Petite monographie du Snider
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Petite monographie du Snider
Comme je l’ai écrit dans ma présentation, j’éprouve un vif intérêt pour les armes à poudre noire tirant des cartouches métalliques. Je suis donc très heureux qu’une rubrique du forum soit consacrée à ce type d’armes.
J’ai le plaisir de tirer régulièrement avec un mousqueton Snider et lorsque je déballe mon matériel au stand les questions fusent. C’est pourquoi je vous propose une petite monographie consacrée à cette arme.
1) Un peu d’histoire
Vers 1860, en Grande Bretagne, les armées de la Reine Victoria sont équipées du fusil à percussion Enfield 1853 à canon rayé et tirant une balle Minié. Cette arme et ses variantes plus ou moins longues (fusil 3 bandes, mousqueton 2 bandes, etc…) sont réputées pour leur robustesse et leur précision. Leur fabrication industrielle bénéficie des derniers progrès concernant les machines-outils et les moyens de contrôles. Le calibre 577 (14,7 mm) est une première étape dans la réduction des diamètres des projectiles, réduction qui améliore les qualités balistiques et par conséquent la précision.
De nos jours, des répliques de ces armes sont utilisées de manière très courante par les tireurs de balles Minié.
Fusil Enfield 1853
Fusil Enfield 1853 : détail de la platine
En cette deuxième moitié du XIXème siècle, l’Empire Britannique est à son apogée et il y a toujours un endroit de la planète ou les Soldats de leur Gracieuse Majesté ont du travail.
De 1861 à 1865 se déroule la guerre de sécession aux Etats-Unis. Ce conflit fratricide extrêmement meurtrier montre très clairement que les armes à rechargement par la bouche sont dépassées. Les fusils à rechargement par la culasse permettent d’obtenir le volume de feu indispensable à la guerre industrielle.
Au delà de la cadence de tir, l’arme à rechargement par la culasse permet au soldat de tirer couché et donc de demeurer « posté » sans avoir à se découvrir.
Les Britanniques se mettent donc en quête d’un dispositif permettant de convertir les excellents fusils Enfield en armes se rechargeant par la culasse. En 1866, après différents essais, leur choix se porte sur le système breveté par l’Américain Jacob Snider.
Le Snider Enfield 1853/66 est la première arme réglementaire britannique à rechargement par la culasse et à cartouche métallique.
2) La conversion Snider
Le principe de la transformation Snider, est très simple. Il suffit de raccourcir le canon de 5 centimètres du canon au niveau du tonnerre, de le fileter, de fraiser une chambre, et de le visser sur un boîtier cylindrique fermé par une culasse mobile.
Fusil Snider Enfield 1853/66
Le bloc de culasse contient le percuteur, il bascule latéralement vers la droite pour permettre l’introduction de la cartouche. Cette culasse mobile est montée sur un axe muni d’un ressort, qui permet, en position ouverte, de la tirer en arrière, entraînant ainsi un extracteur qui ramène l’étui vide dans le boîtier de culasse. Il suffit alors de retourner l’arme pour faire tomber la douille tirée.
La tête du percuteur est presque à l’emplacement de l’ancienne cheminée du fusil à percussion, la platine n’est pas modifiée, seul le chien est très légèrement tordu. Enfin, le boîtier de culasse prenant à très peu de choses près la même place que l’ancien canon, le bois n’est pas affaibli par la transformation.
Fusil Snider Enfield 1853/66 : détails de la culasse
Le fusil Snider Enfield 1853/66 est une arme robuste, fiable et précise. Il sera fabriqué en très grand nombre. Au cours de sa carrière de nombreuses versions ont été conçues et fabriquées (longueurs de canon, nombres et pas des rayures, verrou assurant une fermeture plus fiable du bloc de culasse, etc …).
Le principal objectif du passage au rechargement par la culasse est atteint : la cadence de tir passe de 3 coups par minute avec le fusil à percussion à un maximum de 15 coups par minute avec le fusil Snider.
En dépit de ses qualités, le fusil Snider sera vite démodé ce qui ne l’empêchera pas de faire une très longue carrière. La marche en avant vers la réduction du calibre se poursuit. En 1871, la Grande Bretagne adopte le mythique fusil Martini Henry en calibre 577-450.
