Lee Enfield No5 MK1 ROF(F) « jungle carbine » Novembre 1944

Bonjour à tous,
 
Je vous présente un nouveau venu dans ma collection, un Lee Enfield No5 MK1, dit « Jungle Carbine », tout droit sorti de l’usine de ROF-Fazakerley en Novembre 1944.
 
L’arme est au numéro D2801 (boiter, canon, culasse, fût, crosse et chargeur) et dispose de son tenon de baïonnette.
J’ai choisi un modèle avec le fût du deuxième type, c’est-à-dire sans embouchoir métallique en tête. A mon goût, ça lui donne un aspect plus harmonieux et un effet « sporting » que j’adore. 
 
L’arme semble dans d’assez bonnes conditions à première vue malgré toute la graisse de stockage qui la recouvre.
 
C’est la première fois que j’ai affaire à une arme recouverte de graisse vielle de plusieurs décennies, aussi j’avance donc pas à pas en prenant en compte tous les avis que j’ai pu trouver sur ce forum.
 
Je vais essayer de poster les étapes une à une de sorte à partager avec vous cette découverte et recueillir vos avis et conseils supplémentaires.

Dans un premier temps, présentation de l'arme en l'état :
 

En compagnie de mon fidèle assistant. 

La différence de teinte entre le fût et la crosse est assez prononcée mais ça ne me dérange pas du tout.

Pour ce modèle, j'ai volontairement opté pour une bretelle de couleur verte. Je garde mes versions web beiges pour mes autres Enfield 

Tenon de baïonnette bien présent.
 


Certains marquages sont atténués.







Il faut jouer avec la lumière pour percevoir le marquage "D2801" sur la culasse. 

Alors que sur les bois, il est profondément encré.
 
Marquage 801 pour rappeler le numéro de l'arme.

La hausse est imprégnée de graisse séchée. Il est actuellement impossible de tourner la vis de réglage.

A quoi correspond ce marquage ?

Numéro de l’arme bien marqué au stylo électrique sur le canon.

Broad Arrow et poinçon anglais.

Le corps du magasin comporte plusieurs marquages : Broad Arrow, F, RE et M/56 indiquant une sous-traitance via une entreprise du "Midland District".

La planche élévatrice du magasin comporte elle le même marquage M/56.

La culasse comporte les marquages F, MKII, CIP N ainsi que la couronne surmontant une inscription que je ne sais déchiffrer.

Avec un zoom sur le marquage en question.

Voilà pour la présentation !
Pour moi cette arme est absolument magnifique. Il me tarde de la nettoyer. 

 
Trés jolie !
Pardonnez ma question un peu naïve ,mais pourquoi l'attache de la crosse  est elle située sur le coté Droit ?
Je sais bien que les anglais font un certain nombre de choses à l'inverse des nôtres mais pour un port de l'arme à la bretelle  ????

Un bon nettoyage, elle en a besoin....sympa sinon..

Merci pour le partage. Belle acquisition.

EKAERGOS a écrit:Pardonnez ma question un peu naïve ,mais pourquoi l'attache de la crosse  est elle située sur le coté Droit ?
Je sais bien que les anglais font un certain nombre de choses à l'inverse des nôtres mais pour un port de l'arme à la bretelle  ????

C'est une très bonne question, dont je n'ai malheureusement pas la réponse.
Il est vrai que la bretelle coté levier, ça ne devait pas soulager le dos du soldat... 

En tout cas merci pour vos réponses. 

Deuxième étape, place au démontage :
 
J’ai pour me guider un magnifique ouvrage consacré aux LE No4 et No5 de Charles R. Stratton :
« British Enfield Rifles – Volume 2 – 2^nd Edition, Revised – Lee Enfield No. 4 and No. 5 Rifles »



Il a fallu beaucoup de patiente et de minutie pour démonter ce bijou. La graisse est parfois collée, à tel point que j’ai dû utiliser un maillet en gomme pour sortir certaines pièces de leurs logements (exemple : la longue vis qui tient la plaque de crosse). J’ai tenté de démonter toutes les pièces que je pouvais, seules certaines sont restées collées.




Étonnement, une fois la plaque de crosse démontée, le Pad en gomme estampillé "England" a été très facile à sortir de son écrin en le pivotant autour de son axe vertical.


