jauge Lebel/Berthier 8.2mm

Bonsoir,

J'ai vu (sur un site de vente) une jauge pour Lebel/Berthier de 8.2mm alors que les canons de ces fusils sont à 8mm (haut de rayure) et 8.3mm fond de rayure.


Je me demande donc pour quelle arme elle est censée être utilisable?

Autre question, concernant l'usure des canons, j'entends 2 sons de cloche entre haut et fond de rayure!

Je pensais qu'un fusil etait "rincé" quand les rayures étaient usées et donc que le haut des rayures se rapprochent de plus en plus de 8.30mm (Lebel 1886/
M93).

Un armurier lui ne fait que des mesures à fond de rayures en indiquant que c'est ce qui est le plus important!

Merci pour vos avis/commentaires sur ces sujets.

Cordialement

Bonsoir ,

La moindre des politesse quand on rentre est de se présenter .
Cette démarche est d'ailleurs obligatoire sur TCAR .

En attendant que ce soit fait je verrouille le sujet .

La présentation étant faite le sujet est de nouveau ouvert .

Un tube à 8,30 peut-être neuf si à fond de rayure il est à 8,10 et rincé si le fond est à 8,25 .
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La jauge en soit ne veut strictement rien dire , ce qui compte est la diff entre haut et creux de rayures ainsi que la régularité de cette valeur tout du long
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Bien des soit-disant "armuriers" se gargarisent avec des valeurs de jauges sans aucun intérêt !
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Dans un autre domaine , l'avantage des armes allemandes est qu'elles sont jaugées sortie de ban et frappé de cette valeur , ainsi , bien des années plus tard on peut voir et quantifier l'usure !

Pour un Lebel ou Berthier, la jauge de 8.20 (alésage, CIP_F) est la jauge de rebut (Field chez les ricains). Mais l'ancienne ! En 1905 le rebut était déjà fixé à 8.10 (je ne sais pas quand ils ont changé la valeur).

Les valeurs d'usine sont : alésage F 7.98 à 8.02, fond de rayures Z 8.30 à 8.33
Pour les canons "réparés en arsenal" (ultra-rares voire inexistants) : F 8.02 à 8.08, Z 8.35 à 8.40

En général on considère qu'un canon est usé quand l'alésage a augmenté ; surtout si le Ø est devenu irrégulier. Car à fond de rayures ça s'use très peu, même par érosion (c'est alors surtout les flancs et les arêtes de rayures qui morflent, ce qui ne peut s'apprécier qu'à l'oeil).
Je suis surpris qu'un armurier jauge à fond de rayures, car c'est beaucoup plus compliqué que de jauger l'alésage. Mais c'est aussi plus instructif, quand au choix de la balle la plus appropriée...

Merci pour vos réponses,

J'ai donc une jauge de rebut, cela fait un objet de collection en plus sur ces 2 armes! J'ai vu aussi qu'il existait des jauges de chambre de rebut de l'époque.

Comment sont elles utilisées pour connaitre l'usure (Feuillure, autre ..) ? J'imagine que celle de rebut (NoGo) si on la met dans la chambre et que l'on peut fermer la culasse alors c'est un rebut, et la (Go) si on la met c'est que c'est encore bon ?

Pour le canon, quel est alors, pour une personne hors matériel de controle professionnel, le meilleur moyen de "jaugé" le canon? Une lumière dans le canon et une inspection visuelle minutieuse ? ... ?

Pour les cotes du canon, une empreinte au plomb (pour ma part, lingotin de plomb pur Ø 7.8 environ, enfilé dans le canon au point désiré puis tassé entre 2 baguettes pourvues d'embouts plats Ø 7.90 à 7.95).
Pour la chambre, la cote de réforme semble surtout être un élargissement de l'entrée à 14.3 et plus.

La feuillure ne concerne que l'épaisseur du bourrelet (distance entre la cuvette de tir et la tranche du canon). Soit 2.0 à 2.10 mm sur arme neuve, réforme 2.35 mm.
Il y avait bien sûr des jauges réglementaires, mais à défaut ça se fabrique :
https://www.tircollection.com/t17684p50-probleme-sur-mousqueton-berthier-tranforme-n#268984

Jauge de feuillure: le bourrelet fait 2,3 mm d'épaisseur

FUEGO a écrit:... Jauge de feuillure: le bourrelet fait 2,3 mm d'épaisseur

La photo est petite, mais on dirait bien du 8 mm Lebel. Ce serait alors plutôt une jauge de rebut.
Avec les cartouches Partizan usuelles, ça fait 0.55 mm d'excès de feuillure, ce qui est ... beaucoup !

Oui, c'est bien une jauge de rebut: fort utile pour voir si une tête de culasse est hors cote (en général c'est l'élément incriminé)
En voici une meilleure photo.


Les chambres et culasses de nos Berthier et Lebel sont ce qu'elles sont et cette jauge permet déjà d'éliminer celles qui sont vraiment hors cote.
Après, quand on en a plusieurs, on peut comparer le degré de fermeture de la culasse sur cette jauge NO-GO: cela peut permettre de hiérarchiser les têtes de culasse en sa possession et pour les plus maniaques de n'utiliser que la tête (ou la culasse complète) qui ferme le moins sur la jauge NO-GO et ainsi tirer avec la feuillure mini.

L'épaisseur des bourrelets PARTIZAN est notoirement insuffisante: c'est un fait.
Mais comme il n'y a aucune concurrence sur le marché, il faut bien faire avec...
Bon Ami Verchère se proposait dans un autre post d'utiliser un feuillard en laiton ou un élastique pour bien plaquer le culot de la douille contre la culasse, ce qui était LA bonne idée de base.
Je l'ai un peu améliorée en utilisant un joint torique d'1mm de diamètre de fil qui a "pile poil" les bonnes dimensions.

Avec une arme munie d'une feuillure "serrée", une cartouche PARTIZAN (même avec son bourrelet trop mince) munie de ce joint ne verrouille pas; il suffit dès lors de l'enlever.
Avec une feuillure "normale" le joint apporte un positionnement optimal et constant de la douille contre la tranche avant de la tête de culasse et, cerise sur le gâteau, un semblant d'étanchéité.
http://www.naturabuy.fr/Lot-100-joints-toriques-tir-formage-8x50R-8x51R-8mm-LEBEL-item-3576291.html

L'idée de l'élastique "de crinière" c'était pas moi ; je ne sais plus qui c'était.

C'était pas assez tortueux pour moi, qui avais réalisé plusieurs lots de circlips en cuivre d'épaisseur différente, pour les diverses feuillures des armes en test. Mais depuis j'utilise les vieux élastiques d'une de mes filles, qui maintenant se préoccupe plus de dresser le cheval, que de lui enjoliver la crinière...