3) La munition 577 Snider
La cartouche à percussion centrale destinée aux fusils Snider Enfield a connu de nombreuses variantes et évolutions principalement en ce qui concerne la douille.
Douille carton à culot laiton
Douille à culot laiton et corps en clinquant de laiton
Douille en laiton embouti
Les douilles ont évolué vers plus de solidité en vue de réduire la survenue de ruptures de culot.
Ensuite, pour faire simple, le projectile est une balle Minié à 3 gorges de graissage de diamètre 0,573 pouce (14,55 mm) et pesant 480 grains (31,1 grammes). La charge de poudre est de 72 grains (4,67 grammes) de poudre noire de type FFG (comparable à notre Mousquet Tir ou à la Suisse N°3).
Le 577 Snider est une munition puissante et dont les gros projectiles en plomb causent de sévères blessures.
4) Les armes sous brevet Snider de part le monde.
Le Snider Enfield en 577 a eu une diffusion mondiale, au sein de l’empire britannique. D’autres nations ont mis en œuvre des armes différentes mais toujours sous brevet Snider. A titre d’exemple, on peut citer les Snider hollandais modèle 1867 en calibre 17,5 mm ou les Snider Danois dans le même calibre.
5) Le Snider à la française
La France a eu une démarche identique à celle de la Grande-Bretagne. En 1867 et parallèlement au Chassepot, le fusil dit « à tabatière » est adopté. C’est Schneider qui a conçu le système de culasse.
Fusil modèle 1867 dit « à tabatière » : détails de la culasse
La ressemblance avec le fusil Snider est troublante (plagiat ???). Le système de culasse de l’arme française (que j’affectionne beaucoup au demeurant mais qui est bien trop chère pour moi) est beaucoup plus rustique. Le ressort de rappel du bloc de culasse n’est pas protégé par un ensemble de tubes coulissants comme sur le Snider. Le boîtier de culasse est largement ouvert sur l’arrière. C’est assurément très pratique pour le nettoyage de la chambre et du canon mais on peut craindre une certaine fragilité.
Dernier point faible, le calibre de l’arme, 18 mm, est obsolète et on peut supposer que les qualités balistiques de la munition ne sont pas exceptionnelles.
Cartouche du fusil modèle 1867 dit « à tabatière »
6) Mon Snider Francotte
Mon Snider est un drôle de client puisqu’il s’agit d’un Snider…. belge !
C’est un mousqueton 2 bandes, semblable aux Snider Enfield, fabriqué à Liège par l’armurier Auguste Francotte. Francotte est réputé pour la qualité de ses fabrications et il a produit bon nombre d’armes militaires à destination des pays ne disposant pas d’industrie armurière. A titre d’exemple, on peut citer les Rolling-Block construit sous licence Remington et destinés à l’Uruguay .
Je n’en sais pas plus sur l’histoire de mon arme. Fabrication destinée au marché civil ? Fabrication militaire destinée à l’export ?
Toutes les pièces y compris la crosse portent le poinçon AF (Auguste Francotte). Le canon, le boîtier de culasse et le bloc de culasse portent les poinçons d’épreuve liégeois (ELG et vérin).
Le bloc de culasse est gravé de l’inscription « SNIDER PATENT » (brevet Snider).
Caractéristiques :
- Longueur : 1,24 m
- Canon : 78 cm, 5 rayures
- Calibre : 577 Snider
- Poids : 4 200 g
Mon Snider Francotte
Détails de la culasse
Détail de l’extracteur (le crayon est là pour maintenir le bloc de culasse en arrière)
Brevet Snider
J'espère que ce rapide article vous a intéressé.
Si le tir au Snider vous tente, j'ai conservé deux tutoriaux que j'avais posté sur un forum aujourd'hui fermé et qui concernent le rechargement du 577 Snider.
J’ai le plaisir de tirer régulièrement avec un mousqueton Snider et lorsque je déballe mon matériel au stand les questions fusent. C’est pourquoi je vous propose une petite monographie consacrée à cette arme.
1) Un peu d’histoire
Vers 1860, en Grande Bretagne, les armées de la Reine Victoria sont équipées du fusil à percussion Enfield 1853 à canon rayé et tirant une balle Minié. Cette arme et ses variantes plus ou moins longues (fusil 3 bandes, mousqueton 2 bandes, etc…) sont réputées pour leur robustesse et leur précision. Leur fabrication industrielle bénéficie des derniers progrès concernant les machines-outils et les moyens de contrôles. Le calibre 577 (14,7 mm) est une première étape dans la réduction des diamètres des projectiles, réduction qui améliore les qualités balistiques et par conséquent la précision.
