabriqués dans des aciers mous et très sensibles à la corrosion. L’action du FSA1917 est aussi particulièrement violente avec la lame chargeur. La culasse doit avec une grande vélocité sortir le large bourrelet de la 8 Lebel des lèvres de la lame. Il n’est pas inhabituelle de constater une déformation notable de la lame après seulement un chargeur complet. La trempe de mauvaise qualité fait que toute déformation devient rapidement définitive jusqu’à ce que la lame soit reformée, ce qu’il faut faire fréquemment. Par conséquent même si vous êtes en possession d’une lame chargeur originale, vous avez tout intérêt à ne pas l’utiliser au risque d’endommager un objet de collection et relique de guerre à part entière.
2 lames chargeurs d'époque
Remarquez les différences au niveau de la base de la lame de Berthier. Celle-ci est en arc avec 2 encoches servant au maintien dans le boitier
Des répliques sont en circulation. Sans pouvoir en confirmer la date de fabrication, sachez toutefois que pour une raison que je ne m’explique pas, ces répliques ne sont pas aux bonnes cotes. Elles ne rentrent ni en longueur ni en largeur dans le puis de chargeur de mes 2 FSA. Il est possible, mais fastidieux, de modifier ces lames pour les rendre utilisables. C’est une modification que j’ai effectué avec un copain soudeur sur 6 lames chargeurs avec un taux de réussite de50% environ. Cette modification implique de couper la lame dans la hauteur puis de la ressouder au TIG (tôle de 0.5mm) pour en diminuer la largeur d’environ 1mm. La lame doit être débarrassée de son bronzage au niveau de la zone de soudure. Une fois les deux moitiés réassemblées, il faut raboter la lame en longueur d’environ 3mm. Avec l’arme sous la main pour essai il conviendra ensuite de déformer légèrement la lame jusqu’à ce que celle-ci rentre dans le puits de chargeur et réussissent à alimenter convenablement les 5 cartouches.
2 lames chargeur modifiées. Parfois la modif sort proprement, parfois moins... Les deux fonctionnent en tout cas
De gauche à droite : Originale, repro non fonctionnelle, repro non fonctionnelle modifiée, repro fonctionnelle
Quel que soit la source de ces reproductions, il semble que les commentaires sur le fait qu’elles soient inutilisables soient arrivés aux oreilles du fabriquant. Depuis environ Octobre 2020 une nouvelle version est en circulation et je peux confirmer à l’usage que ces nouvelles repros fonctionnent sans modifications. Il est visuellement impossible de distinguer les nouvelles des anciennes. Je me fournis personnellement chez AAS98 qui propose en stock ces repros fonctionnelles après avoir vendu pendant des années les repros non-fonctionnelles. Mieux vaut tard que jamais mais la possibilité d’utiliser le chargeur de cette arme, que ce soit en répétition manuelle ou semi-automatique, transcende l’expérience de tir.
La lame chargeur est à la fois indissociable de cette arme et des circonstances de son entrée en service mais aussi une vraie plaie pour celui qui souhaitera se servir de son Fusil Semi-Automatique Modèle 1917. D’un design de prime abord assez similaire à celui du Berthier modifié 1916, les 2 lames ne sont pas interchangeables et le maintien de la lame dans le boitier ne se fait pas du tout de la même manière.
Les programmes du RSC1917 et de la modification M16 pour Berthier auront lieu quasiment en même temps mais sans passerelles entre les équipes de développements. Les 2 lames sont similaires en fonctionnement, accomplissent la même chose, sont proches en dimensions et positionnent 5 cartouches de 8mm Lebel suivant un même arc. Le verrouillage de ces 2 lames dans leurs magasins respectifs est par contre complètement différent ce qui rends une interchangeabilité moyennant modification quasi impossible.
Disposant d’une base plate, la lame chargeur du FSA1917 est plus simple de conception mais ne sera utilisé que pour cette seule arme. Si l’arme est rare, les lames chargeurs le sont encore plus. Nombre d’exemplaires ne sont d’ailleurs pas vendus avec une lame chargeur ce qui fait d’un FSA1917 plus ou moins un Gras M14 monocoup de 5kg nécessitant 3 mains pour être alimenté et ayant une fâcheuse tendance à pincer les doigts… C’est de cette manière que j’ai utilisé mon premier FSA pendant presque 1an. Pour ne rien arranger, les lames chargeurs d’époque, à l’instar des lames Berthier, sont fabriqués dans des aciers mous et très sensibles à la corrosion. L’action du FSA1917 est aussi particulièrement violente avec la lame chargeur. La culasse doit avec une grande vélocité sortir le large bourrelet de la 8 Lebel des lèvres de la lame. Il n’est pas inhabituelle de constater une déformation notable de la lame après seulement un chargeur complet. La trempe de mauvaise qualité fait que toute déformation devient rapidement définitive jusqu’à ce que la lame soit reformée, ce qu’il faut faire fréquemment. Par conséquent même si vous êtes en possession d’une lame chargeur originale, vous avez tout intérêt à ne pas l’utiliser au risque d’endommager un objet de collection et relique de guerre à part entière.
2 lames chargeurs d'époque
Remarquez les différences au niveau de la base de la lame de Berthier. Celle-ci est en arc avec 2 encoches servant au maintien dans le boitier
Des répliques sont en circulation. Sans pouvoir en confirmer la date de fabrication, sachez toutefois que pour une raison que je ne m’explique pas, ces répliques ne sont pas aux bonnes cotes. Elles ne rentrent ni en longueur ni en largeur dans le puis de chargeur de mes 2 FSA. Il est possible, mais fastidieux, de modifier ces lames pour les rendre utilisables. C’est une modification que j’ai effectué avec un copain soudeur sur 6 lames chargeurs avec un taux de réussite de50% environ. Cette modification implique de couper la lame dans la hauteur puis de la ressouder au TIG (tôle de 0.5mm) pour en diminuer la largeur d’environ 1mm. La lame doit être débarrassée de son bronzage au niveau de la zone de soudure. Une fois les deux moitiés réassemblées, il faut raboter la lame en longueur d’environ 3mm. Avec l’arme sous la main pour essai il conviendra ensuite de déformer légèrement la lame jusqu’à ce que celle-ci rentre dans le puits de chargeur et réussissent à alimenter convenablement les 5 cartouches.
2 lames chargeur modifiées. Parfois la modif sort proprement, parfois moins... Les deux fonctionnent en tout cas
De gauche à droite : Originale, repro non fonctionnelle, repro non fonctionnelle modifiée, repro fonctionnelle
Quel que soit la source de ces reproductions, il semble que les commentaires sur le fait qu’elles soient inutilisables soient arrivés aux oreilles du fabriquant. Depuis environ Octobre 2020 une nouvelle version est en circulation et je peux confirmer à l’usage que ces nouvelles repros fonctionnent sans modifications. Il est visuellement impossible de distinguer les nouvelles des anciennes. Je me fournis personnellement chez AAS98 qui propose en stock ces repros fonctionnelles après avoir vendu pendant des années les repros non-fonctionnelles. Mieux vaut tard que jamais mais la possibilité d’utiliser le chargeur de cette arme, que ce soit en répétition manuelle ou semi-automatique, transcende l’expérience de tir.
seschomaru- Membre expert
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Re: Présentation RSC1917
----------------------------------Conseils de rechargement------------------------------
Pour aborder la question du rechargement Il est selon moi nécessaire d’exposer les faiblesses mécaniques inhérentes à cette arme.
Le FSA1917 est conçu à la base avec un apport de gaz probablement excessif. Peut-être cela était-il fait pour compenser les irrégularités quant à la qualité des munitions ou encore pour compenser les effets d’une température plus faible sur l’expansion des gaz. Autant est-il que toutes les vidéos que j’ai vu d’un RSC1917 en fonctionnement au ralenti montrent une vitesse de culasse très élevé et un impact violent en fin de course de la culasse.
Les casses récurrentes constatées sur le terrain lors du service de cette arme incluent entre autres :
- Fissuration de la culasse.
- Fissuration du tube cylindre secondaire. Celui disposant du levier faisant pression sur l’élévateur.
- Rupture du piston.
- Casse du fût.
Une majorité de ces casses sont directement liées à un impact violent de la culasse lorsqu’elle est stoppée par le bouchon vissé à l’arrière du boitier. Ce contact est non amorti, métal contre métal, ce qui à terme endommage divers composants de la culasse et de l’emprunt de gaz sur lesquels ces chocs sont reportés.
