DE RE METALLICA

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Message  Sardanapale Ven 10 Aoû 2018, 12:10

C'est vraiment bien fait.
Il y en a pour tout le monde, aussi bien les moustachus que les ignares en passant par les amateurs éclairés.
Je lirai la suite avec grand plaisir. Merci.

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DE RE METALLICA - Page 4 Empty Défaut de forge

Message  Verchère Ven 24 Mai 2019, 05:09

J'ai trouvé hier une illustration d'un problème évoqué plus haut, il me semble (sinon, on aurait du le faire)...

Alors voilà, il me fallait 2 petites cornières épaisses, et j'avais un vieux bout de U de 40 mm de large, qui scié en longueur pouvait me donner ça.
De la bonne vieille camelote, même qu'elle était signée ! Le sigle de la forge, peut-être gravé en creux sur un cylindre de laminoir, s'était imprimé en relief dans le U ; la qualité de l'ancien temps, quoi...

DE RE METALLICA - Page 4 Veine_10

Sauf que, au sciage longitudinal :

DE RE METALLICA - Page 4 Veine_11

Un superbe feuilletage, soulevé d'un bout par le gonflement de la rouille infiltrée par l'extrémité coupée de longue date, mais courant sur toute la longueur comme on le voit sur la photo de l'autre bout, fraîchement coupé !

Un profilé sans doute issu d'une barre corroyée, constituée par la superposition de plusieurs feuilles laminées, soudées ensemble au pilon.
Visiblement une soudure n'a pas pris partout, par manque de chauffe, frappe trop faible, ou à cause d'un mauvais nettoyage ayant laissé une couche d'oxyde ou de scories...
Si vous aviez ça dans l'épaisseur d'un canon de fusil ou au milieu d'une lame de sabre, ça pouvait être embêtant !

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DE RE METALLICA - Page 4 Empty L'acier coulé

Message  Verchère Sam 01 Juin 2019, 06:31

Entre 1900 et 1914 on utilise de plus en plus l'acier coulé (acier fondu, directement coulé dans un moule) ; mais pas pour des pièces soumises à fortes contraintes, à cause de la fréquente présence de soufflures invisibles.
Par contre pour des éléments de machine ou des montages d'usinage, l'acier coulé remplace souvent la fonte, avec un prix abordable même en pièce unique.

En 1912 M. Herdener, contremaître aux usines Hotchkiss (qui fabriquent alors 600 voitures par an), donne l'exemple d'un porte-outils spécial, pour usiner les ébauches de pignons de boîte de vitesse :
- Modèle de fonderie (bois blanc) : 15 F,
- Moulage (acier coulé) : 8 F,
- Usinages : 22 F.
Ce porte-outils combiné abaissait le coût d'usinage de l'ébauche, de 1 F / 2.75 F (selon le pignon) à 0.60 / 0.90 F.

A cette époque, l'expansion fulgurante de l'automobile oblige l'industrie à rationaliser la production et à mettre en service des machines plus performantes, pour répondre à la demande croissante et abaisser les coûts (il semble que ce n'était pas tellement un problème de précision d'usinage, sauf pour la taille des engrenages, auparavant peu satisfaisante).
C'est ainsi que chez Hotchkiss, l'usinage d'une ébauche de pignon de différentiel revenait à 3.15 F en 1908, et ne coûtait plus que 0.20 F en 1912 (in "La Machine Moderne", novembre 1912).

Se mettent aussi en place les bases d'une harmonisation des dimensions et des ajustages, ainsi que la façon de les contrôler en production ; l'idée d'une véritable normalisation se précise...


On n'est certainement pas hors sujet :
Peut-on affirmer que c'est l'explosion de l'automobile dans la décénnie précédente, qui a rendu l'industrie plus réactive et l'a mise techniquement en position de soutenir efficacement l'effort de guerre ?
Cela semble très plausible.