De nos jours, des répliques de ces armes sont utilisées de manière très courante par les tireurs de balles Minié.
Fusil Enfield 1853
Fusil Enfield 1853 : détail de la platine
En cette deuxième moitié du XIXème siècle, l’Empire Britannique est à son apogée et il y a toujours un endroit de la planète ou les Soldats de leur Gracieuse Majesté ont du travail.
De 1861 à 1865 se déroule la guerre de sécession aux Etats-Unis. Ce conflit fratricide extrêmement meurtrier montre très clairement que les armes à rechargement par la bouche sont dépassées. Les fusils à rechargement par la culasse permettent d’obtenir le volume de feu indispensable à la guerre industrielle.
Au delà de la cadence de tir, l’arme à rechargement par la culasse permet au soldat de tirer couché et donc de demeurer « posté » sans avoir à se découvrir.
Les Britanniques se mettent donc en quête d’un dispositif permettant de convertir les excellents fusils Enfield en armes se rechargeant par la culasse. En 1866, après différents essais, leur choix se porte sur le système breveté par l’Américain Jacob Snider.
Le Snider Enfield 1853/66 est la première arme réglementaire britannique à rechargement par la culasse et à cartouche métallique.
2) La conversion Snider
Le principe de la transformation Snider, est très simple. Il suffit de raccourcir le canon de 5 centimètres du canon au niveau du tonnerre, de le fileter, de fraiser une chambre, et de le visser sur un boîtier cylindrique fermé par une culasse mobile.
Fusil Snider Enfield 1853/66
Le bloc de culasse contient le percuteur, il bascule latéralement vers la droite pour permettre l’introduction de la cartouche. Cette culasse mobile est montée sur un axe muni d’un ressort, qui permet, en position ouverte, de la tirer en arrière, entraînant ainsi un extracteur qui ramène l’étui vide dans le boîtier de culasse. Il suffit alors de retourner l’arme pour faire tomber la douille tirée.
La tête du percuteur est presque à l’emplacement de l’ancienne cheminée du fusil à percussion, la platine n’est pas modifiée, seul le chien est très légèrement tordu. Enfin, le boîtier de culasse prenant à très peu de choses près la même place que l’ancien canon, le bois n’est pas affaibli par la transformation.
Fusil Snider Enfield 1853/66 : détails de la culasse
Le fusil Snider Enfield 1853/66 est une arme robuste, fiable et précise. Il sera fabriqué en très grand nombre. Au cours de sa carrière de nombreuses versions ont été conçues et fabriquées (longueurs de canon, nombres et pas des rayures, verrou assurant une fermeture plus fiable du bloc de culasse, etc …).
Le principal objectif du passage au rechargement par la culasse est atteint : la cadence de tir passe de 3 coups par minute avec le fusil à percussion à un maximum de 15 coups par minute avec le fusil Snider.
En dépit de ses qualités, le fusil Snider sera vite démodé ce qui ne l’empêchera pas de faire une très longue carrière. La marche en avant vers la réduction du calibre se poursuit. En 1871, la Grande Bretagne adopte le mythique fusil Martini Henry en calibre 577-450.
3) La munition 577 Snider
La cartouche à percussion centrale destinée aux fusils Snider Enfield a connu de nombreuses variantes et évolutions principalement en ce qui concerne la douille.
Douille carton à culot laiton
Douille à culot laiton et corps en clinquant de laiton
Douille en laiton embouti
Les douilles ont évolué vers plus de solidité en vue de réduire la survenue de ruptures de culot.
Ensuite, pour faire simple, le projectile est une balle Minié à 3 gorges de graissage de diamètre 0,573 pouce (14,55 mm) et pesant 480 grains (31,1 grammes). La charge de poudre est de 72 grains (4,67 grammes) de poudre noire de type FFG (comparable à notre Mousquet Tir ou à la Suisse N°3).
Le 577 Snider est une munition puissante et dont les gros projectiles en plomb causent de sévères blessures.
4) Les armes sous brevet Snider de part le monde.
