lebel modèle 27 crucifié photos

Alamas a écrit:Il y a des chances. J'ai eu l'occasion de visiter un certain nombre de salles il y a quinze-vingt ans. Les contacts étant pris, j'y suis retourné par la suite et j'ai commencé à noter l'apparition de ces trous faits au niveau de la chambre (ils n'y étaient pas à ma première visite, j'en jurerai). J'en ai discuté au début des années 2000 avec un armurier d'une unité qui m'a alors tendu un 1892 M16 sur lequel il venait de procéder à la chose (ainsi que de frapper un "X" à côté, ce qui n'est pas le cas de l'arme plus haut). Il m'a expliqué qu'il avait reçu des ordres récents. Si son unité voulait garder de telles armes, il fallait les "neutraliser".

Seuulement le canon ???

Honnêtement, je n'en sais rien. Un seul orifice dans la chambre au niveau du boîtier ou d'autres cachés par les garde-main? Je n'ai même pas ouvert la culasse, c'était juste avant l'heure du repas et on était plutôt pressés.

Pour faire simple, le suivi de tous les matériels (armes comprises) se trouvant dans les salles d'honneur, de traditions, de soi disant ou de vrai musée dans le régiments est du ressort de l'officier tradition du régiment. il détient un livret où sont répertoriés tous les éléments constitutifs de cette salle (cela peux aller d'une simple lettre à une mitrailleuse lourde) en faisant le distinguo entre ce qui est mis en dépôt(prété) par un particulier et qui appartient au régiment.à l'inverse des armes de tirs qui sont gérées par l'officier comptable du régiment.
Pour la neutra dans les armées :

1- il y a une trentaine d'année, une simple goupille dans le canon suffisait (apposée par les établissements de soutien), une pointe de percuteur arasée , une cuvette de tir soudée et l'arme était considérée neutra et pouvait être crucifiée au mur . sauf que le suivi de ces matériels était un peu "alé et atoir" à la fois conduisant à des débordement du style armes du musée qui franchissaient la grille avec leurs tites jambes .

2- milieu des années 80 ,on reprend les choses en main avec un durcissement du suivi ( désignation de l'officier tradi du régiment comme responsable), lancement d'un grand recensement national de toutes ces armes et surtout nouvelle neutra interne aux armées où l'ETAMAT DE POITIERS devient le seul organisme autorisé a effectuer cette neutra (billes dans le canon, percuteur arasé et soudure dans la cuvette de tir voir sillon dans le canon et surtout une magnifique gravure sur la boite de culasse "propriété des armées" :twisted: et c'etait gratuit pour les régiments

3- maintenant c'est direction le banc d'épreuve comme tout le monde et le coût étant ce qu'il est , bizarrement il y a moins de demande et la remise à jour de tout ce qui trainait dans les régiments représentait une telle somme que certains régiments n'ont pas hésité a reverser ces armes sur leur etamat de rattachement (unité de soutien du coin) pour destruction sur le four de POITIERS.
Une arme ne remplissant pas ces conditions est stockée à l'armurerie avec les petites soeurs plus modernes et dans les mêmes condition de sécurité.

Pour parler du X apposé à coté du matricule ,il ne s'agit en aucun cas d'une arme neutra mais d'une arme de théorie et de manipulation destinée à la formation des personnels (ce sont des armes reformées qui subissaient certaines modifs interdisant le tir et frappées d'un X dur la crosse et sur la boite de culasse . normalement cette arme n'a rien à faire dans une salle d'honneur car toujours considérée comme une arme normale . maintenant un fusil 36 de theorie ou un 49/56 sont toléré . mais il faut que tout se passe bien sinon mauvaise nuit en perspective pour les responsables.

Un seul X, frappé sur le boîtier à côté du trou qui, de mémoire avait un diamètre et un emplacement proches de ceux qu'on voit sur le M27 plus haut ou encore d'autres armes vues ailleurs. Je connaissais le marquage "propriété des armées". Je connaissais les armes de manip' avec leurs marquages particuliers. Là, c'était encore autre chose...

Alamas a écrit:Il y a des chances. J'ai eu l'occasion de visiter un certain nombre de salles il y a quinze-vingt ans. Les contacts étant pris, j'y suis retourné par la suite et j'ai commencé à noter l'apparition de ces trous faits au niveau de la chambre (ils n'y étaient pas à ma première visite, j'en jurerai). J'en ai discuté au début des années 2000 avec un armurier d'une unité qui m'a alors tendu un 1892 M16 sur lequel il venait de procéder à la chose (ainsi que de frapper un "X" à côté, ce qui n'est pas le cas de l'arme plus haut). Il m'a expliqué qu'il avait reçu des ordres récents. Si son unité voulait garder de telles armes, il fallait les "neutraliser".
Vu le "timing", je me suis toujours demandé si, à l'occasion de la loi de 1995, une note de service n'avait pas été diffusée.
Peut-être que certains ici pourraient nous répondre?

ils ont fait une pirouette administrative, en transformant cette arme en theorie manipulation et non plus en arme de musée (elle revenait dans le giron de l'officier comptable et donc pas besoin de neutra (car gérée comme une arme normale) mais qu'ils aient eu le droit de le faire eux même, là j'ai un gros doute, mais tout est possible

Crucifié de la sorte , on en a fusillé pour moins que cela ...

J'ai pas entendu dire que Longinus ait eu des problèmes avec sa hiérarchie...
Enfin si, mais bien après la crucifixion

ce qui fait le plus mal ,ce n'est pas la crucifixion en elle même (l'arme est mieux sur son mur que recyclée en rail sur la ligne de tgv paris et bordeaux) mais c'est plutot les coups de disqueuse ou de scie je ne sais pas trop, pour oter la fourrure sur la crosse

bern56 a écrit:maintenant c'est direction le banc d'épreuve comme tout le monde et le coût étant ce qu'il est , bizarrement il y a moins de demande et la remise à jour de tout ce qui trainait dans les régiments représentait une telle somme que certains régiments n'ont pas hésité a reverser ces armes sur leur etamat de rattachement (unité de soutien du coin) pour destruction sur le four de POITIERS.
Une arme ne remplissant pas ces conditions est.

Il y'a vraiment de quoi avoir les boules
Comme m'a tistement souflé un inconu renconntré auux Sicac ,l'armée a rejeté toute idée de service public et de patrimoine

c'est clair , en armes réglementaires, seules quelques MAS 45 ou MAUSER en 22lr ont été vendues par les domaines, également un certain nombre d'armes de chasse ou de carabines civiles du temps où les abandons d'armes des particuliers étaient encore traitées par les établissement du matériel locaux , ensuite il y a eu la construction du four de POITIERS et là c'est une autre histoire
quelques milliers d' armes réglementaires de 1ere ont également été vendues au banc d'épreuve pour neutra (il n'y a pas très longtemps) ou pour changement en calibre civil dans les années 80 il me semble
D'un autre coté l'armée était chargée de récuperer et détruire les armes des particuliers n'ayant plus de détention ou simplement suite à abandon ou saisie, il était donc inconcevable de faire entrer des armes par une porte et d'en faire ressortir par une autre,après tout se discute