Il est possible de limiter la quantité de gaz prélevé en remplaçant la buse en laiton au début de l’emprunt de gaz. C’est une pièce relativement facile à tourner. Il s’agira ensuite de jouer sur le diamètre de l’orifice et le volume entre la buse en laiton et l’intérieur du coude. C’est notamment cette approche que Mark Nowak adopte dans sa superbe vidéo sur le RSC1917 diffusée sur la chaîne Youtube Anvil. Il part d’une cartouche manufacturée PPU et d’une buse en laiton qu’il a fabriqué et n’offrant presque aucune circulation de gaz. Il modifie ensuite la buse jusqu’à obtenir un fonctionnement fiable de l’arme avec un réarmement systématique.
Il est cependant plus simple selon moi de travailler la cartouche plutôt que de modifier l’arme. Le choix des composants est limité :
- Etuis Partizan
- Balle Prvi 200gr ou TPM 198gr en diamètre .327
- Amorces Winchester LR ou CCI BR34 de préférence (percuteur flottant)
J’utilise personnellement 3 poudres pour le rechargement du 8mm Lebel. La N150, ma poudre préférée pour ce calibre dans les armes à verrous, meilleur précision et bonne combustion dans les charges me donnant les meilleurs résultats autour de 42.2-43.2gr. L’article sur le rechargement du 8mm Lebel du Cible n°2 Hors Série 27 corrobore ce constat avec des tests de régularités de vitesse. Cependant cette poudre, si elle donne de bons résultats en cible avec ogives Partizan ou TPM, donne des vitesses de culasse trop importantes à mon goût et un impact notable en fin de course lorsqu’utilisée avec mon FSA. La N140, ma poudre préférée en générale et qui marche très bien dans la plupart des armes semi-automatiques, donne aussi de bons résultats autour de 43.0-44.0gr. Mais pareil, impact de la culasse trop important à mon goût. J’ai trouvé un bon équilibre temporaire avec la N130. A une température de 20°C et à une charge de 39.0gr, la culasse n’impacte presque pas l’arrière du boitier mais ne parviens à charger la cartouche suivante qu’une fois sur deux. A 39.5gr, j’obtiens un fonctionnement fiable à 95%. On sent distinctement le mouvement de la culasse revenant en batterie et le recul est très doux. C’est qui est bon signe car ça signifie que la culasse a une vitesse faible et que son impact en fin de course est minime. Je suis assez confiant sur le fait que ce rechargement assure la préservation de la mécanique. La même charge à 0°C me donne par contre un rechargement avec succès 3 fois sur 4. J’augmente alors la charge à 39.8gr et je retrouve une fiabilité presque totale. Ce rechargement a par contre le double désavantage de donner une précision décevante et de me causer beaucoup de fissuration de collet même sur des étuis neufs. A presque 0.70euros l’étui c’est un peu agaçant…
Je compte essayer la N135 autour de 41.0gr pour voir si j’arrive à combiner un fonctionnement fiable et léger sur la mécanique, une précision satisfaisante et une meilleure survie de mes étuis.
Ci-après un tableau récap de quelques charges testées dans le Hors-Série de Cibles :
Pour rappel, la balle D de 198gr donne une vitesse de 722m/s.
Même s’il peut être considéré comme « castré », mon autre FSA en répétition manuel est bien plus utilisable au tir car les considérations à la fragilité de l’arme disparaissent. Reste alors une belle arme avec une bonne ergonomie, un rechargement linéaire très rapide, une superbe détente, tout le potentiel de précision d’un Lebel et la possibilité de faire des expériences de rechargement. J’adore! J’adore d’autant plus depuis que j’ai remplacé la hausse d’origine par une hausse réglable.
Rechargement de prédilections : Balle TPM, CAOL de 69.85mm, sertissage léger et charge de 42.7gr de N150. Groupe à peu près dans une pièce dans un cercle de diamètre 3cm à 50m les bons jours. Une arme avec pas mal de potentiel en concours. Le seul problème vient du canon au profil fin qui provoque des mirages pénibles dés une quinzaine de coups.
----------------------------------Le FSA1917 sur le pas de tir------------------------------
Comme évoqué précédemment, l’arme est lourde et sa longueur excessive la rend encombrante. Lors des manipulations on sent une inertie conséquente. Cela dit, la masse est concentrée au niveau du magasin ce qui donne prise en main assez naturelle. Avec les yeux fermés on croit tenir un Lebel auquel on a attaché un sac de patate au niveau du levier de culasse. On n’a pas a déploré le déséquilibre vers l’avant d’un Lebel chargé avec ses huit cartouches.
La prise de visée est familière, les organes sont les mêmes que sur Lebel et Berthier. A noter cependant que le bouchon à l’arrière du boitier vient obstruer quelques peu la hausse dont seule les 2 ou 3 derniers millimètres sont visibles une fois l’arme en joue.
L’actionnement de la culasse est une merveille de fluidité. On ne sent absolument pas le pivotement de la culasse à 90° lorsque les tenons de verrouillage sont libérés. La fluidité de la culasse reste ainsi constante jusqu’en fin de course. Cela est en partie due au fait que le ressort autour du piston est assez souple (facile à manipuler lorsqu’il est démonté). C’est aussi dû au fait que plutôt que de se compresser et que sa résistance augmente, celui-ci pousse le cylindre secondaire dont le doigt vient mettre en pression l’élévateur. On ne le sent donc pas se compresser jusqu’à l’arrivée en butée de la culasse. C’est malheureusement aussi un facteur aggravant de la vitesse d’impact importante de la culasse en fin de course.
L’insertion de la lame chargeur est aisée même si peu intuitive. Je réitère que si vous n’avez jamais vu la procédure de chargement de l’arme vous avez je pense peu de chance de trouver comment faire du premier coup. La lame n’est verrouillée ou même seulement maintenue d’aucune manière. Vous mettez l’arme à l’horizontale et vous poussez la lame dans le puit de chargeur jusqu’à ce qu’elle arrive en butée. Grâce à l’élévateur qui est mis sous pression par la culasse en position ouverte, le capot se ferme de lui-même dès qu’on l’actionne un peu (attention les doigts !). A cause de la faiblesse du ressort de rappel de la culasse, il n’est pas rare que celle-ci ne parvienne pas à sortir la première cartouche de la lame chargeur. Vérifier alors que la lame chargeur n’est pas trop déformée ou que les bourrelets des cartouches ne se chevauchent pas. Il est aussi avisé de laisser un léger filet d’huile sur les lames chargeurs, ça aide à faire circuler les cartouches et ça les protèges de la corrosion à laquelle le métal est très sensible. Après, j’ai pu constater que simplement sortir la lame chargeur et la retourner résous presque toujours le problème.
La sécurité est simple d’utilisation avec deux positions distantes de 180° et des encoches dans le boitier pour marquer chaque position.
En plus de l’agréable fluidité de la culasse, la détente du FSA1917 est LA véritable bonne surprise. Aucune course, prise immédiate, départ léger et franc. C’est un régal et a des années lumières des détentes de Lebel. Tous les tireurs à qui j’ai pu faire essayer l’arme sont systématiquement surpris par le premier départ de coup mais n’ont que de bonnes choses à dire sur la détente en général.
Le recul est bien moindre que sur un Lebel. La cartouche de 8mm Lebel est pourtant capable de produire un recul assez inconfortable pour certains. Le mécanisme avec sa longue course amortie ainsi que le poids de l’arme contribuent largement à rendre l’arme très plaisante. Mon rechargement en N130 pour préserver le mécanisme est si léger qu’il est possible d’envoyer les cinq coups en 5 secondes en revenant en cible entre chaque tir. Vraiment grisant à faire avec une arme de cette ancienneté. Du moins jusqu’à ce que les mirages deviennent gênants ce qui ne prend gère plus de 15 cartouches.
Si le recul ne comporte aucune violence à mon sens, la longueur de l’arme ainsi que son ergonomie ne favorisant pas le contrôle du recul (crosse droite) fait que l’arme se relève de manière notable entre chaque tir mais par effet de levier on sent la culasse accompagner la descente de l’arme lors de sa fermeture et le viseur revient rapidement et naturellement en cible. Les 5 cartouches sont bien vite épuisées.