Le Snider Enfield en 577 a eu une diffusion mondiale, au sein de l’empire britannique. D’autres nations ont mis en œuvre des armes différentes mais toujours sous brevet Snider. A titre d’exemple, on peut citer les Snider hollandais modèle 1867 en calibre 17,5 mm ou les Snider Danois dans le même calibre.
5) Le Snider à la française
La France a eu une démarche identique à celle de la Grande-Bretagne. En 1867 et parallèlement au Chassepot, le fusil dit « à tabatière » est adopté. C’est Schneider qui a conçu le système de culasse.
Fusil modèle 1867 dit « à tabatière » : détails de la culasse
La ressemblance avec le fusil Snider est troublante (plagiat ???). Le système de culasse de l’arme française (que j’affectionne beaucoup au demeurant mais qui est bien trop chère pour moi) est beaucoup plus rustique. Le ressort de rappel du bloc de culasse n’est pas protégé par un ensemble de tubes coulissants comme sur le Snider. Le boîtier de culasse est largement ouvert sur l’arrière. C’est assurément très pratique pour le nettoyage de la chambre et du canon mais on peut craindre une certaine fragilité.
Dernier point faible, le calibre de l’arme, 18 mm, est obsolète et on peut supposer que les qualités balistiques de la munition ne sont pas exceptionnelles.
Cartouche du fusil modèle 1867 dit « à tabatière »
6) Mon Snider Francotte
Mon Snider est un drôle de client puisqu’il s’agit d’un Snider…. belge !
C’est un mousqueton 2 bandes, semblable aux Snider Enfield, fabriqué à Liège par l’armurier Auguste Francotte. Francotte est réputé pour la qualité de ses fabrications et il a produit bon nombre d’armes militaires à destination des pays ne disposant pas d’industrie armurière. A titre d’exemple, on peut citer les Rolling-Block construit sous licence Remington et destinés à l’Uruguay .
Je n’en sais pas plus sur l’histoire de mon arme. Fabrication destinée au marché civil ? Fabrication militaire destinée à l’export ?
Toutes les pièces y compris la crosse portent le poinçon AF (Auguste Francotte). Le canon, le boîtier de culasse et le bloc de culasse portent les poinçons d’épreuve liégeois (ELG et vérin).
Le bloc de culasse est gravé de l’inscription « SNIDER PATENT » (brevet Snider).
Caractéristiques :
- Longueur : 1,24 m
- Canon : 78 cm, 5 rayures
- Calibre : 577 Snider
- Poids : 4 200 g
Mon Snider Francotte
Détails de la culasse
Détail de l’extracteur (le crayon est là pour maintenir le bloc de culasse en arrière)
Brevet Snider
J'espère que ce rapide article vous a intéressé.
Si le tir au Snider vous tente, j'ai conservé deux tutoriaux que j'avais posté sur un forum aujourd'hui fermé et qui concernent le rechargement du 577 Snider.
Dernière édition par lolo577 le Ven 14 Aoû 2009, 12:12, édité 4 fois
lolo577- Pilier du forum
- Nombre de messages : 1241
Age : 54
Localisation : Pas très loin de St Amable (63)
Date d'inscription : 06/08/2009
Re: Petite monographie du Snider
Voila ce qui s'appele une présentation :bravo:
:merci:
HELIX- Administrateur
- Nombre de messages : 25168
Age : 56
Date d'inscription : 12/02/2009
Re: Petite monographie du Snider
Même si je ne suis pas un inconditionnel de l'arme, je dois dire que je reste bouche bée devant ce travail d'artiste
Mes respects Sénior :kodamaître:
Mes respects Sénior :kodamaître:
Invité- Invité
Re: Petite monographie du Snider
Je vous prie de croire, Monsieur, à l'assurance de mon très respectueux sentiment.
Remarquablissime et merci
Remarquablissime et merci
Invité- Invité
Re: Petite monographie du Snider
:bravo: Magnifique présentation. :kodamaître:
Décidément les LOLO nous font des articles superbes.
:merci:
Cdt, Alain
Décidément les LOLO nous font des articles superbes.
:merci:
Cdt, Alain
alain67- Pilier du forum
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Age : 63
Localisation : 67 limite 88
Date d'inscription : 25/05/2009
Re: Petite monographie du Snider
Excellent article Lolo, un grand merci.