Il y a à boire et à manger 


Démontage de l'assemblage du "Bolt Release" permettant l'introduction de la tête de culasse.


Démontage du bouton de déverrouillage du magasin.
Je n’ai pas réussi à chasser la goupille qui tient le petit levier de transfert de la queue de détente.


Démontage de l'assemblage de la sécurité.


Savez-vous à quoi correspond ce marquage "SM" sur le coté de la hausse micrométrique ?





Je n’ai pas réussi à démonter la hausse micrométrique de son support.
Une grosse quantité de graisse se trouvait sur l'ensemble de la pièce et celle-ci semble avoir collé tout le mécanisme. Il est actuellement impossible de tourner la vis de réglage de la hausse.
Si vous avez des conseils pour cela, je suis preneur =D

Avant de procéder au nettoyage individuel des pièces, j’aimerai avoir votre avis sur la méthode.
Je ne souhaite pas faire de bêtises !
J’ai à ma disposition de l’Essence F, de l’Acétone, du White Spirit, de l’essence de Térébenthine, du substitut de Trichloréthylène et de l’Acide Oxalique.
 
Concernant les bois, j’ai lu sur plusieurs de vos messages que l’essence F (ou lessive St Marc + eau chaude) suivi d’un ponçage à la laine d’acier 000 et passage léger à l’huile de Lin était bien.
 
Qu’en pensez-vous ?

Merci pour vos réponses 

Salut

j'adore le look de cette carabine

pour le nettoyage , tu auras plusieurs avis!

Personnellement j'y toucherai le moins possible, juste dissoudre la graisse séchée sur la mécanique puis un peu d'huile de vaseline et de la paille de fer 0000

Si le bois est vraiment sale un peu de térébenthine sur un chiffon.

C'est ma méthode, et si le résultat ne te convient pas tu pourras toujours aller plus loin

A bientôt

La hausse, puisque tu peux la lever verticale, en posant le fusil retourné sur des cales tu dois pouvoir la faire tremper quelques jours dans un verre de pétrole (ou parmi les produits que tu cites, de White Spirit ; les autres sont trop volatiles).

Et bien ça c’est du démontage. Je ne suis pas aller aussi loin avec le mien.
Pour les bois, j’ai utilisé du saint Marc puis l’huile de lin.
Pour les métaux, l’essence et ensuite l’huile pour arme
Voici la mienne, si cela peut aider.

https://www.tircollection.com/t33235-une-jungle-de-plus-parmi-nous

Félicitations pour ton achat, tu verras c’est une arme très attachante

jackdaniels a écrit:pour le nettoyage , tu auras plusieurs avis!

Personnellement j'y toucherai le moins possible, juste dissoudre la graisse séchée sur la mécanique puis un peu d'huile de vaseline et de la paille de fer 0000

Si le bois est vraiment sale un peu de térébenthine sur un chiffon.

C'est ma méthode, et si le résultat ne te convient pas tu pourras toujours aller plus loin

Merci ! Je vais procéder comme tu l'as dit, en poussant degré par degré pour trouver ce qui me va.
Pour la paille de fer 0000, tu l'imbibes d'huile de vaseline et tu frottes toutes les pièces mécaniques avec ?

Verchère a écrit:La hausse, puisque tu peux la lever verticale, en posant le fusil retourné sur des cales tu dois pouvoir la faire tremper quelques jours dans un verre de pétrole (ou parmi les produits que tu cites, de White Spirit ; les autres sont trop volatiles).

Merci beaucoup de ton conseil, je vais le suivre.

coolguy a écrit:Et bien ça c’est du démontage. Je ne suis pas aller aussi loin avec le mien.
Pour les bois, j’ai utilisé du saint Marc puis l’huile de lin.
Pour les métaux, l’essence et ensuite l’huile pour arme
Voici la mienne, si cela peut aider.

https://www.tircollection.com/t33235-une-jungle-de-plus-parmi-nous

Félicitations pour ton achat, tu verras c’est une arme très attachante

Oui ! J'avais lu ton article avant d'acheter mon exemplaire 
C'est toujours agréable de suivre les expériences de chacun, surtout quand il s'agit d'arme à remettre en état.
Merci beaucoup.

Quelqu'un sait-il à quoi correspond le marquage "SM" sur le coté de la hausse micrométrique ? Il est indiqué sur la planche élévatrice de celle-ci. Habituellement on y trouve le "F" de Fazakerley.