L’éjection est douce et très régulière environ 2 à 3m en arrière et 1m à droite. Exception faite de la première cartouche qui part systématiquement plus loin. L’éjecteur ne marque pas l’étui. Mon rechargement cause malheureusement des fissurations de collet régulières mais ce n’est pas un problème de feuillure ou d’extraction trop précoce. A part les quelques difficultés d’approvisionnement liées à la lame chargeur dont la culasse n’arrive pas toujours à sortir la cartouche, je n’ai jamais eu d’échec de chambrage ou d’extraction avec cette arme. Si on sort la lame chargeur de l’équation, l’arme semble d’une fiabilité plutôt satisfaisante. Exception faite des basses températures qui nécessite un ajustement du rechargement sinon l’accélération de la culasse est parfois insuffisante pour chambrer la cartouche suivante.
Pour peu que la cible soit adaptée au zéro à 200m dont l’arme est accaparée, la précision du FSA1917 n’a rien à envier à la précision d’un bon Lebel. Tout à fait adéquat pour les bons tireurs auxquels ces armes étaient confiées durant la première guerre.
Pour aborder la question du rechargement Il est selon moi nécessaire d’exposer les faiblesses mécaniques inhérentes à cette arme.
Le FSA1917 est conçu à la base avec un apport de gaz probablement excessif. Peut-être cela était-il fait pour compenser les irrégularités quant à la qualité des munitions ou encore pour compenser les effets d’une température plus faible sur l’expansion des gaz. Autant est-il que toutes les vidéos que j’ai vu d’un RSC1917 en fonctionnement au ralenti montrent une vitesse de culasse très élevé et un impact violent en fin de course de la culasse.
Les casses récurrentes constatées sur le terrain lors du service de cette arme incluent entre autres :
- Fissuration de la culasse.
- Fissuration du tube cylindre secondaire. Celui disposant du levier faisant pression sur l’élévateur.
- Rupture du piston.
- Casse du fût.
Une majorité de ces casses sont directement liées à un impact violent de la culasse lorsqu’elle est stoppée par le bouchon vissé à l’arrière du boitier. Ce contact est non amorti, métal contre métal, ce qui à terme endommage divers composants de la culasse et de l’emprunt de gaz sur lesquels ces chocs sont reportés.
Il est possible de limiter la quantité de gaz prélevé en remplaçant la buse en laiton au début de l’emprunt de gaz. C’est une pièce relativement facile à tourner. Il s’agira ensuite de jouer sur le diamètre de l’orifice et le volume entre la buse en laiton et l’intérieur du coude. C’est notamment cette approche que Mark Nowak adopte dans sa superbe vidéo sur le RSC1917 diffusée sur la chaîne Youtube Anvil. Il part d’une cartouche manufacturée PPU et d’une buse en laiton qu’il a fabriqué et n’offrant presque aucune circulation de gaz. Il modifie ensuite la buse jusqu’à obtenir un fonctionnement fiable de l’arme avec un réarmement systématique.
Il est cependant plus simple selon moi de travailler la cartouche plutôt que de modifier l’arme. Le choix des composants est limité :
- Etuis Partizan
- Balle Prvi 200gr ou TPM 198gr en diamètre .327
- Amorces Winchester LR ou CCI BR34 de préférence (percuteur flottant)
J’utilise personnellement 3 poudres pour le rechargement du 8mm Lebel. La N150, ma poudre préférée pour ce calibre dans les armes à verrous, meilleur précision et bonne combustion dans les charges me donnant les meilleurs résultats autour de 42.2-43.2gr. L’article sur le rechargement du 8mm Lebel du Cible n°2 Hors Série 27 corrobore ce constat avec des tests de régularités de vitesse. Cependant cette poudre, si elle donne de bons résultats en cible avec ogives Partizan ou TPM, donne des vitesses de culasse trop importantes à mon goût et un impact notable en fin de course lorsqu’utilisée avec mon FSA. La N140, ma poudre préférée en générale et qui marche très bien dans la plupart des armes semi-automatiques, donne aussi de bons résultats autour de 43.0-44.0gr. Mais pareil, impact de la culasse trop important à mon goût. J’ai trouvé un bon équilibre temporaire avec la N130. A une température de 20°C et à une charge de 39.0gr, la culasse n’impacte presque pas l’arrière du boitier mais ne parviens à charger la cartouche suivante qu’une fois sur deux. A 39.5gr, j’obtiens un fonctionnement fiable à 95%. On sent distinctement le mouvement de la culasse revenant en batterie et le recul est très doux. C’est qui est bon signe car ça signifie que la culasse a une vitesse faible et que son impact en fin de course est minime. Je suis assez confiant sur le fait que ce rechargement assure la préservation de la mécanique. La même charge à 0°C me donne par contre un rechargement avec succès 3 fois sur 4. J’augmente alors la charge à 39.8gr et je retrouve une fiabilité presque totale. Ce rechargement a par contre le double désavantage de donner une précision décevante et de me causer beaucoup de fissuration de collet même sur des étuis neufs. A presque 0.70euros l’étui c’est un peu agaçant…
Je compte essayer la N135 autour de 41.0gr pour voir si j’arrive à combiner un fonctionnement fiable et léger sur la mécanique, une précision satisfaisante et une meilleure survie de mes étuis.
Ci-après un tableau récap de quelques charges testées dans le Hors-Série de Cibles :
Pour rappel, la balle D de 198gr donne une vitesse de 722m/s.
Même s’il peut être considéré comme « castré », mon autre FSA en répétition manuel est bien plus utilisable au tir car les considérations à la fragilité de l’arme disparaissent. Reste alors une belle arme avec une bonne ergonomie, un rechargement linéaire très rapide, une superbe détente, tout le potentiel de précision d’un Lebel et la possibilité de faire des expériences de rechargement. J’adore! J’adore d’autant plus depuis que j’ai remplacé la hausse d’origine par une hausse réglable.
Rechargement de prédilections : Balle TPM, CAOL de 69.85mm, sertissage léger et charge de 42.7gr de N150. Groupe à peu près dans une pièce dans un cercle de diamètre 3cm à 50m les bons jours. Une arme avec pas mal de potentiel en concours. Le seul problème vient du canon au profil fin qui provoque des mirages pénibles dés une quinzaine de coups.
----------------------------------Le FSA1917 sur le pas de tir------------------------------
Comme évoqué précédemment, l’arme est lourde et sa longueur excessive la rend encombrante. Lors des manipulations on sent une inertie conséquente. Cela dit, la masse est concentrée au niveau du magasin ce qui donne prise en main assez naturelle. Avec les yeux fermés on croit tenir un Lebel auquel on a attaché un sac de patate au niveau du levier de culasse. On n’a pas a déploré le déséquilibre vers l’avant d’un Lebel chargé avec ses huit cartouches.
La prise de visée est familière, les organes sont les mêmes que sur Lebel et Berthier. A noter cependant que le bouchon à l’arrière du boitier vient obstruer quelques peu la hausse dont seule les 2 ou 3 derniers millimètres sont visibles une fois l’arme en joue.
L’actionnement de la culasse est une merveille de fluidité. On ne sent absolument pas le pivotement de la culasse à 90° lorsque les tenons de verrouillage sont libérés. La fluidité de la culasse reste ainsi constante jusqu’en fin de course. Cela est en partie due au fait que le ressort autour du piston est assez souple (facile à manipuler lorsqu’il est démonté). C’est aussi dû au fait que plutôt que de se compresser et que sa résistance augmente, celui-ci pousse le cylindre secondaire dont le doigt vient mettre en pression l’élévateur. On ne le sent donc pas se compresser jusqu’à l’arrivée en butée de la culasse. C’est malheureusement aussi un facteur aggravant de la vitesse d’impact importante de la culasse en fin de course.
L’insertion de la lame chargeur est aisée même si peu intuitive. Je réitère que si vous n’avez jamais vu la procédure de chargement de l’arme vous avez je pense peu de chance de trouver comment faire du premier coup. La lame n’est verrouillée ou même seulement maintenue d’aucune manière. Vous mettez l’arme à l’horizontale et vous poussez la lame dans le puit de chargeur jusqu’à ce qu’elle arrive en butée. Grâce à l’élévateur qui est mis sous pression par la culasse en position ouverte, le capot se ferme de lui-même dès qu’on l’actionne un peu (attention les doigts !). A cause de la faiblesse du ressort de rappel de la culasse, il n’est pas rare que celle-ci ne parvienne pas à sortir la première cartouche de la lame chargeur. Vérifier alors que la lame chargeur n’est pas trop déformée ou que les bourrelets des cartouches ne se chevauchent pas. Il est aussi avisé de laisser un léger filet d’huile sur les lames chargeurs, ça aide à faire circuler les cartouches et ça les protèges de la corrosion à laquelle le métal est très sensible. Après, j’ai pu constater que simplement sortir la lame chargeur et la retourner résous presque toujours le problème.