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Message  labrocante37 Lun 10 Juin 2019, 10:31

:salut:Tourneur de métier je ne pouvais pas même à la retraite ne plus faire d'usinage au tour.Alors j'ai investi dans petit tour d'origine chinoise.L'engin est arrivé à la maison bien emballé avec tous les accessoires plus huit outils plaquettes carbure amovibles,ça c'est bien.
Visite du tour sorti de sa caisse,nettoyage, car couvert d'huile.Un bémol il n'y a pas de vernier sur le mouvement longitudinal,téléphone au vendeur en expliquant la chose,réponse"normal c'est fait ainsi"
Donc j'ai fait une recherche pour trouver une visu un axe,trouvé chinoise comme il se doit longueur 500 mm longueur du banc,précision donné par le constructeur 0,01 mm sur 150 mm,alimentation du cadran une pile bouton 3V C R 2032,L'ensemble avec pattes de fixation au bâti du tour sur Amazon 40€.
Une fois monté et réglé je verrais ce que cela donne pour le prix mini.
Ce petit dispositif va me permettre de réaliser touts mes petites babioles a savoir étuis de 11mm73 et autres étuis plus des montages divers et variés
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Message  labrocante37 Lun 10 Juin 2019, 22:33

salut 
J'ai démonté le tour il est moins lourd ainsi,commencé le traçage verrais la suite demain

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Message  Verchère Mar 11 Juin 2019, 06:41

Comme j'en suis plus à un "hors sujet près"...
Toutefois, ça aurait peut-être été mieux ici :
https://www.tircollection.com/t37999p25-etude-d-un-tour-a-douilles#515007


Effectivement, le tour à métaux figure dans la liste des besoins nécessaires à la survie la plus élémentaire. Dans l'ordre d'urgence : respirer, boire, dormir, tourner puis manger.
Car on peut sans doute tenir plus de 3 jours sans dormir ni tourner, mais sûrement pas 3 semaines ! Et mieux vaut éviter de démarrer le tour quand on cumule plusieurs jours d'insomnie...

Avec un petit tour comme ça, tu pourras bidouiller toutes les douilles que tu veux ! Et sans doute même réaliser des moules à balles simplifiés (https://www.tircollection.com/t40951-moule-tube-pour-calepinage#550909).
Tu nous donneras l'avis du professionnel, sur ce que valent réellement ces engins...
Ce que je reproche à ces machines miniaturisées, c'est surtout leurs manivelles microscopiques et le manque de place pour y accéder. Et aussi le fait qu'ils n'ont souvent qu'un chariot à 2 axes, voire même avec le transversal au dessus, ce qui interdit de leur bricoler une lunette de décolletage (accessoire incomparable pour faire des vis ou autres pièces fines et longues, mais qui impose d'avoir un chariot longitudinal tout en bas).

Sur les gros tours, le tambour gradué sur le longitudinal n'était pas systématique et même rare avant guerre ; mais il y avait 3 chariots, et le petit du dessus (oblique, plus ou moins facilement alignable en parallèle) était gradué.
Pour ma part je fixe un comparateur à aiguille sur le banc, qui affiche le déplacement longitudinal. Mon montage ayant progressivement évolué pour faciliter la mise en place et le zérotage (pince spéciale à la forme du banc) et contourner la limitation de course des comparateurs (10 à 12 mm maxi). D'abord un petit berceau pour poser devant la pointe de touche des piges étagées en longueur afin de simuler une augmentation de la course (disposition décrite dans les manuels techniques des années 1950), puis un système d'éclipsage du comparateur permettant d'aller si nécessaire un peu plus loin que la butée du comparateur sans perdre son zérotage (le système revenant en place au 1/100 près, ce qui n'est pas si simple).

La réglette électronique est donc une option séduisante, bien que pour ma part je prèfère beaucoup la lecture plus instinctive des cadrans à aiguille (mais sur une longue course c'est pas jouable).
J'avais d'ailleurs imaginé de bidouiller un truc avec une roulette sur une régle, roulette portant une roue à rayons passant dans une fourche optique (dispositif aisément bidouillable pour rien, avec une ancienne souris d'ordinateur). Avec un vieux PC traitant les données et affichant la cote (ce qui aurait été un premier pas vers la transformation en commande numérique, bien utile sinon indispensable pour usiner commodément une baguette galbée ou un recalibreur intégral) ; mais avec les vibrations et les copeaux la fiabilité n'était pas prometteuse...

