Axes Chamelot Delvigne 1873

Je ne savais pas cela, et je m'interrogeais justement, parceque son état de corrosion ( rouille sèche) ne me semblais pas correspondre a une arme enterrée

Ce n'est qu'une supposition, mais j'en ai trouvé plusieurs chez le même collectionneur - récupérateur de fonds de greniers, alors je me suis dit que ça provenait peut-être de la même moisson en juin 40 (il y eut cpar ici plusieurs régiments qui ont tout laissé en bord de route, sur une distance très réduite - la débandade était contagieuse).

J'ai même vu un revolver Mle 92 paraissant "neuf", juste un peu dur à verrouiller et à tourner le barillet. A l'examen la console basculante était fissurée (la pièce est bien maigre et fragile) et la carcasse voilée. En regardant le barillet de plus près, impeccable sauf un petit accroc dans le bronzage sur une chambre ; accroc révélant un infime enfoncement pointu, mais pas rond, plutôt en polygone irrégulier, et à l'intérieur de la chambre une minuscule bosse très localisée. Je me suis dit que la forme était trop irrégulière pour un coup de pointeau ou de burin, la marque trop localisé pour un coup de hache (outil alors utilisé pour "neutraliser" les appareils de pointage d'artillerie) et que ce devait-être la trace d'un gravier dur sur lequel le revolver était posé... (chez nous les graviers de route sont en lave volcanique, très anguleux et durs comme l'acier).

Justement Verchere, avant que je passe mon outil, il y avait a l'interieur d'une des chambre une minuscule bosse très localisée

@Cazelon: effectivement il y a du travail en perspective! bon courage!

Oui car l'interieur du canon est minable, j'ouvrirai un nouveau post au sujet du retubage :-)

Y-a pas beaucoup de viande pour tuber un canon fichu...

Il serait sans doute bien plus facile de refaire entièrement le canon ... si ce n'était le problème du guide baguette !
Rien que pour forer le canal de baguette parfaitement parallèlement au forage de canon...
Et ensuite, tailler exactement toutes les formes externes ! J'en cauchemarderais d'avance.

Sinon, un simple canon rond je ne dirais pas que c'est facile ... quoique si, c'est facile ** ; mais pour que le tir donne un groupement serré, c'est peut-être plus la même...

Ensuite, sur un canon "pourri mais pas trop", il y a la solution de repasser légèrement les rayures. Le regretté BRX l'avait fait, sur un banc à rayer de sa conception ; ce fut plusieurs fois évoqué sur le forum (faut chercher...)

** Faut pas vouloir être plus royaliste que le roi, et se contenter d'un acier mi-dur (comme à l'époque). Mais à "usinabilité améliorée", peut-être un XC38Pb... Un "acier de décolletage" serait encore meilleur à l'usinage (p.ex. 35MF6Pb) mais ils ont la réputation d'avoir parfois des défauts de résistance transversale (réputation pas forcément justifiée, pour ce que j'ai constaté).
Le traitement thermique ne peut pas être aussi désinvolte que pour une vis ou même un ressort, mais celui qui dispose d'un four adéquat n'aura qu'à suivre les indications de la notice-matière, pour obtenir une trempe légère avec taux d'allongement à la rupture maximal.
Les valeurs d'époque de résistance à la traction et taux d'allongement sont d'ailleurs disponibles, du moins pour 1886 (en 1873 c'était peut-être un poil moins bon mais pas sûr ; en 1910 c'était un poil mieux mais pas beaucoup).

Bonjour Verchere,
J'ai lu l'excellent travail de BRX, et ça reste une hypothèse de travail, j ai 4 vilains canons.
Je pensais aussi trouver un canon d'une replique PN et le tourner puis le fileter.
Les americains congélent a l'azote le liner et chauffent l'enveloppe extérieure puis introduisent l'un dans l'autre, il ne doit pas falloir trop traîner !!!!!!!
Je ne crois pas que je pourrai faire ça, de toute façon je suis encore loin de là.