La sécurité est simple d’utilisation avec deux positions distantes de 180° et des encoches dans le boitier pour marquer chaque position.
En plus de l’agréable fluidité de la culasse, la détente du FSA1917 est LA véritable bonne surprise. Aucune course, prise immédiate, départ léger et franc. C’est un régal et a des années lumières des détentes de Lebel. Tous les tireurs à qui j’ai pu faire essayer l’arme sont systématiquement surpris par le premier départ de coup mais n’ont que de bonnes choses à dire sur la détente en général.
Le recul est bien moindre que sur un Lebel. La cartouche de 8mm Lebel est pourtant capable de produire un recul assez inconfortable pour certains. Le mécanisme avec sa longue course amortie ainsi que le poids de l’arme contribuent largement à rendre l’arme très plaisante. Mon rechargement en N130 pour préserver le mécanisme est si léger qu’il est possible d’envoyer les cinq coups en 5 secondes en revenant en cible entre chaque tir. Vraiment grisant à faire avec une arme de cette ancienneté. Du moins jusqu’à ce que les mirages deviennent gênants ce qui ne prend gère plus de 15 cartouches.
Si le recul ne comporte aucune violence à mon sens, la longueur de l’arme ainsi que son ergonomie ne favorisant pas le contrôle du recul (crosse droite) fait que l’arme se relève de manière notable entre chaque tir mais par effet de levier on sent la culasse accompagner la descente de l’arme lors de sa fermeture et le viseur revient rapidement et naturellement en cible. Les 5 cartouches sont bien vite épuisées.
L’éjection est douce et très régulière environ 2 à 3m en arrière et 1m à droite. Exception faite de la première cartouche qui part systématiquement plus loin. L’éjecteur ne marque pas l’étui. Mon rechargement cause malheureusement des fissurations de collet régulières mais ce n’est pas un problème de feuillure ou d’extraction trop précoce. A part les quelques difficultés d’approvisionnement liées à la lame chargeur dont la culasse n’arrive pas toujours à sortir la cartouche, je n’ai jamais eu d’échec de chambrage ou d’extraction avec cette arme. Si on sort la lame chargeur de l’équation, l’arme semble d’une fiabilité plutôt satisfaisante. Exception faite des basses températures qui nécessite un ajustement du rechargement sinon l’accélération de la culasse est parfois insuffisante pour chambrer la cartouche suivante.
Pour peu que la cible soit adaptée au zéro à 200m dont l’arme est accaparée, la précision du FSA1917 n’a rien à envier à la précision d’un bon Lebel. Tout à fait adéquat pour les bons tireurs auxquels ces armes étaient confiées durant la première guerre.
seschomaru- Membre expert
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seschomaru- Membre expert
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Re: Présentation RSC1917
Bonsoir
Merci de cette présentation, la suite, la suite, la suite...
seb
Merci de cette présentation, la suite, la suite, la suite...
seb
dartagnan de cologne- Membre averti
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Re: Présentation RSC1917
----------------------------------Démontage et entretien---------------------------------
TheGoldenCaulk on Imgur
Je vais ici vous détailler les étapes de démontages nécessaires pour un entretien complet du FSA1917. Il ne s’agira ici que d’atteindre le démontage complet de l’emprunt de gaz. Le démontage de la crosse, des ressorts de grenadière ou du groupe détente ne sont pas visés.
Je vais exposer le démontage sur mon exemplaire semi-automatique car c’est celui qui nécessite le démontage le plus complet pour entretien.
Quelques tournevis plats et un jeu de chasse-goupille sont en principe suffisants.
Il faut tout d’abord extraire la culasse. Pour ce faire, on commence par dévisser le bouchon fermant le boitier par l’arrière. Il faut presser une détente montée sur ressort pour amorcer le dévissage.
On poursuit par le démontage de la boule en aluminium du levier d’armement. Un chasse-goupille de faible diamètre permet de sortir le ressort hors des encoches de la boule alu.
En même temps que vous poussez le ressort vers l’intérieur, dévisser la boule (anti-horaire). Après environ 5 rotations vous pouvez relâcher le ressort et dévisser entièrement.
Nota : Sue le levier d’armement du deuxième type, une molette crantée remplace la boule en aluminium. Il suffit de tirer la molette vers le haut et de la tourner de 90° pour la désolidariser du levier d’armement.
Ensuite, séparation de la culasse et du levier d’armement. Le levier d’armement est connecté au piston par une queue d’aronde. Un fin capot embouti vient couvrir cette connexion. Pour y accéder, démonter la grenadière.
Une fois la grenadière retirée, ce capot présente une encoche arrondie sous laquelle il faut placer un tournevis plat et faire levier délicatement.
Cette pièce est maintenue légèrement en pression dans le bois. Une fois que le capot est libre du côté où vous avez fait levier, il faut l’avancer un peu pour le sortir des encoches qui le retiennent à l’arrière.
Vous allez alors pourvoir désolidariser le levier d’armement du piston. Tirer légèrement la culasse en arrière. Vous allez apercevoir un trou de faible diamètre dans le piston. Retenez le piston en position avec un chasse-goupille puis sortez le levier d’armement de la queue d’aronde.
A son autre extrémité, sortir le levier d’armement de la tige avec ressort faisant partie de la culasse. La culasse et le piston ne sont plus liés.
L’extraction du groupe détente nécessite tout d’abord de dévisser la vis arrière au niveau de la crosse.
Il est ensuite bienvenu de séparer l’arrêtoir de culasse car celui-ci utilise la deuxième vis retenant le groupe détente. Pour ce faire dévisser en avant du boitier au niveau du fut. C’est une vis très courte qui n’est fixé que dans l’épaisseur de la paroi du boitier.
Puis la deuxième vis retenant le bloc détente, un peu en avant de l’axe de la sécurité.
L’arrêtoir de culasse peut être retiré
TheGoldenCaulk on Imgur
Je vais ici vous détailler les étapes de démontages nécessaires pour un entretien complet du FSA1917. Il ne s’agira ici que d’atteindre le démontage complet de l’emprunt de gaz. Le démontage de la crosse, des ressorts de grenadière ou du groupe détente ne sont pas visés.
Je vais exposer le démontage sur mon exemplaire semi-automatique car c’est celui qui nécessite le démontage le plus complet pour entretien.
Quelques tournevis plats et un jeu de chasse-goupille sont en principe suffisants.
Il faut tout d’abord extraire la culasse. Pour ce faire, on commence par dévisser le bouchon fermant le boitier par l’arrière. Il faut presser une détente montée sur ressort pour amorcer le dévissage.
On poursuit par le démontage de la boule en aluminium du levier d’armement. Un chasse-goupille de faible diamètre permet de sortir le ressort hors des encoches de la boule alu.
En même temps que vous poussez le ressort vers l’intérieur, dévisser la boule (anti-horaire). Après environ 5 rotations vous pouvez relâcher le ressort et dévisser entièrement.
Nota : Sue le levier d’armement du deuxième type, une molette crantée remplace la boule en aluminium. Il suffit de tirer la molette vers le haut et de la tourner de 90° pour la désolidariser du levier d’armement.
Ensuite, séparation de la culasse et du levier d’armement. Le levier d’armement est connecté au piston par une queue d’aronde. Un fin capot embouti vient couvrir cette connexion. Pour y accéder, démonter la grenadière.
Une fois la grenadière retirée, ce capot présente une encoche arrondie sous laquelle il faut placer un tournevis plat et faire levier délicatement.
Cette pièce est maintenue légèrement en pression dans le bois. Une fois que le capot est libre du côté où vous avez fait levier, il faut l’avancer un peu pour le sortir des encoches qui le retiennent à l’arrière.
Vous allez alors pourvoir désolidariser le levier d’armement du piston. Tirer légèrement la culasse en arrière. Vous allez apercevoir un trou de faible diamètre dans le piston. Retenez le piston en position avec un chasse-goupille puis sortez le levier d’armement de la queue d’aronde.
A son autre extrémité, sortir le levier d’armement de la tige avec ressort faisant partie de la culasse. La culasse et le piston ne sont plus liés.
L’extraction du groupe détente nécessite tout d’abord de dévisser la vis arrière au niveau de la crosse.
Il est ensuite bienvenu de séparer l’arrêtoir de culasse car celui-ci utilise la deuxième vis retenant le groupe détente. Pour ce faire dévisser en avant du boitier au niveau du fut. C’est une vis très courte qui n’est fixé que dans l’épaisseur de la paroi du boitier.
