Tir en confinement

Verchère a écrit:Le papy de notre ami Bertrand faisait bien moins de chichis :


Photo grapillée (sans la moindre autorisation) dans le sujet :
https://www.tircollection.com/t44019-44-russian-rechargement-pn-avec-les-outils-d-epoque#591765

Oui mais à sa décharge c'était il y a 120 ans.
Dans un petit village d'Auvergne.
Et il était maire de son village (ce qui en soit ne lui donnait pas le droit d'être au-dessus des lois, mais bon, peut-être qu'à l'époque...).

voxan a écrit:c'est la conversion où la cible est située juste au bout du canon et où la cible est perforée par une aiguille

existe aussi pour du parabellum

Salut,

Y'en a un qui suit! 



(Là j'avais mis le carton trop près, le trou est trop gros...)
En fait, ce "Zielmarkierapparat Hermann Bucher Match" était une forme de SCATT avant l'heure. On place la cible entre 8 et 10 cm environ....

Suivre ce lien, page 17: http://ftst.ch/sites/default/files/131210vf_TT35_web.pdf

Je vous mettrai une traduction dès que j'aurai l'autorisation de l'auteur.

Amitiés,
À+,
le Jef-maintenant-il-faut-retrouver-le-reste-de-la-boîte.... 

Je n'ai pas de conversions vintage , juste des balles plastique H&C. Mais ça permet de s'amuser à 10 mètres sans risques ni affoler les voisins  

voxan a écrit:Je n'ai pas de conversions vintage , juste des balles plastique H&C. Mais ça permet de s'amuser à 10 mètres sans risques ni affoler les voisins  

C'est un 45 Colt ?
Tu mets l'amorce et le projectile dans la cartouche et ça suffit ?

Bonjour,

C'est bien cela, juste une amorce dans la douille et le projectile plastique qui se remploie, idem une vielle boite de Speer (douilles rouges et projectile noir) en 38 sp que je viens de retrouver et qui me permet d'employer mon 357

Oui du 45LC. juste une amorce LR pour plus de punch.

Claude J a écrit:une vielle boite de Speer (douilles rouges et projectile noir) en 38 sp que je viens de retrouver et qui me permet d'employer mon 357

Il en est passé quelques sachets il y a peu sur PAAF, mais je n'ai pas été assez rapide (il faut dire que ça a été vite !) J'ai quelques 8,8 SAPL, mais j'hésite quand même à en tirer dans le garage, d'autant que le confinement n'autorise pas, à ce que je sache, à utiliser une B à la maison...

Bertrand Le Normand a écrit:Et il était maire de son village (ce qui en soit ne lui donnait pas le droit d'être au-dessus des lois, mais bon, peut-être qu'à l'époque...).

Ce qui ne lui interdisait pas de faire comme tout le monde, à savoir tirer de son balcon dans son jardin !
Mais lui imposait de montrer l'exemple, en tirant sur une cible placée dans SON jardin, et pas sur une gamelle posée au milieu de la rue voisine.
Durant les heures "normales", pas en pleine nuit (sauf bien entendu les 2 nuits traditionnellement agitées, 31 décembre et 13 juillet, plus les fêtes locales).
Et peut-être, par politesse, de demander aux voisins si ça ne les dérangeait pas...

Ce revolver étant classé en D, pour lui rien n'a changé.

C'est différent pour les autorisations de détention B, qui sont pour la plupart explicitement délivrées pour usage au sein d'un club de tir FFT. Sauf les "B viagères", pour lesquelles à ma connaissance rien ne fut précisé (mais il s'agit généralement de carabines).

L'usage d'un réducteur de son efficace est tout de même souhaitable !

Hier on a pu comparer un RDS Ase-Utra pour 338 et une fabrication française récente pour 6.5 ; en calibre 6.5, le RDS 6.5 est légèrement plus efficace que le 338 (qui a pourtant un bien gros trou, diamètre 9.90 mm). Mais avec le RDS 6.5 on fait pas "un seul trou", ce qui est le cas avec le Ase-Utra !
Le bruit n'est bien sûr pas supprimé, mais n'a pas gêné une voisine qui bouquinait sur son pas de porte à 100 m du pas de tir ; les plus éloignés, prévenus la veille par email, ont été obligés de sortir pour entendre quelque chose.
C'était pourtant du 308 Winchester et du 260 Remington, chargés "plein pot" (vérification de la dispersion à 100 m de prototypes de projectiles, car si ça arrose à 100 mètres c'est pas la peine d'aller plus loin).