Probablement pour "sheet metal" indiquant que la planchette est en métal emboutie.

Cladouille a écrit:
Je n’ai pas réussi à démonter la hausse micrométrique de son support.
Une grosse quantité de graisse se trouvait sur l'ensemble de la pièce et celle-ci semble avoir collé tout le mécanisme. Il est actuellement impossible de tourner la vis de réglage de la hausse.
Si vous avez des conseils pour cela, je suis preneur =D

En chauffant au sèche-cheveux (plutôt qu'au décapeur thermique, ou alors le tenir "loin"), ça ne ramollirait pas la vieille graisse figée ?

Pour dissoudre la graisse séchée j'utilise un mélange "Ed's Red" maison badigeonné à la brosse à dent.

Je rappelle la composition de ce "super nettoyant"

25% de "kerdane" (pétrole pour poêle japonais)
25% de "White spirit" (désaromatisé dans mon cas)
25% d'huile de transmission automatique ou de direction assistée (type Dextron ou autre)
25% d'acétone.

Sans effet autre que nettoyant sur les bois (sans faire tremper bien sûr)

À éviter sur les plastiques (acétone).

Laisse une très très fine pellicule lubrifiante sur les pièces.

Le prix de revient est dérisoire comparé aux produits équivalents du commerce.

Faire le mélange à le demande (pour moi à coup de 250cc) car l'acétone est très volatile (on peut toujours en rajouter une louche
dans un vieux mélange)

Peut s'utiliser en trempage sur les pièces métalliques sans souci (pour la graisse séchée, la brosse à dent suffit très souvent)



A plus

Merci beaucoup pour vos réponses.
Bien vu Nicomidway pour le "Sheet Metal"

Cette hausse me cause des soucis...
En suivant la méthode de Verchère, j'ai laissé trempé l'ensemble de la hausse pendant 24h dans un bocal de white-spirit pour voir s'il y avait une évolution.
Ça a déjà bien nettoyé l'ensemble et la brosse à dent a presque fini le travail.
Cependant, lorsque je tourne manuellement la roulette de réglage supérieure, la longue vis tourne de plusieurs tours sans aucune résistance mais la planchette élévatrice ne bouge pas.
Je peux ainsi tourner la vis de réglage de plusieurs tours dans les deux sens avant de sentir une petite résistance, après quoi j'arrête immédiatement pour ne rien forcer. Et pourtant, la planchette élévatrice ne bouge pas d'un poil.

Je peux comprendre que 24h de bain ne soit pas suffisant et que la hausse soit encore collée par de la graisse séchée à l'interieur, mais comment se fait-il que la vis puisse tourner aussi facilement de plusieurs tours dans le vide ?
Je ne connais pas le fonctionnement de ces hausses de N°5, ce "jeu" est-il normal ?

J'ai remis à tremper durant mon absence et je vais essayer la technique de Joel au sèche cheveux demain.
Le mélange d'Arquebuse a l'air efficace mais je n'ai pas le quart des ingrédients pour le moment

La vis peut avoir un peu de jeu, mais ça ne lui donnerait qu'une dizaine de degrés de rotation libre ; passé un demi-tour de rotation libre elle est foirée.
Donc si elle bouge de plusieurs tours elle devrait ce faisant monter ou descendre, ce qui indiquerait que sa butée est desserée ou faussée (ça peut être un contre écrou, ou une minuscule goupille tangente). S'il y a moyen d'enlever cette butée la vis peut être extraite, ce qui permet de manipuler directement le curseur sans risquer d'endommager la vis.
Il me semble que vu la forme, le curseur peut alors être (délicatement) forcé avec 2 leviers (tournevis) appuyés sur les vis-pivot.
Vis-pivot qui, si elles veulent bien s'en aller facilement, permettraient d'ailleurs de déposer la planchette et de travailler sur la pièce séparée, sans traîner comme un boulet le fusil qui y est attaché...

Un coup de chauffage peut aider, mais l'air chaud se répartit trop largement, un fer rouge posé sur le curseur serait plus chirurgical (pour éviter d'altérer la trempe des ressorts qui trainent un peu partout, arrêter quand l'huile commence à fumer).
De toutes façons, quand une hausse est coincée au point d'être bloquée, un démontage COMPLET de l'élément paraît s'imposer (et c'est pas toujours facile).