Puis la deuxième vis retenant le bloc détente, un peu en avant de l’axe de la sécurité.
L’arrêtoir de culasse peut être retiré
seschomaru- Membre expert
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Re: Présentation RSC1917
Ouvrez le capot et mettez-le en butée. Tirez le bloc détente vers le bas pour l’extraire.
Sortez la culasse.
Il va maintenant s’agir de détacher le fut et l’ensemble du système de gaz qu’il contient. Commencez par enlever le capot. Pour se faire, dévisser son attache sur le fût.
L’élévateur présente deux ergots cylindriques qui sont captifs d’un renfoncement de part et d’autre du capot. Cela permet d’entrainer l’élévateur vers une position où il tend à vouloir se refermer lorsque l’on ferme le capot. Une fois le capot dévissé, il faut le tourner légèrement pour le dégager des deux ergots de l’élévateur.
Continuez en dévissant la bouchon de gaz en laiton.
Le fut n’est alors maintenue à l’avant plus que par l’embouchoir. Retirez-le.
Le tube de gaz et la partie usinée qui vient se loger entre les parois du boitier possède deux ergots captifs du boitier. Ces deux ergots constituent le point de rotation autour duquel il faut faire tourner le fut afin de le séparer du canon puis du boitier.
Le fut est maintenant séparé de l’ensemble boitier+canon. Remarquez au passage la buse ajouté sous le canon qui est la seule modification apportée par rapport à un canon de Berthier. L’extrémité de la buse est filetée. C’est sur ce filetage que se visse le bouchon en laiton.
Le fut maintenant séparé concentre la majeure partie des ennuis de ce démontage. Commencez par dévisser la plaque à l’extrémité du fut sous l’embouchoir. Cette plaque est vissée dans le tube de gaz principal et a pour fonction de l’empêcher de coulisser vers l’arrière à l’intérieur du fût. Il faut normalement un outil à deux ergots mais s’il n’est pas grippé, un chasse-goupille fait l’affaire.
Sortez la culasse.
Il va maintenant s’agir de détacher le fut et l’ensemble du système de gaz qu’il contient. Commencez par enlever le capot. Pour se faire, dévisser son attache sur le fût.
L’élévateur présente deux ergots cylindriques qui sont captifs d’un renfoncement de part et d’autre du capot. Cela permet d’entrainer l’élévateur vers une position où il tend à vouloir se refermer lorsque l’on ferme le capot. Une fois le capot dévissé, il faut le tourner légèrement pour le dégager des deux ergots de l’élévateur.
Continuez en dévissant la bouchon de gaz en laiton.
Le fut n’est alors maintenue à l’avant plus que par l’embouchoir. Retirez-le.
Le tube de gaz et la partie usinée qui vient se loger entre les parois du boitier possède deux ergots captifs du boitier. Ces deux ergots constituent le point de rotation autour duquel il faut faire tourner le fut afin de le séparer du canon puis du boitier.
Le fut est maintenant séparé de l’ensemble boitier+canon. Remarquez au passage la buse ajouté sous le canon qui est la seule modification apportée par rapport à un canon de Berthier. L’extrémité de la buse est filetée. C’est sur ce filetage que se visse le bouchon en laiton.
Le fut maintenant séparé concentre la majeure partie des ennuis de ce démontage. Commencez par dévisser la plaque à l’extrémité du fut sous l’embouchoir. Cette plaque est vissée dans le tube de gaz principal et a pour fonction de l’empêcher de coulisser vers l’arrière à l’intérieur du fût. Il faut normalement un outil à deux ergots mais s’il n’est pas grippé, un chasse-goupille fait l’affaire.
seschomaru- Membre expert
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Modif à répétition 1935
Bonsoir
La modification à répétition manuelle des FSA 1917 semble dater de 1935 et désignée comme telle.
Il est intéressant de noter que les FSA 1917/35 à répétition manuelle se retrouvent dans les inventaires allemands d'après Juin 40 et d'après un vieux N° de "La Gazette.." il existait un monuments aux morts (de Tirailleur sénégalais ?) ou le groupe était armé de FSA 1917 (/35 ?).
EKAERGOS- Pilier du forum
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Re: Présentation RSC1917
Là ça se corse. Pour continuer il va vous falloir extraire le coude de gaz.
Cette opération est très délicate car le coude de gaz est équipé d’une coupelle en laiton. Cette coupelle en laiton est montée serrée à l’intérieur du tube de gaz pour assurer l’étanchéité. Afin d’extraire le coude de gaz vous allez devoir aller à l’encontre de ce serrage de la coupelle en laiton. Le tube de gaz est une pièce extrêmement fine faite dans un acier relativement mou d’épaisseur 2mm environ. Pour ne rien arranger, le bois autour du tube de gaz est très mince lui aussi. Il va falloir exercer pas mal de force pour sortir le coude de gaz, mais un excès de force peut facilement endommager le fut ou le tube de gaz. Deux pièces que vous êtes quasi certains de devoir refabriqué en cas de dommages trop importants. Tout ça pour dire que si vous ne le sentez pas, je vous conseille vivement de ramener le fut à un armurier compétent qui saura user de la patience et des bons outils pour réaliser cette opération.
J’ai entendu et lu plusieurs méthodes. Apparemment, la méthode de l’époque consistait à utiliser une sorte de pince spéciale qui permet d’agripper le coude de gaz depuis les encoches au-dessus et en dessous du fut. Avec patience et des mouvements droite-gauche successifs, il semble possible de dégager la pièce de cette manière. Je ne dispose d’une telle pince. J’ai d’abord essayé de passer une axe à l’intérieur du coude (là on est normalement le bouchon en laiton) et de taper gentiment dessus mais sans succès. J’ai essayé d’utiliser une des rainures du coude de gaz pour faire levier contre le tube de gaz mais celui-ci commence à se déformer dès que vous mettez un peu de pression. C’est franchement misérable et stressant comme opération. Donc voilà ma méthode :
A ce stade, vous avez une fenêtre à l’arrière à droite du fut. Par cette fenêtre s’aligne l’ouverture dans les tubes de gaz principal et secondaire. Par cette fenêtre vous apercevez la queue d’aronde du piston où vient se loger le levier d’armement.
+
L’idée est de mettre le fut à la verticale, embouchoir vers le bas et de l’appuyer contre un support très mou fin de ne pas abîmer le bois. Prenez un vieux coussin s’il le faut. Ensuite il faut se servir de cette encoche pour attraper le piston, le tirer en arrière sur quelques centimètres et le relâcher. Un chasse-goupille fort diamètre peut faire l’affaire. Etant donné que le cylindre de gaz secondaire est toujours en place, le piston est soumis à la pression de son ressort. Lorsque vous le lâcher, le piston va venir faire bélier de manière parfaitement rectiligne contre le coude de gaz. En répétant l’opération plusieurs fois vous aller commencer à voir le coude de gaz sortir. L’avantage de cette méthode est que vous ne créez de contrainte ni sur le tube de gaz, ni sur le fut.
Une fois la coupelle en laiton sortie du tube de gaz, l’extraction du coude peut continuer à la main. Une fois celui-ci complètement dégagé, vous pouvez le sortir depuis l’encoche sur le dessus du fut.
A noter que le coude de gaz est en fait un assemblage de 3 pièces vissées plus la coupelle en laiton. Malgré plusieurs tentatives, je n’ai pas réussi à démonter le mien au-delà de ce que vous voyez ci-dessus. Etant donné les conséquences de dommages irréversibles sur cette pièce introuvable, j’ai choisi d’en rester là car cela ne gêne en rien le bon fonctionnement de la pièce. Voici toutefois ce à quoi ça ressemble démonté :
Vous pouvez respirer, la partie difficile est passée. A noter que j’ai vu sur forum US un FSA1917 possédant également une coupelle en laiton sur les rainures de la tête de piston. Théoriquement cela améliorerai encore l’étanchéité mais peut rendre le démontage encore plus pénible et je ne suis pas en mesure de dire si tous les FSA sont sensé avoir cette deuxième coupelle.
Plus rien ne vous empêche de sortir le piston. Remarquez que le ressort est captif du piston, les deux ne peuvent pas être séparés.
Le coude de gaz était aussi la seule chose qui vous empêchait de séparer le tube de gaz du fût. Vous pouvez maintenant le sortir par l’arrière du fut. Il s’agit d’une pièce monoblocs dont l’usinage ne devait pas être gâteau. Il comporte un long tube acier d’environ 730mm avec un diamètre extérieur de17.2mm et dont la tôle fait 2mm d’épaisseur. Il est percé en de multiples endroits est n’inspire vraiment pas confiance quant à sa solidité. Le tube est solidaire d’un ensemble usiné plus massif.