Alors si par chance ton dispositif était muni d'un connecteur pour sortie numérique (comme possèdent pas mal de pieds à coulisse digitaux) je pourrais me laisser tenter !
Je l'ai d'ailleurs sérieusement envisagé (sans pour autant chercher si ça existait dans le commerce) pour la partie "enregistrement" de mon projet de copieur des crosses, au cas où je n'arriverais pas à bidouiller un capteur satisfaisant (https://www.tircollection.com/t40005-fabrication-d-une-machine-a-copier-les-crosses-du-moins-tentative-de#538873).

Je serai donc très à l'écoute de tes retours d'expérience concernant cette réglette de mesure (précision, fiabilité, fréquence des pertes de zérotage intempestives). Quoique vu de loin le système paraisse très voisin du pied à coulisse numérique, et si je zérote à tout bout de champ cet objet c'est surtout pour compenser les changements de température ou pour corriger un écart de 0.01 mm (alors que le truc n'est sans doute précis qu'à +/- 0.01 voire 0.02) ; quand le pied à coulisse déconne, c'est souvent parce-que la pile est HS ou qu'il y a des poussières collées dans les becs (parce ça a beau être de l'inox, c'est magnétique !).

Juste 2 remarques, mais tu dois t'en douter :
- Quand ces trucs sont éteints, en fait y-a souvent que l'écran qui est éteint, et si on veut économiser les piles durant les périodes de repos, faut les enlever.
- Comme tu as une liaison par fil, attention à ne pas l'esquinter : je ne sais pas exactement comment ça marche, mais je ne serais pas surpris que l'impédance du fil ait une importance, et avec un fil de remplacement ça ne sera jamais pareil (problèmes observés sur des détecteurs de métaux et surtout sur un chronographe à cellules séparées).

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Message  Verchère Mer 12 Juin 2019, 05:13

Quelques notes de lectures métallurgiques ("La Machine Moderne", 1919, p. 40) :
De nombreux articles tirent les enseignements des progrès imposés par les fabrications de guerre : interchangeabilité, productivité, économie de matière, diminution de la pénibilité du travail (pour s'adapter à la main d'oeuvre féminine).
Et la plupart des exemples se réfèrent à la fabrication des obus.


On y apprend ainsi que les corps d'obus de 75, pesant 4.3 kg après usinage, étaient primitivement fabriqués par forage d'un lopin de 12 kg.
La technique a évolué vers l'emboutissage à chaud, qui ne consommait plus que 7 kg à 7.2 kg d'acier (matière dont le prix s'était multiplié par 5 ou 6 pendant la guerre).

Les barres de diamètre 80 à 83 mm, en acier mi-dur provenant de fours "Martin basique" sont testées :
- non trempées, Rupture 55 à 65 kg / mm², Allongement 18 %,
- trempées, Rupture 80 à 105 kg / mm², Allongement 8 %.
Des épreuves de pliage et résistance au choc sont aussi effectuées, puis décapage et examen macro et micro-photographique.

Les barres sont cassées à froid en lopins adéquats, avec une presse hydraulique de 80 à 100 tonnes (230 à 250 pièces / heures, pour une presse servie par 4 manoeuvres).
Les lopins sont alors examinés et classés par dureté.
Puis chauffés à 1050 / 1100° (1 kg à 1.3 kg de coke par lopin) et emboutis en godet sous une presse hydraulique de 130 à 150 tonnes (100 pces/h) ; les criques sont immédiatement martelées sur une bigorne d'enclume pour les ouvrir.
L'ébauche est encore assez chaude pour être allongée par tréfilage (un peu comme on fabrique les douilles d'armes portatives) sous une presse de 90 à 95 tonnes (100 pces/h).

Les outils d'emboutissage et tréfilage sont en acier mi-dur (éventuellement cémenté) trempé ou en fonte aciérée, et durent selon l'outil de 80 à 3200 pièces.

J'aurais au besoin un peu plus de détails, mais pas les cotes de l'outillage (désolé pour ceux qui voudraient fabriquer leurs propres obus de 75).