Si j'ai bien compris, une fois la cartouche tirée, on arme le chien, on ouvre la tabatière, on la tire en arrière pour extraire la cartouche, qui est éjectée manuellement. On lâche la tabatière qui revient vers l'avant grâce au ressort, on introduit une nouvelle cartouche (main gauche ?) et on referme la tabatière.
On en trouve facilement des snider ?
Si j'ai bien compris, une fois la cartouche tirée, on arme le chien, on ouvre la tabatière, on la tire en arrière pour extraire la cartouche, qui est éjectée manuellement. On lâche la tabatière qui revient vers l'avant grâce au ressort, on introduit une nouvelle cartouche (main gauche ?) et on referme la tabatière.
On en trouve facilement des snider ?
Pocomas- Administrateur
- Nombre de messages : 19423
Age : 69
Date d'inscription : 28/12/2008
Re: Petite monographie du Snider
Y'en a un actuellement chez Herman Historica à pas cher ( 300€)
Maitrise de la langue de Goethe indispensable + voir pour importation
aller dans "available lot", page 1 en bas.
Sur la même page, il y a une paire de Boutet :kodamaître: Cà fait mal aux yeux ( surtout ne pas regarder le prix :smack: )
Maitrise de la langue de Goethe indispensable + voir pour importation
aller dans "available lot", page 1 en bas.
Sur la même page, il y a une paire de Boutet :kodamaître: Cà fait mal aux yeux ( surtout ne pas regarder le prix :smack: )
Dernière édition par crozet le Jeu 13 Aoû 2009, 16:45, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: Petite monographie du Snider
Merci pour vos compliments ! :merci:
N'en faites pas trop sinon je vais me sentir obligé de récidiver.
@ Pocomas :
Globalement tu as tout bon pour la mise en oeuvre du Snider. Quelques petites précisions malgré tout sur le déroulement des opérations de rechargement une fois le coup tiré :
- On arme le chien au demi-armé qui est une position de (très relative) sécurité.
- On ouvre le bloc de culasse de la main droite (la main gauche, main faible pour moi est indisponible, elle se trouve sous le fût de l'arme).
- On tire vigoureusement le bloc de culasse vers l'arrière ce qui a pour effet de faire jaillir l'extracteur. La douille tirée adhère assez fortement à la paroi de la chambre, elle résiste puis sort vivement en venant frapper le fond du logement du bloc dans le boîtier. La douille est extraite mais pas éjectée elle demeure dans l'arme.
- On relâche le bloc qui revient vers l'avant avec l'extracteur.
- On penche l'arme sur le côté pour que la douille tirée tombe de son propre poids.
- On insère une nouvelle cartouche toujours de la main droite. Il faut pousser la cartouche à fond dans la chambre avec le pouce.
- On referme le bloc jusqu'à ce que le "clac" du verrou à ressort situé à l'arrière du boîtier de culasse se fasse entendre.
- On tire le chien jusqu'à la position armé : l'arme est prête à faire feu.
J'ai acheté mon Snider à la très grande bourse de Ciney en Belgique lorsque je résidais dans le Nord.
On trouve assez régulièrement des Snider à vendre sur les sites des spécialistes des armes anciennes. Par contre, je n'en ai pas vu depuis quelques temps. Il faut être clair, cette arme n'est pas particulièrement estimée des collectionneurs ce qui explique que les prix sont assez raisonnables si l'on compare aux fusils ou carabines de chasseur à tabatière.
N'en faites pas trop sinon je vais me sentir obligé de récidiver.
@ Pocomas :
Globalement tu as tout bon pour la mise en oeuvre du Snider. Quelques petites précisions malgré tout sur le déroulement des opérations de rechargement une fois le coup tiré :
- On arme le chien au demi-armé qui est une position de (très relative) sécurité.
- On ouvre le bloc de culasse de la main droite (la main gauche, main faible pour moi est indisponible, elle se trouve sous le fût de l'arme).
- On tire vigoureusement le bloc de culasse vers l'arrière ce qui a pour effet de faire jaillir l'extracteur. La douille tirée adhère assez fortement à la paroi de la chambre, elle résiste puis sort vivement en venant frapper le fond du logement du bloc dans le boîtier. La douille est extraite mais pas éjectée elle demeure dans l'arme.
- On relâche le bloc qui revient vers l'avant avec l'extracteur.
- On penche l'arme sur le côté pour que la douille tirée tombe de son propre poids.