Cet ensemble regroupe plusieurs fonctions :
- Il sert de guide pour l’élévateur
- Sa largeur correspond très exactement à la distance entre les parois du boitier, de telle manière que le tube de gaz ne peut pas tourner lorsque le fut est assemblé au boitier.
- Il comporte également à son extrémité haute, deux surfaces usinés qui servent de guide pour l’avant de la lame chargeur.
Pour aller plus loin, l’élévateur peut être démonté. Pour se faire, sortez cette goupille.
Cela permet d’extraire l’ensemble élévateur ainsi qu’une petite pièce cylindrique dont une des extrémités est close.
Je ne suis pas certain de l’utilité de cette pièce pour le fonctionnement du système. Ça a l’air de faire office butée de fin de course pour le piston car le fond de la partie non débouchante à une forme concave assez proche de l’extrémité du piston. Cela dit la butée du bouchon en fin de boitier intervient plus tôt alors je ne comprends pas trop… Mais si déjà elle est là autant la garder.
L’élévateur articulé, une belle pièce d’usinage également.
Une fois l’élévateur séparé, vous pouvez extraire le tub de gaz secondaire. A son extrémité se trouve le doigt faisant pression sur l’élévateur.
Ce doigt est maintenu en pression sur l’élévateur par l’action du ressort autour du piston comme suit :
Le piston coulisse à l’intérieur du tube de gaz secondaire alors que le ressort vient s’appuyer contre. Le tout coulissant à l’intérieur du tube de gaz principal. Un gros fatras de tubes.
Cette opération est très délicate car le coude de gaz est équipé d’une coupelle en laiton. Cette coupelle en laiton est montée serrée à l’intérieur du tube de gaz pour assurer l’étanchéité. Afin d’extraire le coude de gaz vous allez devoir aller à l’encontre de ce serrage de la coupelle en laiton. Le tube de gaz est une pièce extrêmement fine faite dans un acier relativement mou d’épaisseur 2mm environ. Pour ne rien arranger, le bois autour du tube de gaz est très mince lui aussi. Il va falloir exercer pas mal de force pour sortir le coude de gaz, mais un excès de force peut facilement endommager le fut ou le tube de gaz. Deux pièces que vous êtes quasi certains de devoir refabriqué en cas de dommages trop importants. Tout ça pour dire que si vous ne le sentez pas, je vous conseille vivement de ramener le fut à un armurier compétent qui saura user de la patience et des bons outils pour réaliser cette opération.
J’ai entendu et lu plusieurs méthodes. Apparemment, la méthode de l’époque consistait à utiliser une sorte de pince spéciale qui permet d’agripper le coude de gaz depuis les encoches au-dessus et en dessous du fut. Avec patience et des mouvements droite-gauche successifs, il semble possible de dégager la pièce de cette manière. Je ne dispose d’une telle pince. J’ai d’abord essayé de passer une axe à l’intérieur du coude (là on est normalement le bouchon en laiton) et de taper gentiment dessus mais sans succès. J’ai essayé d’utiliser une des rainures du coude de gaz pour faire levier contre le tube de gaz mais celui-ci commence à se déformer dès que vous mettez un peu de pression. C’est franchement misérable et stressant comme opération. Donc voilà ma méthode :
A ce stade, vous avez une fenêtre à l’arrière à droite du fut. Par cette fenêtre s’aligne l’ouverture dans les tubes de gaz principal et secondaire. Par cette fenêtre vous apercevez la queue d’aronde du piston où vient se loger le levier d’armement.
+
L’idée est de mettre le fut à la verticale, embouchoir vers le bas et de l’appuyer contre un support très mou fin de ne pas abîmer le bois. Prenez un vieux coussin s’il le faut. Ensuite il faut se servir de cette encoche pour attraper le piston, le tirer en arrière sur quelques centimètres et le relâcher. Un chasse-goupille fort diamètre peut faire l’affaire. Etant donné que le cylindre de gaz secondaire est toujours en place, le piston est soumis à la pression de son ressort. Lorsque vous le lâcher, le piston va venir faire bélier de manière parfaitement rectiligne contre le coude de gaz. En répétant l’opération plusieurs fois vous aller commencer à voir le coude de gaz sortir. L’avantage de cette méthode est que vous ne créez de contrainte ni sur le tube de gaz, ni sur le fut.
Une fois la coupelle en laiton sortie du tube de gaz, l’extraction du coude peut continuer à la main. Une fois celui-ci complètement dégagé, vous pouvez le sortir depuis l’encoche sur le dessus du fut.
A noter que le coude de gaz est en fait un assemblage de 3 pièces vissées plus la coupelle en laiton. Malgré plusieurs tentatives, je n’ai pas réussi à démonter le mien au-delà de ce que vous voyez ci-dessus. Etant donné les conséquences de dommages irréversibles sur cette pièce introuvable, j’ai choisi d’en rester là car cela ne gêne en rien le bon fonctionnement de la pièce. Voici toutefois ce à quoi ça ressemble démonté :
Vous pouvez respirer, la partie difficile est passée. A noter que j’ai vu sur forum US un FSA1917 possédant également une coupelle en laiton sur les rainures de la tête de piston. Théoriquement cela améliorerai encore l’étanchéité mais peut rendre le démontage encore plus pénible et je ne suis pas en mesure de dire si tous les FSA sont sensé avoir cette deuxième coupelle.
Plus rien ne vous empêche de sortir le piston. Remarquez que le ressort est captif du piston, les deux ne peuvent pas être séparés.
Le coude de gaz était aussi la seule chose qui vous empêchait de séparer le tube de gaz du fût. Vous pouvez maintenant le sortir par l’arrière du fut. Il s’agit d’une pièce monoblocs dont l’usinage ne devait pas être gâteau. Il comporte un long tube acier d’environ 730mm avec un diamètre extérieur de17.2mm et dont la tôle fait 2mm d’épaisseur. Il est percé en de multiples endroits est n’inspire vraiment pas confiance quant à sa solidité. Le tube est solidaire d’un ensemble usiné plus massif.
Cet ensemble regroupe plusieurs fonctions :
- Il sert de guide pour l’élévateur
- Sa largeur correspond très exactement à la distance entre les parois du boitier, de telle manière que le tube de gaz ne peut pas tourner lorsque le fut est assemblé au boitier.
- Il comporte également à son extrémité haute, deux surfaces usinés qui servent de guide pour l’avant de la lame chargeur.
Pour aller plus loin, l’élévateur peut être démonté. Pour se faire, sortez cette goupille.
Cela permet d’extraire l’ensemble élévateur ainsi qu’une petite pièce cylindrique dont une des extrémités est close.
Je ne suis pas certain de l’utilité de cette pièce pour le fonctionnement du système. Ça a l’air de faire office butée de fin de course pour le piston car le fond de la partie non débouchante à une forme concave assez proche de l’extrémité du piston. Cela dit la butée du bouchon en fin de boitier intervient plus tôt alors je ne comprends pas trop… Mais si déjà elle est là autant la garder.
L’élévateur articulé, une belle pièce d’usinage également.
Une fois l’élévateur séparé, vous pouvez extraire le tub de gaz secondaire. A son extrémité se trouve le doigt faisant pression sur l’élévateur.
Ce doigt est maintenu en pression sur l’élévateur par l’action du ressort autour du piston comme suit :
Le piston coulisse à l’intérieur du tube de gaz secondaire alors que le ressort vient s’appuyer contre. Le tout coulissant à l’intérieur du tube de gaz principal. Un gros fatras de tubes.
seschomaru- Membre expert
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Re: Présentation RSC1917
Le FSA1917 est maintenant démonté dans la limite de ce qui est nécessaire pour un entretien complet.
Bloc détente :
Elévateur. Remarquez la surface sur laquelle vient s’appuyer le doigt du cylindre secondaire.
Pour l’entretien, rien de très particulier. Débarrassez des résidus toutes les pièces en contact avec les gaz. Notamment le coude gaz dont les ouvertures de faible diamètre peuvent se boucher selon le type de poudre employé pour le rechargement.
Personnellement je graisse généreusement l’intérieur du tube de gaz principal, là où circulent le piston et le tube de gaz secondaire afin que tout coulisse sans résistance. Je graisse aussi les surfaces extérieures des tubes de gaz principaux et secondaires afin d’éviter tout départ de corrosion, même en cas de stockage négligeant. L’objectif étant bien sûr d’avoir à faire ce démontage le moins souvent possible.
