La famille des carabines U.S.

  toujours intéressant d'avoir ces infos!

El Pasota a écrit:  toujours intéressant d'avoir ces infos!

     très sympa, merci Alain !

Et hop, téléchargé.

très intéressant, encore merci pour ce nouveau sujet si bien présenté.

Merci pour cet article de vulgarisation

Intéressant. 
Merci pour la doc.

Bonjour Alain,

Dans l'ensemble, ce document peut satisfaire un militaire français, mais le "pro" ou le "spé." ne peut qu'y trouver matière à décourager les bonnes volontés ...
Je veux bien formuler quelques remarques rectificatives, mais "pas taper sur la tête avec la crosse, patron !"

Tout d'abord, voici la dernière en date des listes de la numérotation du Carbine Club :

Le lecteur fera lui-même les petites rectifications ...

Le commentaire qui suit la liste n'est pas faux mais ne fait pas bien (à mon avis) ressortir la spécificité du mode de fabrication américain, qu'il ne faut surtout pas tenter de décrire en prenant le français (ou un autre européen) comme modèle. Les auteurs français qui le font ont tort ! Jean Huon, un excellent auteur que je connais personnellement, n'est pas tombé dans ce piège ...

La pièce la plus compliquée de la carabine M1 est le boîtier de culasse. C'est la pièce "comptable" d'un "produit" fabriqué par des civils. Tout ce qui vient se monter dessus n'est que pièce détachée ayant une obligation d'interchangeabilité.
Le boîtier peut être assemblé dès la sortie de son poste de production (il n'y a pas de "chaîne"), ou bien stocké en attente.
Si un boîtier présente un défaut, on tentera de le corriger, et si ce n'est pas possible, il sera "scrapped". Il est possible qu'un boîtier vierge reçoive le numéro de celui qui disparaît, mais cela semble ne s'être fait qu'au début de la production, et ce n'est pas sûr (j'ai vu une carabine avérée "du terrain" au canon daté 1-43 dont le boîtier portait un n° dans les 100000, dont les chiffres n'étaient pas de la taille standard, ce qui indique une numérotation à part, mais cela peut être une tentative avortée de changement de police).

Pour le début de fabrication, il est préférable d'indiquer le mois de départ de la fabrication en série : juin 1942, mois où sortirent les 362 premiers exemplaires chez Inland.
Pour info, la montée en puissance de 1942 chez ce fabricant :
- juillet .............: 2642 ex.
- août ..............: 8684
- septembre .....: 12431
- octobre .........: 15505
- novembre ......: 28219
- décembre ......: 30052 objectif initial atteint : 1000 carabines par jour !
Le "pic" de production d'Inland est novembre 1943, avec 121851 exemplaires fabriqués, soit plus de 4000 par jour en moyenne !

Avant juin 42, les seuls exemplaires fabriqués sont ceux destinés au calage des machines (8 en janvier 42, 12 en février, n° 11 à 30), rien en mars, avril et mai.

Aucune carabine M1A1 n'est sortie d'usine avec un tenon de baïonnette. C'est un accessoire monté au fil des reconditionnements d'après-guerre.

Le fourreau USM8A1 n'a reçu l'embout de renfort métallique qu'en 1960, à l'occasion du dernier contrat passé avec le fabricant, Victory Plastics. 

Aucune baïonnette M4 n'a été livrée avec un fourreau de cuir M6, la fabrication de celui-ci ayant cessé en novembre 1943.
La fabrication du M8A1 d'origine a débuté fin avril 1944.

Le manchon lance-grenade montré est le dernier type de M8, il en existe 3 autres, mais c'est anecdotique, ceux reçus par la France étant certainement de ce dernier type.

Les tableaux des chargeurs et des huiliers n'est pas explicite. Jean ne fait pas ressortir la spécificité des marquages. 
Les lettres sont des lettres-codes correspondant  l'une au fabricant, l'autre au destinataire.
La norme voudrait que le code du fabricant du chargeur soit indiqué en premier (exemple : LU = M.S. Little Co. pour Underwood), mais va faire comprendre la discipline à des civils ! Ce qui fait que certains marquages sont parfois inversés (exemple : IP-I = International Silver Co. (I) pour Irwin Pedersen (IP).
Il y a une vingtaine de fabricants de chargeurs ...

Pour les huiliers, même chose : 1) lettre-code du fabricant, 2) destinataire.
International Silver Co. a fabriqué la quasi-totalité des huiliers pendant la guerre, c'est pourquoi on retrouve sa lettre "I" en première lettre, suivie de celle du destinataire :
- I-I : Inland
- I-N : National Postal Meter
- I-Q : Quality HMC
- I-R : Rock-Ola
- ISP : mal défini, aucun document ne permet une attribution à Standard Products. Peut-être S'G' ou/et Irwin Pedersen.
- I-U : Underwood
- I-W : Winchester
- IS: Saginaw S.G. et IBM exclusivement.
- BK : Blake Manufacturing Corp. fabricant tardif et Corée.
Les autre sont incertains, sauf ceux marqués en toutes lettres, comme Polley Bros. & Verson.

Pour le marquage "IS", c'est celui du fabricant International Silver qui, en 1943, obtint le droit de marquer les huiliers avec ses seules initiales, ce qui simplifiait la fabrication. Saginaw et IBM, fabricants tardifs, ne reçurent que des IS, Saginaw parce que cela correspondait à son code, IBM car l'autorisation donnée évitait de créer un "I-B" ...

Pour le BTB, c'est un accessoire commandé par l'Allemagne (RFA) aux Pays-Bas, et je n'en ai pas trouvé trace dans les UC françaises, du moins dans celle donnée dans l'INF 401/3, titre III. Peut-être y en a-t-il eu aux FFA ???

Voilà ... je me répète, mais ... pas sur la tête !
 

A+

Ouf !

Mais comment as-tu fait pour deviner qu'en prévision du coup de crosse, mes précautions étaient prises ?

Anticipant une éventuelle tentative de dommage crânien, j'avais effectivement prévu les pièces que tu as énumérées ........... mais les unes sur les autres, sait-on jamais !



Tu as vu juste !

1) Guéneau
2) F1
3) pas 51, mais 56 (étant para, je n'ai jamais porté le 51, mais les brides mises à part, c'est la même coque en peau de locomotive)
4) autre (M1C para US)

Amitiés,
Michel