- On insère une nouvelle cartouche toujours de la main droite. Il faut pousser la cartouche à fond dans la chambre avec le pouce.
- On referme le bloc jusqu'à ce que le "clac" du verrou à ressort situé à l'arrière du boîtier de culasse se fasse entendre.
- On tire le chien jusqu'à la position armé : l'arme est prête à faire feu.
J'ai acheté mon Snider à la très grande bourse de Ciney en Belgique lorsque je résidais dans le Nord.
On trouve assez régulièrement des Snider à vendre sur les sites des spécialistes des armes anciennes. Par contre, je n'en ai pas vu depuis quelques temps. Il faut être clair, cette arme n'est pas particulièrement estimée des collectionneurs ce qui explique que les prix sont assez raisonnables si l'on compare aux fusils ou carabines de chasseur à tabatière.
Dernière édition par lolo577 le Jeu 13 Aoû 2009, 16:53, édité 1 fois
lolo577- Pilier du forum
- Nombre de messages : 1241
Age : 54
Localisation : Pas très loin de St Amable (63)
Date d'inscription : 06/08/2009
Re: Petite monographie du Snider
Merci Lolo, c'est une arme intéressante et ton snider "francotte" est très beau et original. A cette longueur (2 bandes) il ne fait pas "canne à pêche."
Pocomas- Administrateur
- Nombre de messages : 19423
Age : 69
Date d'inscription : 28/12/2008
Re: Petite monographie du Snider
En effet, la version mousqueton 2 bandes du Snider est relativement courte ce qui lui donne un côté râblé et compact plutôt sympa.
Historiquement, les mousquetons disposant d'un canon à 5 rayures à pas court étaient plus précis que les longs fusils d'infanterie avec un canon à 3 rayures à pas long.
Vous allez sûrement me prendre pour un grand malade mais le Snider est ma première arme de tireur sportif et le 577 Snider est la première munition que j'ai rechargée.
J'ai trouvé un Snider à vendre dans l'hexagone chez Cédric Rolly (je ne fais aucune pub je tiens à le préciser).
http://www.armeancienne.fr/
Il s'agit d'un Snider long d'infanterie fabriqué en Inde. Il est décrit comme étant en très bon état. Il est proposé à 850 €.
D'après ce que j'en sais et je n'ai aucunement la prétention d'être un expert, les armes fabriquées en Inde à l'époque de la colonisation britannique sont de très bonne facture.
Historiquement, les mousquetons disposant d'un canon à 5 rayures à pas court étaient plus précis que les longs fusils d'infanterie avec un canon à 3 rayures à pas long.
Vous allez sûrement me prendre pour un grand malade mais le Snider est ma première arme de tireur sportif et le 577 Snider est la première munition que j'ai rechargée.
J'ai trouvé un Snider à vendre dans l'hexagone chez Cédric Rolly (je ne fais aucune pub je tiens à le préciser).
http://www.armeancienne.fr/
Il s'agit d'un Snider long d'infanterie fabriqué en Inde. Il est décrit comme étant en très bon état. Il est proposé à 850 €.
D'après ce que j'en sais et je n'ai aucunement la prétention d'être un expert, les armes fabriquées en Inde à l'époque de la colonisation britannique sont de très bonne facture.
Dernière édition par lolo577 le Jeu 13 Aoû 2009, 21:36, édité 3 fois
lolo577- Pilier du forum
- Nombre de messages : 1241
Age : 54
Localisation : Pas très loin de St Amable (63)
Date d'inscription : 06/08/2009
Re: Petite monographie du Snider
Pocomas a écrit:
On en trouve facilement des snider ?
J'en ai 2-3 à la boutique... :roll:
Invité- Invité
Re: Petite monographie du Snider
crozet a écrit:fais péter!
Je ne préfèrerais pas trop... :lol: ce serait dommage de faire pêter de telles armes... :roll:
Invité- Invité
Re: Petite monographie du Snider
Bon, je rectifie!
Présentes nous ces vénérables demoiselles
Présentes nous ces vénérables demoiselles
Invité- Invité
Re: Petite monographie du Snider
crozet a écrit:Bon, je rectifie!
Présentes nous ces vénérables demoiselles
Dès que possible... :roll:
Invité- Invité
Re: Petite monographie du Snider
J'en connais un qui va bientôt se faire plaisir avec un Snider... :roll:
Invité- Invité
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