Lien extraordinaire sur le Paris de la WWII

http://www.dailymail.co.uk/news/article-2417335/Paris-Nazi-lens-Propaganda-images-occupied-French-capital-citizens-thriving-German-rule.html

Voilà ce que m'a envoyé mon voisin j'ai parcouru et apprécié les vues du Paris de la seconde guerre mondiale. On se plonge dans un autre monde.  

+100

Superbe pêche, beaucoup de nos parents ont vécu dans cet environnement, je le regarde avec des yeux d'enfant et je reposte dans la famille...

Un grand merci....

Très émouvant, surtout pour moi, mon papa ayant été résistant dans la capitale, participant à la libération de PARIS (puis engagé volontaire) j'ai cet été, refait le pélerinage avec femme et enfant, fait avec lui quelques mois avant son décès.

Il existe un ouvrage, que l'on trouve sur ebay quelques fois, imprimé juste aprés guerre, intitulé : "Sous la botte des nazis"
les photos sont aussi très parlante.

Très intéressant, avec parfois des légendes "fantaisistes" et/ou erronées (ex: un "fort des Halles" présenté comme un SDF (homeless), des officiers de la Lutfwaffe présentés comme Werhmacht, ...) ce qui n'enlève rien à la richesse picturale de l'ensemble

Quelques détails annexes si vous avez vu (ou verrez) les talons de chaussures des femmes, à cette époque les matières premières manquaient et les idées étaient là, voyez c'est assez original et de ce jour ce serait tout à fait d'actualité.  

carbone14 a écrit:"... à cette époque les matières premières manquaient et les idées étaient là..."

Intéressant, Merci  
Ca fait toujours une impression différente de voir des images de la vie courante de cette époque "en couleur"
car ça leur donne la force de l'actualité que leur enlève le noir et blanc.
On s'y projette d'avantage et on y perçoit mieux de nombreux détails.
A propos du système D qui suppléait tant bien que mal dans tous les domaines au manque de matières premières
il y aurait (si cela n'existe déjà ?) largement de quoi écrire un livre.
Ma mère m'a raconté comment les jeunes filles élégantes dans l’âme mais démunies, en absence de bas, remplaçaient parfois ceux-ci
en traçant au crayon à maquillage sur l'arrière de la jambe une ligne qui donnait l'illusion d'une couture.
Au delà des vraies bonnes trouvailles il y a eu aussi des expériences un peu illusoire comme de remplacer les pneus de vélos
par une ligne de bouchons en liège enfilés sur un fil de fer.
L'après guerre également a été riche en substitut. Mon père m'avait raconté avoir cru faire une bonne affaire en achetant un lot de pneus neufs
vendus par des marchands ambulants pour la Juva 4 qu'il venait de retaper. Un aller retour à la campagne plus tard pour aller voir ses parents et il n'y avaient plus aucune sculpture.
En fait ils avaient été rechapés avec une espèce d’agglomérat de poudres de caoutchouc et de noir de charbon recuits dans un moule.
La vente-arnaque à domicile par des escrocs qu'on ne revoit jamais ne date pas d'hier.

Pour la petite histoire, il subsiste encore aujourd'hui au moins une trace de cet esprit de la débrouille : la marque de sandale en plastique moulé Sarraizienne
( http://www.sarraizienne.com ) que des générations d'enfants ont porté durant l'été reproduit toujours le dessin de ce qui les constituaient à l'époque lorsque la marque fut crée.
Au tout début cet artisan-fabricant récupérait des chutes de caoutchouc dans lesquelles il taillait des bandes qui étaient ensuite tressées pour constituer le dessus des sandales,
puis fixées sur des semelles en bois. Le succès à fait le reste puisque c'est même un objet qui se collectionne et qui est connu partout dans le monde.  
"The Jelly Story
In 1946 a frenchman created jelly shoes during a worldwide leather shortage following WWII. He then went on to make the iconic fisherman jelly sandals that we all know and love from our childhood. An eternal symbol of summer. The French nicknamed them Méduse (meaning jellyfish) and the name stuck. Méduse SUN jelly sandals have been much imitated but never bettered and are still made in France today after 65 years! "

Oui vraiment de quoi écrire un livre sur la "D"ébrouille et les "ersatz" nombreux de cette époque !

On a tous plus ou moins vécu ces histoire à travers les anciens qui nous les racontaient. Quant on est jeune on perçoit mal ces choses, on ne les imagine pas c'est quant on est plus vieux (ou mature) qu'on ressent tout ça. Des reportages télé révèlent bien des souvenirs cachés.

Ca fait toujours une impression différente de voir des images de la vie courante de cette époque "en couleur"
car ça leur donne la force de l'actualité que leur enlève le noir et blanc.

Tout à fait, la couleur rend vivant et plus proche de nous les personnages pour la pluparts disparus.

Très intéressant, avec parfois des légendes "fantaisistes" et/ou erronées (ex: un "fort des Halles" présenté comme un SDF (homeless), des officiers de la Lutfwaffe présentés comme Werhmacht, ...) ce qui n'enlève rien à la richesse picturale de l'ensemble.
Je me suis fait la même réflexion!