Une autre chose qui change avec le RDS c'est que même dans ce fond de vallée n'y a presque pas d'écho ; alors qu'en frein de bouche on entend chaque détonation 3 fois.
Du pas de tir on entend 2 coups, sans doute le RDS et ensuite l'impact, mais dès qu'on s'éloigne on n'en entend plus qu'un, qui diminue très vite avec la distance. A 200 mètres ça ne fait guère plus de bruit qu'un pieu qu'on enfonce à la masse.

Claude J a écrit:Bonjour,

C'est bien cela, juste une amorce dans la douille et le projectile plastique qui se remploie, idem une vielle boite de Speer (douilles rouges et projectile noir) en 38 sp que je viens de retrouver et qui me permet d'employer mon 357

Lors de mon service militaire en 1984, on tirait deja avec de telles munitions avec un mac 50 pour l'entrainement en caserne

Bonjour,

C'est effectivement du vieux matos, je pense les avoir acheté dans les années 70 (Speer), cela fait longtemps que je n'en ai plus vu dans les armureries

Séquence souvenir....

Dans les années 1970/80, la Direction de la Gendarmerie (DGGN) a doté ses unités de terrain de matériel permettant de s'entraîner, à peu de frais, au tir réduit avec leur MAC 50 dans leurs locaux, en général le sous-sol.

Composition du lot :

- Presse : Etudiée si mes souvenirs sont exacts par l'Equipe de France Militaire de Tir basée à l'EIS de Fontainebleau  et fabriquée par la DGA. C'était une presse, simple, très costaud (e), de couleur bleue évidemment.

- Outil : Un outil unique pour désamocer-recalibrer. Pas question de fabriquer de "vraies" 9 mm para.

- Un "schell holder" classique.

- Douilles : A amorçage Boxer pour la simplicité, (les "dotations" étaient à amorçage Berdan).

- Amorces : Small pistol magnum.

- Balles :  "watt cutter" en caoutchouc ou plastique (Speer ?)

- Un porte cible : rustique mais très costaud lui aussi.

- Des cibles papier type "police"

Confection de la cartouche.

- Désamorçage classique sur la presse avec l'outil.

- Amorçage sur la presse.

- Mise en place à la main de la balle qui forçait légèrement dans la douille.

- Tir

Bien entendu, la faible puissance de la cartouche ne permettait pas un tir en semi-automatique. Ce n'était pas rédhibitoire, nous allons voir pourquoi plus bas. 

Distance de tir, 10 m maximum. La précision de la munition était très relative, mais le but n'était pas de former des compétiteurs 10 m à air comprimé.

But.

Ce matériel était destiné à familiariser les hommes de terrain avec leur arme. il faut se souvenir que cette époque, pour l'Armée et la Gendarmerie en particulier était l'époque des "vaches maigres". Il était hors de question de mettre à disposition de chaque militaire des centaines de cartouches pour s'entraîner... Est ce bien changé ? L'idée en soi était bonne.
Encore une fois, le but n'était pas de former des tireurs de compétition, mais des hommes de terrain capables de se servir en cas de besoin, correctement de leur arme, surtout de la dégainer et de faire feu rapidement et de faire "mouche". Ceux qui connaissent le MAC 50 et son étui comprennent.

 Une méthode de "Tir rapide" avait été mise au point à l'E.I.S. de Fontainebleau et je vous garantis (j'y ai été stagiaire avant de propager -avec d'autres- la méthode en Ecole et en unité) que le dégainé-tir pouvait être très rapide pour un homme entraîné. (J'ai indiqué cette méthode il y a quelque temps dans un autre post).

Séquence du tir.


- Approvisionnement du chargeur à une cartouche

- Mise en place du chargeur (alimentation)

- Manoeuvre de la culasse (chargement). (Réglementairement, le gendarme charge toujours son arme avant le départ en service et la décharge sur le tube à sable au retour.)