Rien de particulier non plus sur la culasse et le boitier. Nettoyage et graissage des logements de tenons de verrouillage. Idem sur les surfaces mobiles de la culasse. Cela ne nécessite pas de toucher à l’emprunt de gaz.
Pour le remontage, c’est plus ou moins la même à l’envers. Faite attention à la ré-insertion du coude de gaz qui doit se faire avec soin. Cela dit vous pouvez pousser dans l’axe du tube de gaz avec un axe en plastique ou en bois depuis l’embouchoir.
A noter que vous pouvez sortir la culasse sans sortir le bloc détente. Mais j’ai remarqué que si vous laissez la détente en place, lors de la remise en place de la culasse le chien, même en position rabattue, vient vous bloquer. Il faut maintenir le chien plaqué vers le bas depuis la fenêtre d’éjection. Comme vous devez aussi insérer la culasse avec la tête de culasse en position déverrouillée ça devient un boulot à trois mains. Pour que ce soit plus simple, je sors le bloc détente d’environ 1 cm pour que le chien ne gêne pas le passage de la culasse.
Voilà! Un boulot long et périlleux mais très gratifiant car permettant de bien se familiariser avec les entrailles de cette arme fascinante. Si le fonctionnement de l’arme est mécaniquement simple, sa conception regorge de petit détail trahissant une mise au point un peu dans l’urgence et alors qu’on en était encore largement aux balbutiements du semi-automatique de gros calibre. Le plus impressionnant étant peut être d’avoir pu faire fonctionner un tel système autour de la cartouche 8mm Lebel si mal optimisé pour le réarmement automatique. Il est amusant de constater que la première cartouche à poudre sans fumée, celle que l’on pensait totalement inadaptée à un mécanisme automatique, sera utilisée avec succès pour la première arme militaire semi-automatique de grande série. Respect pour les personnages qui sont à l’origine de cette relique de l’histoire technologique française. Ils savaient assurément ce qu’ils faisaient.
----------------------------------Médias d’intérêts sur le FSA1917---------------------------------
« le MAS 49 et les fusils semi-automatiques français de 1894 à 1969 » de Jean Huon est un excellent ouvrage en général à posséder si les armes françaises vous intéressent. Ce livre constitue la meilleure source d’information en langue française sur le FSA1917.
« Chassepot to Famas » un ouvrage en anglais bien connu, de très haute qualité à la photographie sans égale écrit par Ian McCollum présente un très beau chapitre sur le FSA1917. L’homme est un francophile qui s’assume avec un sacré collection et un intérêt particulier pour le RSC1917 et ses variantes.
Nos amis américains ont produit une quantité de contenue vidéo non négligeable et toujours de bonne qualité sur cette arme. On citera notamment la chaîne Forgotten Weapons présentant de multiples vidéos sur cette arme dont certaines avec séquences de tir. Ian McCollum étant un francophile assumé et grand amoureux du FSA1917.
https://www.youtube.com/watch?v=BQan6gn37A4
https://www.youtube.com/watch?v=h6FNkMXECeE
https://www.youtube.com/watch?v=sExBiD7sBw0
https://www.youtube.com/watch?v=bIKAq6ns7wQ
La chaîne quasi documentaire C&Rsenal dispose de la vidéo la plus complète sur le sujet avec plus d’une heure d’un contenu très approfondi et des séquences de tir ralenti.
https://www.youtube.com/watch?v=6pMUb5Qufuc
La chaîne BAanimations héberge les animations utilisée dans la vidéo de C&Rsenal.
https://www.youtube.com/watch?v=hJRUeT4EtLQ
Je citerai aussi la vidéo armurière de Mark Nowak, chaîne Anvil, qui est un trésor d’informations. Monsieur Nowak est un personnage fort sympathique et divertissant qui nous fait profiter d’une approche très pragmatique de la manipulation de ces vieilles armes.
https://www.youtube.com/watch?v=a5uaeDG5Z6A
Plus sobre, la chaîne GunsOfTheWorld présente de multiples séquences de tir avec un RSC1917. J’ai d’ailleurs constaté que la lame chargeur utilisée était une repro modifiée, ce qui m’a lancé sur l’idée que cela était faisable.
https://www.youtube.com/watch?v=ZSSuIMbsHO0
Le FSA1917 peut être apprécié virtuellement dans les jeux vidéo Battlefield 1 (où c’est une vraie terreur) et Verdun.
https://www.youtube.com/watch?v=S28DqbUqK00
https://www.youtube.com/watch?v=nuQUcWv7c0Q
Pour finir, je sais de source sûre que la chaîne française LeFeuAuxPoudres prépare une vidéo de présentation du FSA1917 avec séquences de tir. Comment le sais-je ? Parce que ce sont mes 2 exemplaires adorés qui ont été utilisé pour la vidéo
Une chaîne à suivre.
--------------------------------------------------------------Fin--------------------------------------------------------
Je vous remercie d’avoir lu totalement ou en partie ce gros pavé.
Il va sans dire que toutes les informations données dans cet article peuvent être utilisées à votre guise. Les informations de rechargement sont données en partant du principe que toute personne lisant cet article est un adulte responsable ou un trompe-la-mort qui prend ses responsabilités
Si vous en faites la requête, je peux vous fournir des plans côtés des pièces suivantes :
- Lame chargeur
- Buse de gaz en laiton
- Coude de gaz
- Tube de gaz principal partiel (la partie cylindrique)
Bloc détente :
Elévateur. Remarquez la surface sur laquelle vient s’appuyer le doigt du cylindre secondaire.
Pour l’entretien, rien de très particulier. Débarrassez des résidus toutes les pièces en contact avec les gaz. Notamment le coude gaz dont les ouvertures de faible diamètre peuvent se boucher selon le type de poudre employé pour le rechargement.
Personnellement je graisse généreusement l’intérieur du tube de gaz principal, là où circulent le piston et le tube de gaz secondaire afin que tout coulisse sans résistance. Je graisse aussi les surfaces extérieures des tubes de gaz principaux et secondaires afin d’éviter tout départ de corrosion, même en cas de stockage négligeant. L’objectif étant bien sûr d’avoir à faire ce démontage le moins souvent possible.
Rien de particulier non plus sur la culasse et le boitier. Nettoyage et graissage des logements de tenons de verrouillage. Idem sur les surfaces mobiles de la culasse. Cela ne nécessite pas de toucher à l’emprunt de gaz.
Pour le remontage, c’est plus ou moins la même à l’envers. Faite attention à la ré-insertion du coude de gaz qui doit se faire avec soin. Cela dit vous pouvez pousser dans l’axe du tube de gaz avec un axe en plastique ou en bois depuis l’embouchoir.
A noter que vous pouvez sortir la culasse sans sortir le bloc détente. Mais j’ai remarqué que si vous laissez la détente en place, lors de la remise en place de la culasse le chien, même en position rabattue, vient vous bloquer. Il faut maintenir le chien plaqué vers le bas depuis la fenêtre d’éjection. Comme vous devez aussi insérer la culasse avec la tête de culasse en position déverrouillée ça devient un boulot à trois mains. Pour que ce soit plus simple, je sors le bloc détente d’environ 1 cm pour que le chien ne gêne pas le passage de la culasse.
Voilà! Un boulot long et périlleux mais très gratifiant car permettant de bien se familiariser avec les entrailles de cette arme fascinante. Si le fonctionnement de l’arme est mécaniquement simple, sa conception regorge de petit détail trahissant une mise au point un peu dans l’urgence et alors qu’on en était encore largement aux balbutiements du semi-automatique de gros calibre. Le plus impressionnant étant peut être d’avoir pu faire fonctionner un tel système autour de la cartouche 8mm Lebel si mal optimisé pour le réarmement automatique. Il est amusant de constater que la première cartouche à poudre sans fumée, celle que l’on pensait totalement inadaptée à un mécanisme automatique, sera utilisée avec succès pour la première arme militaire semi-automatique de grande série. Respect pour les personnages qui sont à l’origine de cette relique de l’histoire technologique française. Ils savaient assurément ce qu’ils faisaient.
----------------------------------Médias d’intérêts sur le FSA1917---------------------------------
« le MAS 49 et les fusils semi-automatiques français de 1894 à 1969 » de Jean Huon est un excellent ouvrage en général à posséder si les armes françaises vous intéressent. Ce livre constitue la meilleure source d’information en langue française sur le FSA1917.
