Marquages pistolet le Français

Bonjour,

voici une petite information qui apportera peut-être des réponses que certains collectionneurs se posaient...


Décision du 27/01/1925 :


jusqu'à présent chacun de nos pistolets « Le français » avant d'être livré par l'atelier au Magasin, subissait un essai de tir de trois cartouches que constatait, en cas d'essai satisfaisant, l'apposition d'un poinçon « T » (dans un cercle); il était ensuite contrôlé définitivement et recevait un poinçon « C » (dans un cercle) en cas d'acceptation.
L'épreuve de tir, assez coûteuse, en raison du prix élevé des cartouches, n'a jamais décelé de graves défectuosités dans nos pistolets.
En conséquence, par mesure d'économie et en raison des difficultés que nous avons à nous approvisionner en munitions, nous décidons de la réduire comme suit :

sur chaque boite de 10 pistolets qui lui sera remise, le service du Contrôle prélèvera un pistolet avec lequel sera effectué un tir de trois cartouches, si ce tir ne relève pas de défectuosités, l'arme recevra comme par le passé le poinçon « T ». après acceptation au contrôle définitif, elle recevra aussi le poinçon « C ».
les autres pistolets de la boite ne seront pas tirés ; ils recevront seulement le poinçon « C », si le contrôle définitif le permet, mais non le poinçon « T » qui reste réservé à l'arme ayant subi le tir d'essai.

Si le pistolet tiré se révélait défectueux, un deuxième prélèvement serait effectué sur la même boite de 10, le nouveau pistolet serait essayé au tir à son tour dans les mêmes conditions que le premier et les marques seraient apposées comme il vient d'être dit.
Si ce deuxième pistolet se révélait également défectueux, tous les pistolets de la boite devraient être tirés.

Bonne journée

A préciser peut être que ce document émane d'une Sté privée; La "Manufacture d'armes et cycles de St Etienne" ....et ne concerne pas une arme réglementaire
Je déplace donc le sujet dans la rubrique ad hoc , "armes présentant un intérêt historique"....

Une petite photo des dits marquages par ceux qui possède cette arme peut-être?
A+

En effet une photo des marquages serai très intéressante, mais surtout cela concerne quelle modèle  

au vu du texte : L'épreuve de tir, assez coûteuse, en raison du prix élevé des cartouches, n'a jamais décelé de graves défectuosités dans nos pistolets.


Je dirai LEFRANCAIS TYPE ARMÉE en 9mm BROWNING LONG   


 

moi j'ai rien sur le mien ..

Etonnant quand même... était-ce vraiment si cher ?

Un peu comme si un manufacturier de voitures disait: on ne fait plus d'essais de roulages, l'essence coûte trop cher. C'est pas très vendeur comme argument, non ?

Il s'agit ici du Le Français en calibre 6,35. Pour ce qui est du 9mm, c'est une autre histoire que je vous raconterai peut-être un jour...

Quand quand quand quand 

Conservateur a écrit:Il s'agit ici du Le Français en calibre 6,35. Pour ce qui est du 9mm, c'est une autre histoire que je vous raconterai peut-être un jour...

Trop cher, du 6,35

Conservateur a écrit:Il s'agit ici du Le Français en calibre 6,35. Pour ce qui est du 9mm, c'est une autre histoire que je vous raconterai peut-être un jour...

     oui oui tout de suite 
oupss    

et le marquage "FRANCO" tu as la véritable explication?

Je vais essayer de répondre à cette dernière question mais il faut avant tout revenir sur la création du catalogue de vente en gros mis au point par Mimard en 1923 et qui prendra le nom de Manufacture Modèle.
En effet, en plus du tarif-album connu de tous, Mimard décida de s'adresser aux revendeurs en leur proposant d'acheter en gros (au moins 6 pièces) des armes produites à la manufacture.

En juin 1923, il est décidé d'unifier les fabrications d'armes pour les Manufacture Française d'Armes et Cycles et Manufacture Modèle.

Les armes seront semblables à celles proposées au tarif-album sauf qu'elles ne porteront aucune marque si ce n'est celle du client s'il le souhaite.

Seront alors concernés les pistolets Le Français en calibre 6,35 N°1 (qui prend le N°70), le N°2 et le Policeman N°5 (qui prend le N°80), ils porteront seulement ce numéro dans la présentation du catalogue de 1924.

Pour la fin de l'année 1923, Mimard avait prévu une production de 4500 pistolets Le Français et Policeman sans marque.

Ce n'est seulement que le 27 novembre 1931 qu'il est décidé de donner une marque aux armes proposées dans le catalogue de la Manufacture Modèle, le Français devient ainsi le Franco.

Je rajoute deux informations :

C'est en septembre 1921 qu'est créé le pistolet Le Français Type Policeman en calibre 6,35. A ce moment précis, Mimard était contre la fabrication d'un pistolet en 7,65. Il avait pour projet de passer directement du 6,35 au 9 mm.
En attendant que le Type Armée n'apparaisse, il fallut mettre au point un modèle intermédiaire devant répondre à une demande émanant d'acheteurs potentiels qui cherchaient à se doter d'une arme plus imposante que le petit Le Français alors disponible. Ces fameux clients étaient bien ciblés : policiers, gardiens de la paix, gardes de nuit, encaisseurs de banque, conducteurs de trains et autres agents administratifs susceptibles de porter une arme.

La première présentation du pistolet Le Français Type Armée en calibre 9 mm par le Service des Etudes à la Direction se fera le 5 août 1926...

Bonne journée.

Conservateur a écrit:
La première présentation du pistolet Le Français Type Armée en calibre 9 mm par le Service des Etudes à la Direction se fera le 5 août 1926...

Bonne journée.

mais encore .........

Dison que j'ai toute la documentation concernant l'évolution, mois par mois, du pistolet Le Français Type Armée mais je manque de temps pour pondre un petit quelque chose sur le sujet...

Prends ton temps...Nos membres sauront être patients ! (Mais dans mon cas, ça va être dur )

merci pour cette réponse; mais il y a bien eu aussi des "type armée" marquée "FRANCO".