- "Arme à l'étui".

- Au signal, dégainé et tir dans le mouvement.

Le but était, rappelons le encore, d'apprendre au militaire à bien connaitre son arme, à la manipuler puis à dégainer et tirer rapidement... au but.

Ce matériel a t il beaucoup servi ? De ce que j'ai vu ... pas beaucoup ! Si vous trouvez une de ces presses, pour vous .357 - 45 et autres cartouches (même de carabine) courtes, achetez là, c'est du costaud ..; qui n'a pas été usé . Il a d'avantage été détérioré par les conditions de  stockage !

Certainement y a t il dans ce laïus des lacunes, mais 40 ans ont passé...

bon , marre de la fermeture du stand ,ce dimanche ouverture du stand " jardin"

pour le TLD la  C50 au loin est a 65 mètres

 


on rentre les chats ,puis déballage des armes ,toutes "Deutche qualität "



diana 35  , diana 37 , feinwerkbau 300s et le pistolet , un weihrauch hw 70 ça a été l'occasion d'une séance de nettoyage et d'une bonne petite séquence de tir  

avec utilisation de cibles non réglementaires  

 

lou gascoun a écrit:- Presse : Etudiée si mes souvenirs sont exacts par l'Equipe de France Militaire de Tir basée à l'EIS de Fontainebleau  et fabriquée par la DGA. C'était une presse, simple, très costaud (e), de couleur bleue évidemment.

J'en avais achetée une il y a une dizaine d'années, très solide en effet.

Salut,

Derrière ma cuisine, qui est semi-troglo, il y a une arrière-cuisine, complètement troglo, et elle communique avec un petit dédale (privé) de galeries anciennes résultant de l'extraction du tuffeau, la pierre à bâtir du Val de Loire.
Ça part un peu dans tous les sens, mais dans une diagonale, j'ai une trentaine de mètres, juste ce qu'il faut pour un pas de tir ! Discrétion assurée !

J'ai testé ça, avec mon fiston, que j'ai initié au tir avec des armes "underground" à grand chargeur qu'on ne trouve pas chez son armurier (sauf en Suisse), avant que les gabelous me privent de mes jouets ...

La "cave", comme on dit dans la région, est un des avantages d'une résidence en Val de Loire .........

A+

J'avais eu l'occasion de tester diverses balles en plastique pour tir réduit, en quelques calibres de carabine (douilles tournées très épaisses, avec juste un trou axial).
La fabrication avait progressivement évolué et au final c'était correct, mais avec mon K31 (dont la lunette accepte d'accomoder à 10 mètres) je n'arrivais tout de même pas obtenir à 10 mètres une dispersion angulaire aussi bonne qu'avec de vraies balles à 100 mètres.
Finalement le projet a été abandonné car le produit fut jugé trop coûteux, l'usinage en série des balles en nylon revenant presque aussi cher que de vraies balles en laiton (et aussi, ça a été éclipsé par le développement des balles monométalliques).

J'en ai retenu en conclusion qu'il vaut mieux se contenter d'amorces ordinaires ; l'ajout d'une petite quantité de poudre est difficile à gérer (mauvaise inflammation) et les amorces magnum ont une pression trop élevée pour des vieilles douilles (les fuites d'amorce creusent vilainement la cuvette de tir).
La Vo étant faible, la vitesse de rotation est faible aussi, donc la balle est mal stabilisée : il ne faut donc pas essayer de copier les vrais projectiles, mais se limiter à des balles très courtes, éventuellement de simples cylindres si le système d'alimentation le permet.
Il ne faut pas non plus essayer d'avoir l'obturation complète en fonds de rayures, ça freine trop le projectile. Mieux vaut s'ajuster sur le diamètre d'alésage, avec un forcement très faible simplement destiné à centrer. Il y a des pertes de puissance mais une simple amorce suffit à propulser un court cylindre de nylon à une vitesse suffisante pour bosseler un bardage en tôle d'acier ou percer un vieux tapis pendant librement.