Verchère a écrit:La vis peut avoir un peu de jeu, mais ça ne lui donnerait qu'une dizaine de degrés de rotation libre ; passé un demi-tour de rotation libre elle est foirée.
Donc si elle bouge de plusieurs tours elle devrait ce faisant monter ou descendre, ce qui indiquerait que sa butée est desserée ou faussée (ça peut être un contre écrou, ou une minuscule goupille tangente). S'il y a moyen d'enlever cette butée la vis peut être extraite, ce qui permet de manipuler directement le curseur sans risquer d'endommager la vis.
Il me semble que vu la forme, le curseur peut alors être (délicatement) forcé avec 2 leviers (tournevis) appuyés sur les vis-pivot.
Vis-pivot qui, si elles veulent bien s'en aller facilement, permettraient d'ailleurs de déposer la planchette et de travailler sur la pièce séparée, sans traîner comme un boulet le fusil qui y est attaché...

Un coup de chauffage peut aider, mais l'air chaud se répartit trop largement, un fer rouge posé sur le curseur serait plus chirurgical (pour éviter d'altérer la trempe des ressorts qui trainent un peu partout, arrêter quand l'huile commence à fumer).
De toutes façons, quand une hausse est coincée au point d'être bloquée, un démontage COMPLET de l'élément paraît s'imposer (et c'est pas toujours facile).

Merci beaucoup Verchère pour cette explication.
Donc comme tu l'as indiqué, j'ai essayé de déplacer le curseur avec un tournevis plat en prenant appuis sur le boitier de l'arme mais rien ne bouge.
J'ai également essayé de démonter la hausse du boitier de l'arme pour justement ne plus "traîner le fusil comme un boulet" mais je ne parviens pas à dévisser la vis qui lui sert d'axe de rotation. Il y a comme une petite goupille à l'autre extrémité de cette vis (coté gauche donc). J'imagine qu'il faut tout d'abord chasser la petite goupille coté gauche pour pouvoir agir sur la tête de vis (coté droit) ?



 Je préfère demander avant de faire une bêtise. J'ai cherché dans les manuels que j'ai mais cette fixation n'est pas décrite.
En tout cas merci pour le temps que vous m'accordez au travers de vos lectures et de vos réponses. 

Ce n'est pas une vis mais une goupille sans le pas de filet.
Tu doit chasser la petite goupille pour pouvoir déposer la seconde.
Lb

Il ne faut pas essayer de déplacer le curseur en faisant levier, si sa vis de réglage en hauteur est encore en place.
A moins de s'assurer qu'elle soit calée du côté où le jeu permettra au curseur de glisser ; mais c'est un coup à se gourrer, ou à esquinter la vis si le curseur se débloque brutalement, alors vaut mieux éviter...

Et ensuite, s'il faut forcer pour débloquer le curseur, il est préférable de passer le temps nécessaire (parfois important) à réaliser un montage permettant de bien forcer sans risquer de rien esquinter (bavures de dérapage, torsion de la planchette, etc.). La hausse est généralement la partie la plus fragile d'une arme.

Attention , dans le mécanisme de la hausse micrométrique MK1 ,il y a une petite bille (qui attends son heure pour reprendre sa liberté !)

@+

Merci à tous pour vos conseils, grâce à vous j'ai réussi à démonter la hausse de son axe la reliant au boitier.

En regardant plus en détail et sans forcer, la vis de réglage de la hausse pivote d'environ 90 degrés soit 1 quart de tour avant de freiner.

J'ai immergé l'ensemble dans un bain de WD40 et je vais le laisser quelques jours afin de voir si tout cela n'est pas dû à de la rouille au niveau de la goupille située à coté de l’œilleton, voir la photo ci-dessous.



Je songe à utiliser un chalumeau de cuisine pour essayer de dissoudre des éventuels déchets inaccessible à l’œil.

Merci pour vos réponses !

S'il n'y a pas de contre-écrou inférieur, c'est peut-être cette goupille (tangente) qui retient la vis de hausse.
A savoir si pendant ce 1/4 tour le curseur bouge, ou pas (auquel cas c'est plutôt le curseur qui est bloqué).

Vu son apparence, il est à prévoir que cette hausse ne refonctionnera parfaitement qu'après avoir tout démonté et tout nettoyé...