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Message  Invité Mer 12 Juin 2019, 20:28

C'est pas tout à fait ça.
Les obus étaient fabriqués par emboutissage à chaud au début de la guerre, mais uniquement dans les arsenaux. Ces arsenaux ont été rapidement incapables de faire face à la demande en obus et il a alors été demandé à un certain nombre d'industriels de voir s'ils pouvaient fabriquer de l'obus.
Incapables de les fabriquer selon la même méthode que les arsenaux, ils ont procédé par forage/tournage dans des barres et fabrication du corps en deux pièces (obus dits bibloc). Mais les arsenaux ont continué avec l'ancienne technique.
Ces obus forés/tournés "biblocs" semble-t-il moins étanches que ceux emboutis ou finissant de se visser au départ du coup provoquaient l'éclatement de la pièce en moyenne tous les 3 200 coups. Ce qui, même en temps de guerre, a suscité un certain émoi. Pas loin de 3 millions ont été produits entre décembre 1914 et mars 1915, moment où les fournisseurs privés, enfin instruits des méthodes de fabrication des arsenaux et équipés de l'outillage ad hoc, ont pu les imiter. Ce qui a aussi abouti à économiser l'outillage et la matière.

Je pense qu'on doit trouver pas mal de choses à ce sujet sur les forums 14-18, cette science des obus n'étant, vous vous en doutez, pas vraiment mienne.

De mémoire, on trouve des choses à ce sujet dans les mémoires de Baquet et aussi dans le bouquin d'Hatry sur Renault usine de guerre (d'un point de vue inverse, Renault rapportant avoir été reçu comme un chien dans un jeu de quilles par un Ponte de l'artillerie, qui pourrait bien être Baquet, quand il s'est enquis des méthodes de fabrication de l'obus).
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Message  Verchère Jeu 13 Juin 2019, 06:58

L'article que je cite est limité à l'obtention de l'ébauche (godet cylindrique borgne), sans aborder le formage de l'ogive / oeil (à priori par forgeage dans les deux cas).

J'ai aussi un document technique assez volumineux (largement illustré de vues micro-photographiques) rédigé par un officier-technicien chargé au pire moment (1915) d'étudier sur place les moyens de remédier aux défauts de fabrication qui ont causé tant d'accidents ; document ensuite imprimé à l'usage des autres ateliers (malheureusement je sais pas où je l'ai fourré, ce monument de métallurgie !).

Il s'est tout d'abord agi d'améliorer les techniques de contrôle en vue de ne laisser sortir que des obus assurément fiables. Ce qui, une fois réalisé, en faisait rebuter une énorme quantité ! (il paraît que c'est pour les écluser, qu'on a mis au point le mortier de tranchée de 75 mm).
Ensuite, une ré-étude complète des procédés de fabrication a permis de réduire les rebuts à un taux acceptable.

La conclusion était que l'acier de haute qualité utilisé avant guerre (en partie importé de Suède, avec un taux de pureté analogue aux aciers d'outillage) avait permis des résultats très satisfaisants malgré des techniques assez simplistes. Mais cet acier n'était plus très disponible, et en tous cas pas dans les énormes quantités nécessaires ; il fallait se contenter d'acier plus ordinaire, et même d'acier américain vite jugé trop phosphoreux pour l'usage requis.
Avec l'ajustage de certaines valeurs (températures, durées, procédures de trempe) et une réduction drastique des tolérances relatives à ces valeurs, imposant une rigueur métallurgique inconnue jusqu'alors, il devint possible de retrouver une qualité satisfaisante avec des aciers trop médiocres pour les techniques utilisées avant guerre.