En disposant d'une arme, de quelques douilles et d'un stock d'amorces suffisant, certains tireurs confinés pourraient improviser des projectiles finalement satisfaisants.
Quelques uns ont un tour à métaux, cependant peu auront du nylon en stock (ça s'usine bien et de façon très précise, mais les copeaux sont une abomination ; ils s'enchevêtrent, s'agglutinent, fondent sur la pièce).
Et d'autres ont une imprimante 3D, qui pour une fois pourrait réellement servir à quelque chose...

Pour ceux qui ont un 45 , les balles H&C fonctionnent aussi. Un collègue a essayé 


C'est l'heure  

lou gascoun a écrit:Séquence souvenir....

Dans les années 1970/80, la Direction de la Gendarmerie (DGGN) a doté ses unités de terrain de matériel permettant de s'entraîner, à peu de frais, au tir réduit avec leur MAC 50 dans leurs locaux, en général le sous-sol.

Composition du lot :

- Presse : Etudiée si mes souvenirs sont exacts par l'Equipe de France Militaire de Tir basée à l'EIS de Fontainebleau  et fabriquée par la DGA. C'était une presse, simple, très costaud (e), de couleur bleue évidemment.

- Outil : Un outil unique pour désamocer-recalibrer. Pas question de fabriquer de "vraies" 9 mm para.

- Un "schell holder" classique.

- Douilles : A amorçage Boxer pour la simplicité, (les "dotations" étaient à amorçage Berdan).

- Amorces : Small pistol magnum.

- Balles :  "watt cutter" en caoutchouc ou plastique (Speer ?)

- Un porte cible : rustique mais très costaud lui aussi.

- Des cibles papier type "police"

Confection de la cartouche.

- Désamorçage classique sur la presse avec l'outil.

- Amorçage sur la presse.

- Mise en place à la main de la balle qui forçait légèrement dans la douille.

- Tir

Bien entendu, la faible puissance de la cartouche ne permettait pas un tir en semi-automatique. Ce n'était pas rédhibitoire, nous allons voir pourquoi plus bas. 

Distance de tir, 10 m maximum. La précision de la munition était très relative, mais le but n'était pas de former des compétiteurs 10 m à air comprimé.

But.

Ce matériel était destiné à familiariser les hommes de terrain avec leur arme. il faut se souvenir que cette époque, pour l'Armée et la Gendarmerie en particulier était l'époque des "vaches maigres". Il était hors de question de mettre à disposition de chaque militaire des centaines de cartouches pour s'entraîner... Est ce bien changé ? L'idée en soi était bonne.
Encore une fois, le but n'était pas de former des tireurs de compétition, mais des hommes de terrain capables de se servir en cas de besoin, correctement de leur arme, surtout de la dégainer et de faire feu rapidement et de faire "mouche". Ceux qui connaissent le MAC 50 et son étui comprennent.

 Une méthode de "Tir rapide" avait été mise au point à l'E.I.S. de Fontainebleau et je vous garantis (j'y ai été stagiaire avant de propager -avec d'autres- la méthode en Ecole et en unité) que le dégainé-tir pouvait être très rapide pour un homme entraîné. (J'ai indiqué cette méthode il y a quelque temps dans un autre post).

Séquence du tir.


- Approvisionnement du chargeur à une cartouche

- Mise en place du chargeur (alimentation)

- Manoeuvre de la culasse (chargement). (Réglementairement, le gendarme charge toujours son arme avant le départ en service et la décharge sur le tube à sable au retour.)

- "Arme à l'étui".

- Au signal, dégainé et tir dans le mouvement.

Le but était, rappelons le encore, d'apprendre au militaire à bien connaitre son arme, à la manipuler puis à dégainer et tirer rapidement... au but.

Ce matériel a t il beaucoup servi ? De ce que j'ai vu ... pas beaucoup ! Si vous trouvez une de ces presses, pour vous .357 - 45 et autres cartouches (même de carabine) courtes, achetez là, c'est du costaud ..; qui n'a pas été usé . Il a d'avantage été détérioré par les conditions de  stockage !

Certainement y a t il dans ce laïus des lacunes, mais 40 ans ont passé...

Cest dans la gendarmerie que j'ai éffectué mon service

Au vu de ton post je m'en suis douté et c'est ce qui m'a fait éditer le mien