En effet, pendant ce 1/4 de tour, le curseur ne bouge pas d'un poil.
Pour l'heure, voici l'état de la hausse après un nettoyage au white spirit suivi d'un rinçage au jet d'eau chaude puis un bain de 24h dans du WD40 :




J'aimerai la démonter entièrement mais je ne sais par où commencer.
La vue éclatée du manuel que j'ai est la suivante :

Elle correspond à la visée MK1 d'un LE no4 mais hormis la graduation jusque 1300 au lieu des 800 yards, il ne semble pas y avoir de différences.
Si ce n'est que je ne vois pas la petite "bille" prête à bondir, comme vous me l'avez signalée... 

La différence est dans la vis, qui n'est pas filetée tout du long sur la hausse N°5 Mk 1, qui s'arrête à 800 yds. Ta hausse a encore la vis du N° 4.

Après octobre 1944, on ne doit trouver, en principe, que des hausses Mk 1 et Mk 2 graduées jusqu'à 800 yds.

Il n'y a pas de petite bille, le verrouillage des "clics" est assuré par la pièce n° 4 de ton schéma ...

A+

Je vais redemander , ce n'est pas à moi que cela était arrivé l'histoire de la bille ... Je confond avec autre chose alors ? Mais c'était de l'Anglais , sûr , le copain n'a que ça ...
@+

C'est pas une bille mais ça peut gicler tout comme...
Ou c'est peut-être parfois remplacé par une bille, si un jour le poussoir originel à giclé au loin...
Quand une vis de réglage est pourvue de clics, il faut toujours s'attendre à une facécie de ce genre. Parfois ça ne gicle pas, si le ressort est cassé-pourri au fond (si on a du bol il est uniquement bloqué par la graisse figée).

Si on est prévenu le risque est moins grand, mais il faut mieux procéder avec les mains et la pièce enfouies au fond d'un sachet transparent.
La goupille à démonter dont j'avais parlé serait la goupille tangente située sous la tête, soit n° 3. A ce moment la vis devrait pouvoir se dévisser du curseur et sortir, l'éventuelle éjection du "cliquet" ne survenant qu'à ce moment.
La "goupille" 2 cerclée sur une photo plus haut, serait l'écrou du curseur, amovible une fois que la vis a été enlevée (il faut l'ôter pour sortir le curseur, sinon il va buter en haut de la planchette).

NB : les minuscules goupilles ne sont pas toujours faciles à chasser ; il faut bien s'assurer que le chasse-goupille est un poil plus petit que la goupille. Ces outils sont très fragiles, et pour les fabriquer c'est pas si simple qu'on croirait.
S'assurer aussi qu'on ne va pas perdre la goupille, et essayer de repérer dans quel sens elle était (si on travaille sur un étau, coincer dessous un torchon peu serré, qui évitera le rebond de la goupille.
Pour le sens de sortie, faute de renseignements essayer de repérer les traces indiquant éventuellement le sens d'entrée, et sortir à l'inverse. Quand c'est une première monte on distingue souvent un bout arrondi intact (le bout qui était entré en premier), l'autre étant plus ou moins aplati (celui qui a reçu les coups de marteau).

Nicomidway a écrit:Probablement pour "sheet metal" indiquant que la planchette est en métal emboutie.

"S.M." indique une fabrication Singer Manufacturing Co. Ltd., Scotland.  

Fabricant normalement codé N/67, qui produisit pas mal de hausses en sous-traitance, et les baïonnettes "clou" Mk1, entre autres ... Sa marque peut également être SM ou SMC.

A+

J'édite pour le démontage :

1) ôter la goupille (3) pour libérer la vis de réglage (1)
2) dévisser cette vis pour la sortir de son écrou (2) 
3) sortir la vis, en faisant gaffe au "plongeur"(5) et à son ressort (4)
4) sortir l'écrou du curseur 
5) sortir le curseur

Oui, les hausses MkI des premières carabines ont d'abord été faites avec des hausses de N°4, et au fur et à mesure de la raréfaction des pièces, il y eut celles, comme la tienne, avec la vis entièrement filetée, car il en restait plus que de planchettes, et ensuite la "vraie" MkI, graduée à 800 avec vis ad hoc. Plus tard vint la hausse Mk2, emboutie, graduée à 800 ...