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Message  Verchère Lun 01 Fév 2021, 04:21

Le sujet https://www.tircollection.com/t46228p100-besoin-de-votre-avis-renovation-bois#632159 a un peu dévié...
Hors-sujet là bas mais pas ici, alors je recopie :
jeanmi67 a écrit:... tu peux également commencer à extraire du minerai de fer afin de pouvoir forger la scie ...
Verchère a écrit:... Plus personne ne fait ça !
Même les sahariens ont cessé de produire leur fer quand les touristes ont commencé à laisser traîner partout des épaves de bagnoles (faut dire que s'il y avait pléthore de minerai, le bois manquait un peu). Y-a une intéressante vidéo datant peut-être des années 70, où un ethnologue finissait par trouver un vieil africain sachant conduire un bas fourneau. Forgeron déniché en banlieue (parisienne sans doute), expérimentation "en vrai" réalisée sur un terrain vague entre deux barres d'immeubles.

jeanmi67 a écrit:Je me permets encore un "petit" hors sujet, pour les amateurs de technologies "primitives" je vous invite à visionner les vidéos de l'excellente chaine youtube : Primitive Technologiy
...:

On notera que ce "bas fourneau" est très haut, qu'il semble réutilisable et qu'il fonctionne au bois brut. On ne voit guère le remplissage et le dosage minerai / combustible, mais on constate que la production est très faible et récupérée après refroidissement.
Tandis que les fourneaux dont on a parlé plus haut étaient alimentés au charbon de bois et démolis à chaud pour récupérer la "loupe" de métal incandescent, immédiatement cinglée au marteau afin de raffermir le métal et en expulser les scories.

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Message  silex41 Lun 01 Fév 2021, 14:10

excellent ! je n'avais pas repéré ce post. Je vais remonter et relire depuis le début ( vaste programme !!!)
bravo pour ce travail collectif
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Message  freebird Lun 01 Fév 2021, 16:43

... Plus personne ne fait ça !


Mais si clown De plus en plus de forgerons se sont lancés dans l'aventure de produire leur propre métal avec du minerai local et de s'en servir pour créer des produits utilitaires (souvent des couteliers, il faut bien avouer.) Philippe Andrieux a une nombreuse descendance...

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https://www.youtube.com/watch?v=QxIWDmmqZzY
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Message  Verchère Mar 02 Fév 2021, 05:56

freebird a écrit:... s'en servir pour créer des produits utilitaires (souvent des couteliers, il faut bien avouer.) Philippe Andrieux a une nombreuse descendance...
Euh, peut-être un peu trop "de luxe" pour être réellement qualifiés d'utilitaires, non ? Moins au moins ils doivent couper, pas comme les daubes en inox qui sont presque devenues la règle.
Pour info, il y a des années passait régulièrement un documentaire sur un coutelier breton, qui utilisait du minerai (hématite) ramassé en forêt de Paimpont (peut-être dans la série "Très Chasse" ou analogue, tard dans la nuit sur TF1).

Il en existe aussi au moins une ou deux avec P. Andrieux (dont une sur la place de Lure, 70, avec du minerai local)...

Celle du bas fourneau dans un terrain vague de cité était je crois passée sur ARTE, avec un autre reportage paraissant plus ancien vu les couleurs pisseuses (années 50 / 60) et tourné vers le sud-Sahara / Sahel. Je ne sais plus s'ils utilisaient du bois brut (racines, souches, etc.) ou s'ils le carbonisaient préalablement, mais une chose est sûre ils ventilaient en permanence au soufflet.
Idem dans les exemples précédents (presque sûr), sauf la vidéo Youtube pré-citée...
Au point que j'aurais des doutes (c'est du "vrai" ? C'est bien du fer ? Etc.) Certes la grande hauteur doit donner tirage naturel, mais tout de même...

Pour ma part, j'ai jamais fait et ne m'y lancerai sûrement pas. Toutefois, quand durant mes vacances "dans le sud" je maçonne avec du sable gratté dans un affleurement de sable compacté, je met de côté les billes d'oxyde de fer qui le parsèment, au cas où ça me toquerait...

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Message  Verchère Mer 07 Avr 2021, 05:47

Deux sujets récents ont ouvert des discussions sur ces points, avec d'intéressants liens vers d'autres sites, et des vidéos.

https://www.tircollection.com/t47791-un-16-a-broche-en-faux-damas#642061

https://www.tircollection.com/t47814-le-jaspage-du-pauvre#642420

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Message  patts Dim 09 Avr 2023, 10:33

Formidable ce sujet ,merci et bravo pour tout ce travail  salut
que j'imprime pour lire tranquille
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