« Chassepot to Famas » un ouvrage en anglais bien connu, de très haute qualité à la photographie sans égale écrit par Ian McCollum présente un très beau chapitre sur le FSA1917. L’homme est un francophile qui s’assume avec un sacré collection et un intérêt particulier pour le RSC1917 et ses variantes.
Nos amis américains ont produit une quantité de contenue vidéo non négligeable et toujours de bonne qualité sur cette arme. On citera notamment la chaîne Forgotten Weapons présentant de multiples vidéos sur cette arme dont certaines avec séquences de tir. Ian McCollum étant un francophile assumé et grand amoureux du FSA1917.
https://www.youtube.com/watch?v=BQan6gn37A4
https://www.youtube.com/watch?v=h6FNkMXECeE
https://www.youtube.com/watch?v=sExBiD7sBw0
https://www.youtube.com/watch?v=bIKAq6ns7wQ
La chaîne quasi documentaire C&Rsenal dispose de la vidéo la plus complète sur le sujet avec plus d’une heure d’un contenu très approfondi et des séquences de tir ralenti.
https://www.youtube.com/watch?v=6pMUb5Qufuc
La chaîne BAanimations héberge les animations utilisée dans la vidéo de C&Rsenal.
https://www.youtube.com/watch?v=hJRUeT4EtLQ
Je citerai aussi la vidéo armurière de Mark Nowak, chaîne Anvil, qui est un trésor d’informations. Monsieur Nowak est un personnage fort sympathique et divertissant qui nous fait profiter d’une approche très pragmatique de la manipulation de ces vieilles armes.
https://www.youtube.com/watch?v=a5uaeDG5Z6A
Plus sobre, la chaîne GunsOfTheWorld présente de multiples séquences de tir avec un RSC1917. J’ai d’ailleurs constaté que la lame chargeur utilisée était une repro modifiée, ce qui m’a lancé sur l’idée que cela était faisable.
https://www.youtube.com/watch?v=ZSSuIMbsHO0
Le FSA1917 peut être apprécié virtuellement dans les jeux vidéo Battlefield 1 (où c’est une vraie terreur) et Verdun.
https://www.youtube.com/watch?v=S28DqbUqK00
https://www.youtube.com/watch?v=nuQUcWv7c0Q
Pour finir, je sais de source sûre que la chaîne française LeFeuAuxPoudres prépare une vidéo de présentation du FSA1917 avec séquences de tir. Comment le sais-je ? Parce que ce sont mes 2 exemplaires adorés qui ont été utilisé pour la vidéo
Une chaîne à suivre.
--------------------------------------------------------------Fin--------------------------------------------------------
Je vous remercie d’avoir lu totalement ou en partie ce gros pavé.
Il va sans dire que toutes les informations données dans cet article peuvent être utilisées à votre guise. Les informations de rechargement sont données en partant du principe que toute personne lisant cet article est un adulte responsable ou un trompe-la-mort qui prend ses responsabilités
Si vous en faites la requête, je peux vous fournir des plans côtés des pièces suivantes :
- Lame chargeur
- Buse de gaz en laiton
- Coude de gaz
- Tube de gaz principal partiel (la partie cylindrique)
seschomaru- Membre expert
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Date d'inscription : 23/09/2020
Re: Présentation RSC1917
La raison de cette modification manuelle est un sujet assez opaque.
La première hypothèse fut que les FSA1917 étaient bridés en répétition manuelle pour équiper les troupes coloniales et ainsi ne pas leur fournir une trop grande puissance de feu. Cette hypothèse est aujourd'hui largement admise comme bidon car l'intention est infondée et quand bien même, il aurait suffit de leur donner une variante de Berthier alors bien plus abondants.
La variante 1917/35 a plus de sens et il y a un peu plus d'arguments derrière cette hypothèse. Cela dit, la raison de l'existence de cette variante en répétition manuelle reste mystérieuse. Manque de fiabilité de l'emprunt de gaz donc on le supprime carrément? Qui sait...
Pour le mien je n'irai pas dans le sens de cette modification d'époque. Vu que c'est un remontage, je pense tout simplement que le coude de gaz était manquant.
La première hypothèse fut que les FSA1917 étaient bridés en répétition manuelle pour équiper les troupes coloniales et ainsi ne pas leur fournir une trop grande puissance de feu. Cette hypothèse est aujourd'hui largement admise comme bidon car l'intention est infondée et quand bien même, il aurait suffit de leur donner une variante de Berthier alors bien plus abondants.
La variante 1917/35 a plus de sens et il y a un peu plus d'arguments derrière cette hypothèse. Cela dit, la raison de l'existence de cette variante en répétition manuelle reste mystérieuse. Manque de fiabilité de l'emprunt de gaz donc on le supprime carrément? Qui sait...
Pour le mien je n'irai pas dans le sens de cette modification d'époque. Vu que c'est un remontage, je pense tout simplement que le coude de gaz était manquant.
seschomaru- Membre expert
- Nombre de messages : 628
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Localisation : Bas-Rhin
Date d'inscription : 23/09/2020
Re: Présentation RSC1917
Difficile de traiter un sujet aussi bien, exhaustif, documenté, bien écrit. Chapeau bas!
LP- Pilier du forum
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Age : 67
Localisation : Lorraine "Qui s'y frotte s'y pique"
Date d'inscription : 28/02/2010
Re: Présentation RSC1917
Merci c'est très gentil.
Je regrette de ne pas disposer de plus d'informations inédites cela dit. Les informations données dans ce sujet sont assez bien connues et déjà abordées par d'autres. Une grande partie de l'historique du développement, des essais, des rapports de terrain et de la vie du RSC1917 après la première guerre sont soit perdus soit encore dans des archives classées.
Les Allemands ont visiblement fait pas mal de choses autour du RSC1917 avec des rapports d'essais jusqu'en 1940.
Il y a un regain d'intérêt pour ce modèle ces dernières années, on peut imaginer que des informations inédites finiront par ressurgir.
Je regrette de ne pas disposer de plus d'informations inédites cela dit. Les informations données dans ce sujet sont assez bien connues et déjà abordées par d'autres. Une grande partie de l'historique du développement, des essais, des rapports de terrain et de la vie du RSC1917 après la première guerre sont soit perdus soit encore dans des archives classées.
Les Allemands ont visiblement fait pas mal de choses autour du RSC1917 avec des rapports d'essais jusqu'en 1940.
Il y a un regain d'intérêt pour ce modèle ces dernières années, on peut imaginer que des informations inédites finiront par ressurgir.
seschomaru- Membre expert
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Localisation : Bas-Rhin
Date d'inscription : 23/09/2020
Re: Présentation RSC1917
je suis sans voix. Déjà, un RSC17 c'est déjà rare, mais cette présentation est tout simplement exceptionnelle
____________________________________________________________________________________
Aardvark- Membre confirmé
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Age : 59
Localisation : Île de France
Date d'inscription : 08/09/2019
Re: Présentation RSC1917
Mes sincères félicitations pour ce superbe article, d'autant plus que je suis parfaitement conscient du temps demandé pour sa réalisation et sa mise en ligne.
HELIX- Administrateur
- Nombre de messages : 25216
Age : 56
Date d'inscription : 12/02/2009
Re: Présentation RSC1917
Ouais la mise en ligne était un peu sport.
Mais je pratique PAAF et TMF depuis un moment alors je connais la bête. J'avais quelques GIFs de plus de 4Mo que j'ai pas réussi à faire fonctionner mais tant pis.
Mais je pratique PAAF et TMF depuis un moment alors je connais la bête. J'avais quelques GIFs de plus de 4Mo que j'ai pas réussi à faire fonctionner mais tant pis.
seschomaru- Membre expert
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Age : 33
Localisation : Bas-Rhin
Date d'inscription : 23/09/2020
Re: Présentation RSC1917
Il n'y a pas Grd chose à ajouter de ce qui a déjà été dit......juste magnifique et bravo pour ce superbe sujet......
joselito- Modérateur
- Nombre de messages : 17758
Age : 65
Localisation : FTA Bully Chti !
Date d'inscription : 29/05/2011
Re: Présentation RSC1917
Bin dit donc, ça c'est du sujet étoffé, j'ai pas encore tout lu, mais je vais le faire avec un grand plaisir, merci pour cet article fort complet !
Lurtz- Pilier du forum
- Nombre de messages : 1130
Age : 47
Localisation : Duché de Savoie
Date d'inscription : 15/04/2017
Re: Présentation RSC1917
Monumental et passionnant. Un grand merci et un grand bravo.
Dirty Larry- Pilier du forum
- Nombre de messages : 1068
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Date d'inscription : 01/02/2016
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