Ces femmes allemandes en uniforme, ma mère me disaient avec un certain mépris, ou plutôt un mépris certain, qu'elles étaient surnommées "les souris grises"

Les jeunes femmes à l'époque des privations, usaient de subterfuges pour pallier à l'absence de produits comme les bas cités plus haut, elles faisaient une décoction de chicorée pour imiter la couleur, le trait de crayon venant après.
imaginez ce que cela devait donner après eune drache d'in l'Nord.

Pas de pétrole, mais jamais à court d'idées.
Merci pour cette page d'histoire de Monsieur et Madame tout le monde dans tourmente.

Ma mère qui vivait à Paris à l'époque me disait qu'elle ne se souciait pas de coquetterie vestimentaire...Son seul soucis était de trouver de la bouffe....

Corto Maltese a écrit:Ma mère qui vivait à Paris à l'époque me disait qu'elle ne se souciait pas de coquetterie vestimentaire...Son seul soucis était de trouver de la bouffe....

Le ravitaillement était partout le problème n°1. On est bien d'accord.

Strummer a écrit:Très intéressant, avec parfois des légendes "fantaisistes" et/ou erronées (ex: un "fort des Halles" présenté comme un SDF (homeless), des officiers de la Lutfwaffe présentés comme Werhmacht, ...) ce qui n'enlève rien à la richesse picturale de l'ensemble

Et c'est parfois choquant comme ce commentaire sous la photo de la vieille femme qui porte une étoile jaune : (en français) Réalité? Une femme âgée en promenades le long de la rue portant l'étoile jaune ...

"Réalité ?" Comment peut-on mettre cela en doute ?   

Winchester 1866 a écrit:

Strummer a écrit:Très intéressant, avec parfois des légendes "fantaisistes" et/ou erronées (ex: un "fort des Halles" présenté comme un SDF (homeless), des officiers de la Lutfwaffe présentés comme Werhmacht, ...) ce qui n'enlève rien à la richesse picturale de l'ensemble

Et c'est parfois choquant comme ce commentaire sous la photo de la vieille femme qui porte une étoile jaune : (en français) Réalité? Une femme âgée en promenades le long de la rue portant l'étoile jaune ...

"Réalité ?" Comment peut-on mettre cela en doute ?   

Je pense que le journaliste l'a écrit dans un tout autre sens. C'est de l'anglais et on peut confondre. Il veut dire ou prouver la "réalité" de ces temps là.  

Fantastique, cette collection de clichés.

J'en avais vu une autre vraiment intéressante sur le site de LIFE Magazine.

Mais je n'arrive pas à remettre la main sur le bon lien.

Winchester 1866 a écrit:
"Réalité ?" Comment peut-on mettre cela en doute ?   

Je pense que le point d'interrogation après Reality n'a pas le sens que tu lui donnes, dans un autre commentaire on peut lire ceci :

When exhibited in Paris in 2008, Bertrand Delanoë, Mayor of Paris, ordered a notice to accompany the images stating that the pictures avoid the ?reality of occupation and its tragic aspects?

J'ai l'impression qu'il y a un problème de typo ou que le point d'interrogation résulte d'un mauvais codage ASCII pour des guillemets ou une citation.

Ce que l'article veut dire c'est clairement que Zucca a fait des photos sur commande de la Propaganda Staffel et qui ne sont justement pas le reflet honnête d'un réalité quotidienne, les juifs porteurs de l'étoile étaient même devenus rares puisqu'ils avaient été nombreux à être déportés à Drancy et dans les camps en Allemagne. Photographier une femme juive dans la rue voulait probablement montrer que les juifs étaient autorisés à circuler librement en portant l'étoile, Ce n'est donc pas vraiment  une image de la réalité dans ce sens là non plus.

Quelque que soit le degres de "realité" de ces photos, cela reste un temoignage exceptionnel car la pellicule couleur etait tres rare

bx19gt a écrit:Quelque que soit le degres de "realité" de ces photos, cela reste un temoignage exceptionnel car la pellicule couleur etait tres rare

Voyons ce coté là. On va pas débattre sur les étoiles (de couleur) etc ... Ce n'est ni l'endroit ni le sujet ni le forum. Je trouve ce reportage intéressant il nous plonge dans un monde qu'on a tendance à oublier parfois. 

Magnifique, si vivant du fait de la couleur...vraiment très instructif pour un jeunot comme moi   

Un grand merci,  c'est une des choses qui fait que j'apprécie ce forum, même si je n'ai guère le temps de participer, du fait de mon travail  

Un individu allongé sur deux chaises au Jardin du Luxembourg les chaisiéres devaient étre absentes ce jour là et dans le bassin pas beaucoup de bateaux à voile numérotés Propagande pour le repos du guerrier.Plutot émouvant comme témoignage.Les photos des étoiles jaunes ne viennent pas racheter ses parutions dans signal.